jeudi, décembre 22, 2011

La Nuit des temps de René Barjavel

4ème de couverture:
Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace...
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? "La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné.
Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
Après avoir lu L'enchanteur , j'avais très envie de découvrir d'autres romans de Barjavel. J'ai choisi La nuit des temps car il semble être celui qui a le plus de succès !

En Antarctique, des scientifiques enregistrent, sous des kilomètres de glace, un signal. Ils découvrent alors enfouis les restes d'une civilisation vieille de 900 000 ans mais surtout les corps d'un homme et d'une femme préservés par la glace...

Il est difficile de parler de ce livre mêlant romance et science-fiction. Je lis très peu de roman dans ce dernier genre, pourtant La nuit des temps m'a captivé du début à la fin. Une fois commencée, il est en effet difficile de s'arrêter. On veut à tout prix savoir ce qui se trouve sous la glace et une fois qu'on le sait, d'autres mystères restent à élucider.

C'est aux compte-gouttes que Barjavel nous révèle des pans de l'histoire de la planète Gondawa, en construisant deux récits en parallèle: le présent avec l'équipe scientifiques et le passé, il y a 900 000 ans grâce à Eléa. Gondawa est un monde futuriste bien qu'il soit antérieur au nôtre. La technologie du peuple de Gondawa est tellement avancé que l'on a parfois du mal visualiser les décors mais cela ne nous empêche pas de suivre l'avancé de l'intrigue.

On ne s'attache pas particulièrement aux personnages. Parfois, nous sommes un membre de l'équipe scientifique, témoin de l'extraordinaire découverte et oreille attentive à l'histoire d'Eléa et Païkan et d'autres fois nous sommes de simples téléspectateurs devant notre poste de TV a observé tout ce beau monde. Seules les pensées de Simon sont retranscrites en italiques.

J'ai d'abord cru que l'histoire d'amour était celle d'Eléa et Simon pour en découvrir une plus tragique celle d'Eléa et Païkan. Avec poésie, mais sans tomber dans le pathétique, Barjavel décrit les sentiments qui relies ces deux âmes sœurs. C'est la fin spectaculaire et inattendue qui projette Elea et Païkan au rang d'amants légendaire tels que Roméo et Juliette ou encore Tristan et Iseult.

Le style de l'auteur est fluide et captivant. Même lorsqu'il parle de techniques scientifiques, on ne s'ennuie pas. C'est un livre qui se dévore très rapidement. Au travers de cette histoire, il fait également une critique sociale, nous propose une vision pessimiste de l'homme et nous pousse à la réflexion.

J'ai littéralement été captivé par cette aventure polaire mais surtout par la plume de l'auteur.
Après avoir tourné la dernière page, je pense encore à la fin époustouflante de ce livre !
Il plaira aux fans de sciences-fictions tout comme aux fans de romance !

dimanche, décembre 18, 2011

Le Roi se meurt de Eugène Ionesco


4ème de couverture:
MARGUERITE, se dirigeant vers le Roi : Sire, je dois vous mettre au courant.
MARIE : Non, taisez-vous.
MARGUERITE, à Marie : Taisez-vous.
MARIE, au Roi : Ce n'est pas vrai ce qu'elle dit.
LE ROI : Au courant de quoi ? Qu'est-ce qui n'est pas vrai ? Marie, pourquoi cet air désolé ? Que vous arrive-t-il ?
MARGUERITE, au Roi : Sire, on doit vous annoncer que vous allez mourir.
LE MEDECIN : Hélas, oui, Majesté.
Je ne lis pas souvent de théâtre mais ce n'est pas pour autant que je n'aime pas ça. J'apprécie particulièrement le théâtre de l'absurde que j'ai découvert au lycée. Ce sont toujours des lectures sans prise de tête mais qui sous l'apparente frivolité abordent des thèmes graves.
Ici comme le titre l'indique, Ionesco nous propose une réflexion sur la mort.

Le roi Bérenger va mourir mais il ne veut pas se l'avouer. Comment lui qui a vécu des siècles peut mourir maintenant? Il n'a pas eu le temps de penser à sa mort ni le temps de vivre.

Je ne peux que conseiller cette pièce à tous ceux qui sont réticents au théâtre. Le style est tellement fluide que l'on rentre très facilement dans l'histoire. Ici pas de langage soutenue ni d'un florilège de figure de style pour enrober le récit. C'est tout simplement que les personnages s'expriment. Les répliques sont la plupart du temps très courtes et s'enchainent très rapidement.

Évidemment c'est de l'absurde donc l'histoire n'a pas vraiment de sens mais dans le genre Rhinocéros est bien pire ! L'humour est omniprésent grâce aux personnages et aux dialogues.
C'est un humour noir et décalé qui ne fonctionne pas à tout les coups.
La mise en scène est réduite au strict minimum et participe au fonctionnement de la pièce.

Les personnages sont peu nombreux: le roi; les deux reines, le médecin, le garde et la femme de chambre. Ils sont caractérisés par seulement quelques traits de personnalité. Le roi est mégalomane et s'identifie à Dieu. Les deux reines s'opposent complétement. Marie est très sentimentale et au contraire Marguerite est stricte. Les annonces du garde ajoute une autre touche d'humour à la pièce.

A travers ce livre, Ionesco nous pousse à penser plus souvent à la mort. En effet, même si nous savons que nous allons tous mourir, nous semblons surpris quand la mort arrive comme le roi Bérenger.

La pièce se lit tellement facilement que en quelques heures c'est déjà terminé ! C'est une lecture parfaite pour faire une pause entre de gros pavés ou pour tuer une heure ou deux !

jeudi, décembre 15, 2011

Fablehaven, tome 1 : Le Sanctuaire Secret de Brandon Mull


4ème de couverture:
Depuis des siècles, les créatures fantastiques les plus extraordinaires se cachent dans un refuge secret, à l'abri du monde moderne. Ce sanctuaire s'appelle Fablehaven. Kendra et Seth ignorent tout de ce lieu magique, dont leur grand-père est pourtant le gardien. Un jour, ils découvrent l'incroyable vérité : la forêt qui les entoure est peuplée d'êtres fabuleux - fées, géants, sorcières, monstres, ogres, satyres, naïades...
Aujourd'hui, l'avenir de Fablehaven est menacé par l'avènement de puissances maléfiques. Ainsi commence le combat des deux enfants contre le mal, pour protéger Fablehaven de la destruction, sauver leur famille... et rester en vie.
Cela faisait longtemps que j'avais lu un roman fantastique jeunesse, vu les nombreuses critiques positives, je me suis tournée vers Fablehaven.

Pendant que leurs parents partent en croisière, Seth et Kendra sont confiés à leurs grands-parents paternels. Désobéissants à ceux-ci ils découvrent que dans les bois qui entourent la maison vivent des créatures fantastiques.

J'ai d'abord eu quelques appréhensions en lisant le début de ce premier tome: j'avais peur de lire une copie de Narnia, dont je n'ai pas lu les livres mais vu les films. En effet, comme dans Le Lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, les enfants passent quelques jours chez des inconnus et en visitant le domaine, ils font d'étranges découvertes.
Cependant, contrairement à Narnia, ici fantastique et réalité cohabitent et ne sont pas deux mondes distincts.

Le mystère règne tout au long du roman, on se demande ce que cache grand-père Sorenson et quelle nouvelle créature va-t-on rencontrer. On va de surprises et surprises puisque Fablehaven est peuplé de sorcières, fées, satyres, naïdes , ogres et bien d'autres créatures encore que nous découvrons, je pense dans les tomes suivants. Malgré les nombreux ouvrages préexistants, Brandon Mull arrive à renouveler le genre et à nous surprendre. Son style est fluide, plutôt adapté à un public jeune mais qui séduit également les plus grands. Les chapitres sont brefs ce qui est très agréable.

On ne peut que s'identifier aux personnages car nous sommes animés par la même curiosité qui nous pousse à visiter Fablehaven. Kendra, l'ainée est particulièrement attachante, son frère au contraire peut parfois nous énervé.

Fablehaven est une très belle découverte dont je pense lire très bientôt la suite !

dimanche, décembre 11, 2011

Elinor et Jack, tome 1 : Une porte super mystérieuse de Raul Arnaiz & Mari Paz Villar

4ème de couverture:
Imagine qu'une porte Mystérieuse apparaît un soir au beau milieu de ta chambre... Que fais-tu ?
A / Tu appelles vite tes parents.
B / Tu appelles la police.
C / Tu l'ouvres et la franchis sans hésiter.
Si tu choisis cette dernière option, alors tu as beaucoup en commun avec Élinor, l'héroïne de ce livre.
Ouvre-le vite et découvre avec elle ce qu'il y a derrière cette fameuse porte : des créatures Bizarres, des mondes Étranges, et surtout, beaucoup d'Aventures et de dangers !
Et l'intrépide Jack, bien sûr !
Elinor est une petite fille comme les autres à part qu'elle passe son temps à se moquer de tout le monde. Par contre, elle ne supporte pas les railleries des autres. Un jour, une porte mystérieuse apparait dans sa chambre...

Une porte super mystérieuse est une BD qui plaira à toute la famille mais surtout aux enfants. Les personnages sont drôles et attachants, même Elinor, la capricieuse.
En ouvrant la porte, elle est en quelque sorte punie de s'être moquée des autres.
Là, elle va rencontrer Jack, à première vue le héros de ces dames mais surtout un fin baratineur.
Derrière la porte, se trouve un monde, enfin des mondes devrais-je dire, peuplés de créatures étranges et farfelues.

Le scénario nous fait penser à de l'héroïc fantasy avec ses quêtes, ses chevaliers et ses vilains méchants. Rien de bien original donc. L'histoire est ponctuée d'humour que ce soit par les expressions des personnages ou par leurs paroles.

Les dessins sont tout simplement magnifiques. La profusion de couleurs et les traits arrondis sont un vrai plaisir pour les yeux. Les mangas ont inspirés les dessinateurs qui leurs empruntent les expressions en particulier celles des yeux.

C'est un premier tome prometteur qui met en place les décors et nous présentent les personnages. L'intrigue reste basique mais les dessins sont très attractifs. Le nombre de pages est bien trop court et on reste un peu sur notre faim.

Merci à Babelio et son opération masse critique spéciale jeunesse de m'avoir permis de lire cette BD !

jeudi, décembre 08, 2011

Au secours, il veut m'épouser ! de Agnès Abécassis

4ème de couverture:
Toutes les filles rêvent-elles de se marier ? Oui... Sauf celles qui l'ont déja été !
Déborah vit avec Henri, son nouvel amoureux.
De nature enjouée, elle a un caractère facile, si l'on excepte son goût pour les commérages intempestifs ou sa jalousie de pieuvre. La moindre femelle qui s'approche de son homme, et elle perd tout contrôle : c'est la scène de ménage assurée !
Malgré tout, Henri le blagueur est amoureux de son impétueuse compagne. Alors, entre deux taquineries, il lui glisse des allusions sur le mariage.
Mais pour Déborah, plus question de rigoler. Le mariage, elle connaît, elle a déjà essayé.
Où trouver dans ce cas des exemples qui la rassurent ? Auprès de son amie Daphné, jeune mariée enceinte dont la belle mère horripilante se mue soudainement en grand-mère envahissante ?
Ou auprès de Roxane, ancien top-modèle désormais taille 44, tiraillée entre couches sales, mari pantouflard et nostalgie de sa gloire passée ?
Devant ces exaltantes vies de femmes baguées, Déborah va-t-elle tout de même sauter le pas et accepter la demande d'Henri ?
Lorsque l'hiver approche, je sais que je peux compter sur Agnès Abécassis et ses héroïnes tordantes pour me remonter le moral. Au secours, il veut m'épouser m'a bien fait rire mais j'ai été un peu déçue par l'histoire.

Cette fois, c'est Déborah divorcée, mère de deux nioutes que nous suivons ainsi que sa bande de copines. Il est difficile de résumé ce livre puisqu'il n'y a pas de fil conducteur. Avec un titre pareil , je m'attendais vraiment à une histoire basée sur le refus de se marier de l'héroïne... Ce sont plutôt des anecdotes de sa vie quotidienne ainsi que de celle de ses amies qui nous sont contées. Le titre ne correspond donc pas au contenu de l'histoire qui part un peu dans tous les sens...
A force de raconter des banalités, le récit est alors alourdit et ces longueurs finissent par nous ennuyer.

J'adhère complétement à l'humour de Déborah. Me reconnaissant souvent à travers elle, j'ai beaucoup souri. Malheureusement, elle diffère peu des héroïne des autres romans de l'auteure. Elle n'a donc pas de particularités qui puissent la rendent attachante et parfois son humour devient un peu lourd.
Agnès Abécassis utilise la même recette que pour ses autres romans: ça parle de problèmes de filles et de relations hommes-femmes avec humour.
Le style est fluide et très agréable. C'est le roman idéal pour se détendre sans se prendre la tête.
Il est un peu plus épais que ces autres livres mais se lit tout aussi rapidement.

Malgré quelques bémols: un manque d'originalité de l'intrigue et des personnages et l'absence de fil conducteur, on passe un bon moment avec Déborah et surtout on ri beaucoup !

lundi, décembre 05, 2011

Un été sans les hommes de Siri Hustvedt

4ème de couverture:
Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l’œuvre chez les sept adolescentes qu'elle a accepté d'initier à la poésie le temps d'un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable... Parcours en forme de "lecture de soi" d'une femme à un tournant de son existence et confrontée aux âges successifs de la vie à travers quelques personnages féminins inoubliables, ce roman aussi solaire que plaisamment subversif dresse le portrait attachant d'une humanité fragile mais se réinventant sans cesse.
Par sa couverture et son résumé, ce livre me faisait très envie et je ne suis pas du tout déçue !

Lorsque Mia apprend que son mari veut faire une pause, elle devient folle et se retrouve à l'hôpital. A sa sortie, elle décide de s'éloigner du foyer conjugal pour s'installer près de la maison de retraite de sa mère. Là, elle rencontre les amies de celle-ci ainsi qu'un groupe d'adolescentes à qui elle va enseigner la poésie. Elle se lie également d'amitié avec sa voisine, jeune mère de famille.

Comme le titre l'indique, c'est un roman où la femme, à différent moment de sa vie est le personnage principal et où les hommes sont relégués au second plan. Grâce à ses protagonistes l'auteure explore les instants qui bouleverse la vie d'une femme, de la petite enfance à la mort.
Et toutes ces femmes sont très attachantes, en particulier Mia qui n'est autre que la narratrice de cette histoire. Parfois, elle s'adresse directement à nous, lecteurs, veut nous faire réfléchir. Ces passages m'ont beaucoup fait sourire, elle nous remercie par exemple, d'avoir lu son récit.
Ses échanges avec les autres personnages est l'occasion pour elle de mener une réflexion sur sa propre vie. Comment était-elle lorsqu'elle avait le même âge que les adolescentes à qui elle donne des cours? Lorsque, comme sa voisine elle élevait sa fille?

C'est bien sur, l'auteur qui au travers de Mia veut nous faire réfléchir sur la femme et sa place dans la société. Elle fait de nombreuses digressions et ainsi des références littéraires, scientifiques, etc. viennent s'insérer dans le récit. On a parfois l'impression que ce roman est autobiographique puisque Siri Hustvedt comme son héroïne est poétesse. D'ailleurs, on trouve quelques uns de ses vers ainsi que ses propres esquisses dans ce roman.

On est parfois troublé par l'enchainement des événements. En effet, dès le début du livre, on ne sait si c'est le présent ou le passé qui nous est conté. Tout le long du livre, Mia revient sur certains événements qui ont marqué sa vie et fait parfois quelques bons dans le futur.

J'ai vraiment apprécié le style de l'auteur. Élégant et très soigné, il en devient agréable à lire.
L'auteure semble très cultivé, c'est toujours appréciable de lire un livre avec des références dans des domaines très variés. Elle sait également manier l'humour et l'ironie.
Par contre, si vous aimez les livres où l'action est omniprésente et détestez les livres où ils ne se passent rien, à part un personnage qui fait son introspection alors passez votre chemin: ce livre n'est pas pour vous !

Personnellement, j'ai adoré ce livre. La complexité et la profondeur des personnages les rendent très attachants et la plume de l'auteure m'a vraiment conquise. Je lirai avec plaisir ses autres livres !

lundi, novembre 28, 2011

Le Magasin des suicides de Jean Teulé

4ème de couverture:
Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre.
Je ne me saurais jamais tourné spontanément vers ce livre. Avouez que le titre et la couverture ne donne pas spécialement envie ! C'est Cajou et sa critique si enthousiaste qui m'a convaincu.

Le monde n'est plus que malheur, tristesse et déprime, alors de plus en plus la population se tourne vers le suicide. Grâce au Magasin des suicides des Tuvache, ils ont a porté de mains tous le matériel nécessaire pour effectuer leur dernier geste. Mais voila, le jour où Lucrèce Tuvache met au monde son cadet, le rire rentre dans la petite boutique...

L'histoire m'a beaucoup plu. Originale et décalé, elle avait tout pour séduire.
Malheureusement je n'ai pas réussi à accrocher au style de l'auteur. Il manque de fluidité: j'ai du relire plusieurs fois certaines phrases pour en comprendre le sens. De plus, il n'y a pas vraiment d'intrigue, ce sont plutôt les petites anecdotes du magasin chamboulé par la venue d'Alan, le petit dernier qui nous est raconté. L'humour noir m'a à peine fait sourire. Certains jeux de mots sont bien trouvées mais ne sont pas non plus hilarants.

Les chapitres sont très courts et malgré tout, cela se lit très vite. Les personnages sont attachants en particulier Alan et son cheveu sur la langue. Toujours positif, il sait trouvé la lueur d'espoir caché sous un océan de malheur. Les autres membres de sa famille sont du genre dépressif mais leurs défauts les rendent très attachants. Que ce soit Vincent, l'artiste anorexique incompris ou Marylin l'ado mal dans sa peau.

J'ai passé un bon moment et la fin m'a vraiment surprise. J'ai du relire plusieurs fois pour être sure de ne pas m'être trompée. Je pensais ce livre porteur d'un message mais ce dénouement brise complétement cette possibilité.

L'idée de départ était intéressante mais le style de l'auteur ne m'a pas convaincu. J'aurai aimé un humour plus affirmé. Je ne vais pas rester sur une déception et je pense essayer d'autres livres de Jean Teulé.

jeudi, novembre 24, 2011

Le Dernier jardin, tome 1 : Éphémère de Lauren DeStefano

4ème de couverture:
Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
L'humanité croyait son avenir assuré. La science avait créé des enfants parfaits, immunisés contre toutes les maladies. Mais qui pouvait imaginer le prix à payer ? Car désormais, personne ne survit au-delà de vingt-cinq ans. Le monde a changé. Pour les jeunes femmes, la liberté n'est plus qu'un souvenir. Au nom de la survie de l'espèce, elles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames. Rhine a seize ans. Quand elle se réveille dans une prison dorée, elle n'a qu'une idée en tête : fuir. Qu'importe l'amour que lui portent son mari et ses soeurs épouses. Quand on n'a que quelques années à vivre, la liberté n'a pas de prix.
Une couverture sublime, un résumé attractif et de nombreux avis positifs: comment passer à côté du premier livre de Lauren DeStefano?

Dans notre futur, grâce à des modifications génétiques, les scientifiques ont réussi à concevoir des êtres humains parfaits. Cependant, la durée de vie de leurs enfants est limitée: 20 ans pour les filles, 25 ans pour les garçons. Dans ce contexte, les jeunes filles sont capturées et mariées de force. C'est le cas de Rhine, une jeune fille de seize ans, arrachée à son frère et mariée au gouverneur Linden.

Dès les premières lignes, une atmosphère pesante se met en place. On ressent l'oppression et la crainte de toutes ces jeunes filles privées de leur liberté. Cette ambiance particulière perdure tout au long du roman. C'est en effet un huis-clos oppressant que nous présente l'auteure.
Rhine se retrouve mariée à un inconnu tout comme ses deux soeurs épouses, Jenna et Cecily.
Toutes trois sont retenues prisonnières dans le manoir qui leur fait office de nouveau "chez soi".

Cecily est la plus jeune des mariée. N'ayant connu que l'orphelinat, cette nouvelle existence est un rêve devenu réalité. Au contraire, Jenna a perdu tout espoir et attend sa mort comme une délivrance. De son côté, notre héroïne se rattache aux souvenirs de son enfance et en particulier à son frère qui l'attend quelque part. On s'attache énormément aux personnages même s'ils peuvent tour à tour nous émouvoir et nous exaspérer. Leur relation est la plus grande réussite du roman. Les trois sœurs sont soudées et s'entraide dans les moments difficiles. Les sentiments contradictoire de Rhine à l'adresse de Linden sont parfaitement détaillés.

On ne peut pas dire qu'il y est beaucoup d'action. Nous sommes constamment dans l'attente de la mort ou d'une quelconque échappatoire. Le récit est alourdit par quelques longueurs. Malgré l'étrangeté de la situation, une routine s'établit. Les personnages oscillent entre leur désir de liberté et la facilité, le confort et la sécurité que leur apporte leur statut.

C'est une véritable réflexion sur le statut de la femme que nous propose Lauren DeStefano. Dommage que la société qu'elle a crée ne soit pas plus développé. Les idées sont là mais pas assez exploitées. Comme c'est un premier tome, on peut espérer en savoir plus par la suite.
Le style est fluide et agréable mais j'ai remarqué quelques problèmes de temps: Présent et passé sont difficilement différentiable ce qui pose problème pour les flash-back...

Ce n'est donc pas le coup de cœur auquel je m'attendais. L'intrigue est originale mais mal exploité. J'ai quand même passé un bon moment grâce à des personnages attachants.

samedi, novembre 19, 2011

Danny Valentine, tome 1 : Le baiser du démon de Lilith Saintcrow

4ème de couverture:
« Mon nom est Dante Valentine — Danny pour les amis. Je suis nécromante, c'est-à-dire que je peux communiquer avec les morts. Un métier comme un autre, pour lequel je suis plutôt douée...
Jusqu'à ce lundi matin pluvieux, où le Diable en personne me propose un contrat : la vie sauve, en échange de l'élimination d'un renégat. Une offre impossible à refuser...
Sauf que je déteste les créatures des Enfers, y compris le séduisant démon que Lucifer me prête, soi-disant pour veiller au bon déroulement de la mission... »
Danny Valentine, mercenaire et nécromante, est trainée de force en enfer par un Assassin de Lucifer. Celui-ci l'embauche afin de retrouver L'Oeuf et de tuer le démon qui l'a volé.

J'ai vraiment dû m'accrocher pour terminer ce livre, et encore je l'ai lu en même temps que d'autres...
Déjà l'idée de départ -L'Oeuf de Lucifer à retrouver- ne m'a pas du tout emballé. Ensuite j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à visualiser l'univers créé par Lilith Saintcrow. En effet, Danny évolue dans un monde qui semble différent du notre. Est-ce qu'il s'agit de notre futur ou d'un monde complétement différent du notre: on ne sais pas ! Les technologies sont plus développés que les nôtres et des objets aux noms inconnus apparaissent. Certaines créatures qui vivent avec les humains nous sont inconnus . Ici pas de vampires ni de loup-garous mais des skinlins ,des psions, des nécromants et des chamanes.

Cependant, le schéma de l'intrigue reste proche de celui de la bit-lit: une héroïne indépendante qui possède des pouvoirs surnaturels, une mission à accomplir, des vilains méchants à combattre et une pointe de romance.
Même si les êtres surnaturels et le monde où ils évoluent sont différents, l'intrigue manque cruellement de nouveauté. A force de lire toujours la même chose, on se lasse. De plus, il faut attendre plus de deux cents pages pour qu'il y est de l'action et que cela devienne intéressant. Autant dire que l'on s'ennuie.

Je ne me suis pas attachée à l'héroïne, malgré qu'elle soit nécromante aucune particularité ne la distingue de ses homologues. Par contre, le démon Japhrimel m'a beaucoup plu. Il est mystérieux et rassurant. L'évolution de sa relation avec Danny nous pousse à lire la suite du roman.
Heureusement pour moi, l'écriture de Lilith Saintcrow est fluide et permet de finir le livre rapidement. Certains passages m'ont quand même plus, en particulier le dénouement qui m'a surprise. L'auteure n'a pas choisi la fin la plus simple ce que j'admire.

Pour conclure, Le baiser du démon est un roman bit-lit sans grande originalité. On y retrouve les ingrédients habituels du genre: héroïne avec un fort caractère, des personnages surnaturels, de l'action et un soupçon de romance.

jeudi, novembre 17, 2011

Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger

4ème de couverture:
Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey. Un jour qu'elle se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !
J'avais adoré Sans âme, le tome 1 des aventures d'Alexia Tarabotti, aussi j'attendais avec impatience la sortie de ce deuxième opus. Encore une fois la couverture est magnifique et reflète bien l'univers du livre, j'adore !

Nous retrouvons Alexia en tant que Lady Maccon. Elle a en effet épousé Conall Maccon, comte de Woosley et accessoirement Alpha de la meute de loup-garous de Londres. Alors que ce dernier disparait, un régiment de militaire établit un campement sur la pelouse de leur résidence et d'étranges événements perturbent les surnaturels de Londres: Pendant un laps de temps, ils sont redevenus mortels...

C'est avec plaisir que l'on retrouve Alexia et ses répliques cinglantes. Dès les premières lignes, elle nous prouve qu'elle n'a pas changé et ce n'est pas son imposant mari qui va dire le contraire:
Elles sont rares les occasions où il parvient à lui fermer son clapet ! Les dialogues entre le couple sont à mourir de rire. On aimerait avoir autant de répondant et d'ironie que Lady Maccon.
En même temps, comment ne pas être sarcastique avec une amie qui porte des chapeaux plus laids les uns que les autres ! Fidèle à elle-même cette chère Ivy va elle aussi nous faire rire mais à ses dépens....

Toujours armée de sa fameuse ombrelle, un tantinet plus sophistiquée cette fois, elle veut découvrir ce qui est arrivé aux surnaturels de Londres. Il n'y a qu'elle, en tant que Sans âme, qui est censé leur faire cet effet-là ! Son enquête est l'occasion d’introduire de nouveaux personnages: une meute de loup-garous en kilt ( il fallait y penser XD), et des femmes aux tempérament semblables à celui d'Alexia -mais sans son humour légendaire.

Le suspens est omniprésent, comme dans un polar on soupçonne tout le monde et on se trompe complétement ! Certains passages plus longs que les autres m'ont parfois ennuyée. Les inventions de l'époque m'ont paru bien compliqué et leur fonctionnement m'ont complétement échappé. L'univers créé par Gail Carriger est totalement maîtrisé et tout à fait crédible. L'intrigue reste cohérente par rapport au tome précédent mais manque un peu de nouveauté, de surprise. Le dénouement grâce à quelques indices distillés tout le long du récit est prévisible mais nous donne terriblement envie de lire la suite. Le style de l'auteur est toujours aussi succulent, c'est un vrai plaisir -mais trop court- à lire.

Si vous avez aimé Sans âme, Sans forme ne peut que vous plaire. L'héroïne, fidèle à elle-même malgré son nouveau statut d'épouse, est attachante et surtout très drôle. Ce sens de l'humour a tendance à déteindre sur son Alpha de mari. L'influence de Jane Austen est assumé et les créatures surnaturelles omniprésente: de quoi passer un bon moment !

Les participants à la LC: Blanche ,

jeudi, novembre 10, 2011

1Q84, tome 2 : Juillet-Septembre de Haruki Murakami

4ème de couverture:
Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n'existent pas en ce monde. Mais c'est dans notre coeur, ce monde à part, qu'elles se construisent pour y vivre.

Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84.

Certaines questions ont trouvé leur réponse.
D'autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu ou sommeille notre double ?

Ceux qui s'aiment ne sont jamais seuls.

Le destin de Tengo et d'Aomamé est en marche.
Je vous avez prévenu: je ne pouvez pas attendre longtemps avant de lire la suite de 1Q84. Dès que je l'ai vu à la médiathèque je me suis empressée de l'emprunter et je ne le regrette pas !

Il n'y a pas de scissure nette entre le tome 1 et le tome 2, à vrai dire ils pourraient constituer un seul et même livre. De ce fait, il est très facile de se plonger dans ce deuxième tome: on retrouve l'histoire là où on l'a laissé.

La chrysalide de l'air a été publié et rencontre un franc succès auprès du public mais Fukaéri, son auteur a mystérieusement disparu. Une autre disparition et une étrange rencontre viennent perturber la vie paisible de Tengo. De son côté, Aomamé s’apprête à effectuer sa dernière mission, de loin la plus difficile et surtout la plus dangereuse.

Encore une fois, la narration alterne entre le point de vue d'Aomamé et celui de Tengo. Le rythme est toujours aussi lent peut-être même plus que pour le 1er tome. Mais on sent que derrière tous ces événements un mécanisme implacable, bien réglé se met en place. Les destins de nos deux protagonistes sont étroitement liés et finissent presque par se croiser. Enfin, ils prennent conscience de ce lien. Ils réalisent que tous deux ont été entrainés dans l'année 1Q84.
Un monde qui d'apparence est similaire au nôtre. Si bien sur on oublie que dans le ciel, deux lunes apparaissent à la tombée de la nuit.

L'aspect fantastique de l'intrigue se manifeste plus souvent. On ne sait toujours pas qui sont les Little people et quel est leur but mais on découvre concrètement leurs actions. Certains événements sont presque absurdes mais ils nous font froid dans le dos. Ils semblent avoir une signification cachée, un sens métaphysique et nous paraissent dès lors bien réels.

C'est grâce à la plume de Murakami que cette histoire reste crédible. Toujours aussi hypnotique, elle nous entraine dans un monde où réalité et fiction se mêlent. Le suspens est omniprésent et nous captive du début à la fin. Quelques révélations nous sont faites mais d'autres interrogations apparaissent. Les personnages principaux nous sont devenus familiers. Leur psychologie est riche de détails et aucun élément de leur vie ne nous échappe. Leur histoire d'amour n'a rien de niais ou de pathétique, elle semble naturelle. Comme s'ils étaient fait l'un pour l'autre, leurs actions se font échos et sans le savoir, tous deux ont œuvré pour la même cause.

Cette fois, le dénouement est marqué par des événements significatifs mais il faudra attendre mars 2012 pour découvrir la suite...
Ce deuxième tome n'a rien de décevant: il reste sur la même longueur d'onde que le premier. L'atmosphère est toujours aussi mystérieuse voir malsaine et le rythme assez lent. Des révélations arrivent aux compte-gouttes mais d'autres questions nous assaillent. Une fois plongé dans 1Q84 on ne veut plus quitter ce monde étrange et découvrir les secrets qu'il dissimule...

mercredi, novembre 02, 2011

Le pacte des vierges de Vanessa Schneider


4ème de couverture:
"A la fin de l'année scolaire le lycée de Gloucester ( Massachussets ) comptait 17 jeunes filles enceintes [...]. La moitié d'entre elles - toutes ont moins de seize ans - ont avoué avoir fait un pacte pour avoir leurs bébés et les élever ensemble."
Times Magazine, 18 Juillet 2008
Sans l'opération Les matchs de la rentrée littéraire de Priceminster, je n'aurai sans doute jamais lu Le pacte des vierges. J'ai choisi ce livre pour son résumé qui m'a beaucoup intrigué et depuis, j'ai appris que cet article du Time Magazine existait vraiment !

Dans un lycée du Massachussets, dix-sept adolescentes sont enceintes en même temps. Certains y voient une coïncidence d'autres, comme le proviseur, pense que les jeunes filles ont conclu un pacte afin d'élever ensemble leurs enfants.

C'est le témoignage de quatre d'entre elles que contient ce livre. Elles ont accepté de se livrer à une journaliste française mais ne dévoilent que quelques informations au compte-goutte. On se demande alors si ce sont réellement les adolescentes dont parlent le Time Magazine, si Vanessa Schneider est cette journaliste, en bref si on a affaire à la réalité ou à la fiction. L'auteure s'est-elle seulement inspirée de ce fait divers ou a t-elle rencontrée les jeunes filles?

L'utilisation du langage familier voir parlé renforce ce doute et l'impression que les quatre futurs mamans sont devant nous à nous raconter leurs histoires. Ce style m'a gêné, je m'attendais vraiment à un langage plus élaboré et je me suis retrouvée face à des adolescentes qui s'expriment avec leurs propres mots. Bien sur, cette écriture ancre encore plus l'histoire dans le réel mais il est difficile de s'y habituer.

Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher à Lana, Cindy, Kylie et Sue. Elles sont naïves et irresponsables. Elles croyaient qu'avoir un enfant en même temps serait simple et résoudrait leurs problèmes mais peu à peu elles prennent conscience des difficultés. Leur évolution est intéressante. Seule Lana, la meneuse du groupe semble solidement attachée à ses idées et elle en payera le prix...

Leur récit est touchant et à travers lui une critique de la société américaine apparait. Dans cette petite ville très conservatrice, les adolescents sont complétement livrés à eux-même. Le père de Lana a disparu du jour en lendemain, la laissant seule avec une mère qui se gave de médicaments. Cindy est recueilli par sa tante lorsque sa mère s'enfuit avec le plombier de la ville.

Une fois la dernière page tournée, la plupart de nos questions restent sans réponses. Après avoir lu quelques articles sur ce fait divers, je me suis rendue compte que l'auteure n'avait pas dit plus de choses que ces articles. Certains détails m'ont paru superflus alors que l'intrigue en elle-même aurait pu être plus développé. C'est le suspens qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture mais une fois celle-ci terminé, on est frustré de ne pas avoir eu des réponses.

Pour conclure: Le pacte des vierges est une histoire originale parfois touchante mais qui ne tient pas ses promesses. Elle n'est pas assez développé et le style m'a perturbé.

mardi, novembre 01, 2011

Scènes de mon âge de Agnès Abécassis

4ème de couverture:
Dans cet album à la fois hilarant et tendre, la romancière Agnès Abécassis revient à ses premières amours, le dessin.
Elle illustre avec brio les petits tracas et les grands bonheurs de la vie quotidienne d'une femme "normale".
Des ados à gérer, des amies pour comploter, des amours à cultiver, des ex à oublier...
Sa seule règle : user et abuser des éclats de rire !

Je connaissais déjà la plume d'Agnès Abécassis à travers ses romans et j'avais pu apercevoir son coup de crayon grâce aux couvertures de ceux-ci. Avec cet album, c'est 210 pages de bonheur avec ses illustrations mais surtout son humour décapant !

Elle nous prouve qu'elle manie avec brio l'auto-dérision, car c'est elle l'héroïne de cette BD ! Elle nous livre des anecdotes de son quotidien de mère célibataire, de la recherche de l'homme idéal aux soirées entre copines en passant par les chamailleries de ces ados. Impossible de ne pas s'identifier à cette femme moderne mais aussi - je l'avoue - à ces deux filles ! On se reconnait forcément à travers ces situations de la vie quotidienne où on aurait aimé avoir autant de répondant et d'humour que l'héroïne.

Différents styles de dessins sont présents mais toujours très colorés. Ce n'est pas une histoire continue mais plusieurs petites anecdotes. Certaines ne font qu'une page et d'autres s'étalent sur plusieurs pages. On peut trouver également des illustrations en pleine page comme "La dingue des listes: l'armoire à pharmacie" et des "avant-après" comme "mais si, l'habit fait le moine !". Pour résumé, le style de l'illustration s'adapte à la situation mise en valeur. On ne risque donc pas de s'ennuyer !

Scènes de mon âge est l'allié idéal contre la mauvaise humeur ! L'humour efficace d'Agnès rend ces situations complétement hilarantes. Pour une Bande-dessinée,ce livre est, pour notre plus grand plaisir, plutôt épais mais ça ne nous empêche pas d'en redemander une fois terminé !
En bref, un album coloré tout en légèreté avec une héroïne qui nous ressemble et qui nous fait mourir de rire !
Lien
Merci aux éditions Michel Lafon et à Agnès Abécassis pour ce bon moment et sa gentille dédicace !

dimanche, octobre 30, 2011

1Q84, tome 1 : Avril-Juin de Haruki Murakami

4ème de couverture:
Le passé– tel qu'il était peut-être – fait surgir sur le miroir l'ombre d'un présent – différent de ce qu'il fut ?

Un événement éditorial sans précédent

Une oeuvre hypnotique et troublante
Un roman d'aventures
Une histoire d'amour
Deux êtres unis par un pacte secret

Dans le monde bien réel de 1984 et dans celui dangereusement séduisant de 1Q84 va se nouer le destin de Tengo et d'Aomamé...


Haruki Murakami est un de ces auteurs dont j’achèterai le livre les yeux fermés: J'ai été rarement déçu ! Cela faisait un moment que je mettais plongé dans un de ses romans aussi lorsque Priceminster a proposé 1Q84 dans le cadre de l'opération Les Matchs de la Rentrée Littéraire, j'ai sauté sur l'occasion ! Je l'ai remercie donc pour cette découverte.

La quatrième de couverture dévoile peu de chose sur le roman, on ne sait à quoi à s'attendre et au contraire certains résumés en disent beaucoup trop.
Nous suivons en parallèle deux personnages qui à première vue n'ont rien en commun. D'un côté, il y a Aomamé, jeune femme de 29ans professeur d'arts martiaux. De l'autre, Tengo, 29ans également, professeur de mathématique et rédacteur d'articles pour des revues littéraires.

Les chapitres alternent selon ces deux points de vue. Au début, on ne comprend pas où l'auteur veut en venir, il décrit avec de nombreux détails des scènes d'apparences plutôt banales:
Aomamé coincée dans un taxi par les embouteillages, Tengo qui parle littérature avec un éditeur.
Pourtant, la plume de l'auteur nous hypnotise et l'apparente insignifiance de ces scènes nous intrigue et nous donne envie de poursuivre la lecture.

Murakami glisse au fur et à mesure du récit des informations sur les deux personnages principaux: leurs situations actuelles, leurs passés... Discrètement, des liens se font entre Aomamé et Tengo. Certains détails nous interpellent et on se rend compte qu'ils ne sont pas si différents l'un de l'autre.
Ils sont tous deux singuliers mais surtout très attachants. Tous deux ont leur part d'ombre. Aomamé fait disparaitre des hommes qui font subir des violences conjugales à leurs femmes et Tengo récrit une histoire qui n'est pas de lui.

On retrouve avec plaisir la plume de Murakami, poètique mais parfois cru. Les digressions sont nombreuses mais pas si inutiles que ça... Cela créé une atmosphère pesante et mystérieuse où se mêle réalité et monde fantastique. A la fin du roman, on en sait bien sur plus mais le mystère reste intact et les questions sont nombreuses. Malgré son épaisseur (534pages), ce livre nous semble bien trop court. On avale chaque page avec avidité et une fois notre festin terminé, on a qu'une seule envie dévorer le deuxième tome.

Vous l'aurez compris, j'ai littéralement adoré le premier opus de 1Q84. Les personnages par leurs singularités et leurs richesses m'ont ému et il a été difficile de m'en séparé. Le style de Murakami m'a encore une fois conquise. La multitude de détails sans importance manifeste peuvent rebuter certains mais personnellement c'est une des particularité de l'auteur que j'aime.

mardi, octobre 25, 2011

Non Stop de Frédéric Mars

4ème de couverture:
9 septembre 2012, Manhattan. Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. À peine s’est-il arrêté sur le quai de la station qu’il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les mises en marche et explosions de ce genre se multiplient à une allure folle. Sam Pollack et Liz Mc Geary, les deux agents chargés de l’enquête, doivent admettre qu’ils sont confrontés à une attaque terroriste d’une envergure inouïe. Une attaque non revendiquée et d’autant plus difficile à contrer qu’elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d’eux les agents de ce scénario apocalyptique. Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent ces fameuses enveloppes kraft et se mettent à marcher. S'ils s’arrêtent, la charge explosive se déclenche, où qu’ils soient. Quels que soient leur âge et leur couleur de peau. La cavale sans fin de ceux qu'on appelle les Death Walkers, les marcheurs de la mort, ne fait que commencer.
Tout d'abord un grand merci aux éditions Black Moon et à Livraddict pour ce partenariat. J'ai été agréablement surprise de trouver ce roman édité chez Black Moon, surtout connu pour Twilight et autres sagas vampiriques. De plus, Non Stop s'adresse à un lectorat plus adulte que les habitués de la maison d'édition.

Le résumé m'a tout de suite donné envie de me plonger dans ce thriller. L'idée m'a paru en effet très intéressante et originale.
Onze ans après les événements de septembre 2001, les États-Unis sont touchés par une série d'attentats aux quatre coins du territoire. La panique monte et l'hypothèse d’Al-Qaïda est très vite envisagé. Pourtant ce sont d'innocents citoyens américains qui font office de bombes humaines....

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Elle se met lentement en place alors que le résumé nous a déjà révélé l'origine des divers explosions. On a donc hâte d'entrer dans le vif du sujet. De plus, il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer aux personnages et comprendre qui est qui ainsi que l'organisation qui les emploie. Parce qu'entre le Homeland security, le NYPD, la CIA, le FBI, le NSA et j'en passe, il y a de quoi s'y perdre ! Heureusement un glossaire en fin d'ouvrage nous définit ces différentes institutions. On notera alors l'immensité du travail de documentation qu'à du nécessité ce livre. Il fourmille d'informations sur l'Histoire des États-Unis mais aussi sur les principales organisations terroristes. Parfois ces détails alourdissent le récit mais raccroche l'histoire à la réalité. On n'a aucun mal à s'imaginer ces événements aujourd'hui, ils ne nous semblent pas impossible: c'est effrayant !
J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur. Son écriture est fluide et nous captive. Il nous entraine dans une course contre la montre où plus vite les responsables seront démasqués moins les victimes seront nombreuses.

A chaque chapitre, on change de décor et donc de point de vue. On suit surtout les différentes équipes qui enquêtent sur ces attentas mais parfois les marcheurs de la mort, ces victimes porteuses des bombes, mais aussi certains suspects....
On s'attache beaucoup aux personnages principaux en particulier Sam Pollack, policier au NYPD. Père d'une adolescente de 17ans, il a perdu sa femme lors des attentats du 11 septembre. Son histoire personnelle nous touche et on l'apprécie d'autant plus. C'est un peu par hasard qu'il se retrouve à enquêter sur ces événements et aide Liz McGeary du DHS.
On suit également les membres du gouvernement en particulier le président Stanley Cooper, un personnage que j'ai beaucoup aimé surtout à la fin.

L'action est omniprésente même si parfois le rythme diminue et stagne. L'enquête piétine un peu, en effet les responsables de ces attentats masquent habilement leurs identités et mènent nos enquêteurs sur de fausses pistes. Au dénouement tout s'accélère et une part d'ombre subsiste. Le suspens persiste en effet jusqu'aux derniers chapitres...

Malgré quelques petits bémols, ce fut une lecture très agréable. L'intrigue est à la fois originale et réaliste. Les rebondissements sont nombreux: on ne risque pas de s'ennuyer !

dimanche, octobre 09, 2011

L'Enchanteur de René Barjavel

4ème de couverture:
Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
J'avais beaucoup entendu parler de Barjavel et souhaitais découvrir sa plume. Je pensais lire en premier La nuit des temps mais puisque j'avais L'enchanteur à porter de main, c'est par ce livre que j'ai commencé et je ne le regrette pas !

Merlin est à la recherche du chevalier qui trouvera le Graal et pourra regarder ce qu'il contient. Seul un homme exempt de tout pêchés aura cet honneur et de son côté Merlin doit lui aussi lutter contre ses propres pulsions.

Dès les premières lignes, on est emporté par la plume à la fois poétique et moderne de Barjavel. Il dépeint avec sensibilité et réalisme l'époque médiéval. On a l'impression de faire partie de ce décor, d'être spectateur des tournois, d'assister aux réunions de la Table Ronde et de participer à la Quête du Graal. Mais cette Quête reste en arrière plan et c'est surtout les amours tumultueux de L'enchanteur et des chevaliers que nous suivons. Il y a Perceval, trop naïf pour comprendre les sentiments qui l'assaillent, Lancelot éperdu d'amour pour Guenièvre qui lui est inaccessible puisque elle n'est autre que la reine. Considérée comme la plus belle femme de Bretagne, Arthur ne lui apporte que tristesse et désespoir. Enfin, il y a Merlin fils de Satan mais serviteur de Dieu qui n'a d'yeux que pour Sa dame du lac, Viviane. Il lui enseigne la magie et lui offre un royaume immergé. C'est elle qui a élevé Lancelot pourtant fils de roi.

Grâce à des changements de points de vue successifs, on s'attache très facilement à ces personnages. Ainsi, on quitte Viviane pour prendre des nouvelles de son fils Lancelot ou de sa bien-aimée la reine. Merlin n'est jamais loin, toujours à tout observer, tout entendre, à connaitre tout sur le présent mais aussi l'avenir. Des personnages malfaisants sont bien sur là pour semer des obstacles sur le chemin de nos héros. Le Diable se réjouit du malheur des autres et freine à chaque occasion la recherche du Graal. Trahit par son fils, il ne lui cause que des ennuies.
Et que serai une légende arthurienne sans Morgane la sœur du roi? Par sa beauté arrogante, elle séduit de nombreux chevaliers qui se retrouvent sous son emprise enfermés dans le château que Satan, lui-même lui a construit. Cependant, on a beau fraterniser avec le Diable, il faut toujours s'en méfier...

L'action est au rendez-vous avec des batailles épiques, des demoiselles à sauver des griffes de dragons ou du bucher, des créatures surnaturelles à éliminer et bien d'autres surprises encore. Ces péripéties se déroulent dans décors grandioses: d'obscurs forêts, des couloirs de pierres ou bien au sein de pays inconnus. Et qui dit Enchanteur, dit Magie. Merlin a bien plus d'un tour dans son sac. Toujours là quand on ne l'attend plus, il use de ses pouvoirs pour semer le bien autour de lui au grand damne de son géniteur.
C'est souvent par ce personnage que l'auteur ajoute une touche d'humour au récit notamment par quelques anachronismes.

Poésie, légendes, romance et magie: tout les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.
La plume de Barjavel m'a littéralement conquise. Délicate et pleine d'émotions, elle nous emporte dans de lointaines contrées. Vous l'aurez compris: j'ai adoré ce livre et je lirais avec plaisir d'autres œuvres de Barjavel dont je suis tombée amoureuse de la plume !

jeudi, septembre 29, 2011

Interlude mortel de Charlaine Harris

4ème de couverture:
" La première fois que l'on m'a demandé d'écrire une nouvelle autour de Sookie Stackhouse, je n'étais pas sûre d'y parvenir. La vie de Sookie, son histoire, sont si complexes que j'ignorais si j'étais capable de créer une fiction courte mais cohérente qui lui rende justice...
Je me suis bien amusée à écrire ces histoires. Certaines sont totalement joyeuses, d'autres plus sérieuses, mais elles éclairent toutes une petite facette de la vie de Sookie que je n'ai pas apportée dans les romans. J'espère que vous éprouverez autant de plasisir à les lire que moi à les écrire." Charlaine Harris
La communauté du sud étant une de mes séries préférées, ce recueil de nouvelles des aventures de Sookie me tentait beaucoup. Par contre, son prix (8.90 euros) pour son épaisseur (156pages) m'a rebuté...
La couverture reste dans le thème de toute la saga ce qui est agréable et rend vraiment bien dans une bibliothèque. Pour comprendre ces nouvelles, il faut avoir lu les dix tomes de la série, en effet chaque nouvelle se déroule à un moment précis de l'histoire et contient donc des spoilers .

Nous retrouvons avec plaisir la plume légère de Charlaine Harris ainsi que son héroïne phare Sookie Stackouse. Celle-ci se retrouve encore mêlée à des affaires impliquant des êtres surnaturelles. Pour se sortir de ces situations délicate, son don de télépathie est une aide précieuse.

Ainsi dans Poussière de Faé, elle enquête pour le compte des jumeaux Faé Claude et Claudine pour élucider le meurtre de leur sœur triplette Claudette. La ressemblance des noms des jumeaux était amusantes mais introduire une deuxième sœur rend le tout ridicule...
Dans la deuxième nouvelle L'anniversaire de Dracula, Sookie est invitée, vous l'aurez compris à l'anniversaire du comte Vlad Drakul. On retrouve alors notre bien-aimé Eric mais malheureusement on est bien loin du vampire sexy,cruel et sans émotion du premier tome, pas de quoi nous émouvoir donc...
En un mot revient sur le décès de la cousine Hadley de Sookie. On connait alors les circonstances exacts de son décès et une apparition inattendu remonte le niveau de la nouvelle mais ce n'est pas encore ça...
Avec Défaut d'assurance, Sookie se sert de son don de télépathie pour aider son assureur à démasquer l’intrus qui pénètre la nuit dans les locaux de l'agence. C'est l'occasion pour nous de retrouver Amélia la colocataire de Sookie, une sorcière qui surestime ses pouvoirs.
On arrive à la cinquième et dernière nouvelle et enfin on lit quelque chose d'intéressant !
Le Noël de Sookie nous raconte donc...hum le Noël de Sookie. C'est un Noël triste et solitaire qu’elle s'apprête à passer. Elle recherche alors une occupation et se rappelle avoir entendu du bruit cette nuit dans la forêt. En explorant celle-ci, elle trouve gisant dans la boue, un homme nu et ensanglanté. Je tiens à préciser que ce n'est pas cet homme nu qui m'a fait aimé cette nouvelle (vous me prenez pour qui?) mais le dénouement surprenant et surtout très drôle de celle-ci!

On a un peu l'impression que Charlaine Harris a écrit ces nouvelles parce qu'on le lui a demandé tellement celles-ci manquent d’intérêt. Seul Le Noël de Sookie se démarque des autres par son humour. Les fans seront enchantés de retrouver l'univers de la communauté du sud et la plume de l'auteur, les autres passaient votre chemin...

lundi, septembre 26, 2011

La vieille dame du riad de Fouad Laroui

4ème de couverture:
Sur un coup de tête, François et Cécile abandonnent Paris pour aller s'installer à Marrakech. Quel choc quand ils découvrent, dans une petite pièce au fond du riad qu'ils viennent d'acquérir, une très vieille femme semblant installée là de toute éternité. Personne n'est en mesure d'expliquer sa présence. Elle ne dit mot et ne semble pas disposée à quitter les lieux. Que faire ? Petit à petit, la simple présence de cette mystérieuse inconnue oblige le couple de Français à revoir toutes ses certitudes. À travers cette fable tragicomique, Fouad Laroui pose la question des rapports entre la France et le Maroc, dans leurs dimensions historique, affective et culturelle.
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Julliard pour ce partenariat. La couverture sobre et le résumé de ce livre m'avait donné envie de le lire.
J'avais en tête une idée précise de ce livre en lisant sa quatrième de couverture. Je m'attendais à la rencontre entre le couple de français et la vieille dame menant à des quiproquos,des situations comiques et à des échanges pleins d'incompréhension. Et bien je me suis totalement trompée puisque la vielle femme n'ouvre pas une seule fois la bouche !
En effet, en achetant un riad Marocain, François et Cécile "trouve" une femme dans la chambre du fond. On l'a voit à peine puisqu'elle se cache dans la pénombre, immobile et silencieuse.

Le roman est divisé en trois partis bien distinctes. La première pose le décor et introduit les personnages: François et Cécile. C'est un couple de français comme les autres à ceci près que Monsieur rêve de voyage improbable, chaque soir en regardant la TV. Lorsqu'il a l'idée saugrenue d'acquérir un riad, cette fois il est bien sérieux. Sa connaissance du Maroc comme celle de sa femme repose essentiellement sur des préjugés, ils s'étonnent alors qu'il y est des agents immobilier dans ce pays.
Cette première partie comporte beaucoup d'humour, par l'ignorance des français sur le Maroc et leurs préjugés ridicules mais aussi grâce à ce fameux agent immobilier Hmoudane. L'incompréhension qu'il suscite chez le couple m'a beaucoup fait rire. Il parle en effet une langue étrange mêlant arabe et un français d'une époque révolu appris dans les livres.
Le style est soignée, riche en vocabulaire. Par contre, l'ajour de mot en langue arabe coupe la fluidité de la lecture et m'a plutôt gêné et comme pour François et Cécile m'a rendu perplexe.
La découverte de Massouda, la femme de la chambre du fond m'a intriguée et m'a donnée envie de connaitre la suite.

Dans la deuxième partie, on reste au Maroc mais on change d'époque. L'auteur retrace en effet l'histoire du Maroc à travers les différents propriétaire du riad. Il se focalise en particulier sur le jeune Tayeb qui a connu un destin particulier puisqu'il a participé à différents conflits et a disparu suite à la deuxième guerre mondiale. Je le dis tout de suite, je n'ai jamais aimé l'histoire et n'y ai jamais rien compris alors quand cela touche un pays que je connais si peu et bien je suis complétement perdue. Les raisons et buts des différents conflits m'ont totalement échappé et j'ai surtout confondu le nom des différentes "tribus" impliquées dans ceux-ci. Heureusement l'intrigue sous-jacente reste présente et m'a permis de suivre l'histoire. L'écriture de l'auteur malgré mon incompréhension m'a tout de même conquise.

La troisième partie arrive et on quitte l'Histoire avec un grand H pour retrouver notre présente histoire. Grâce à la partie précédente, on comprend la raison de la présence de la vieille femme.
Je n'en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler mais la fin m'a beaucoup plu. Elle est touchante sans être pathétique et possède une certaine note d'humour.

La plume de Fouad Laroui explore les relations tumultueuses entre la France et le Maroc à travers l'histoire du jeune Tayeb. Malgré quelques longueurs, l'originalité de l'intrigue nous donne envie de connaitre le dénouement. Une lecture agréable mais qui m'a plutôt déçue. Je m'attendais à une toute autre histoire et avec beaucoup plus d'humour.Pour moi, le résumé de reflète pas le contenue du livre. Je croyais lire un roman qui dénonce les préjugés mais les personnages restent malheureusement très stéréotypés.

samedi, septembre 24, 2011

J'aurais préféré vivre de Thierry Cohen

4ème de couverture:
Le 8 mai 2001, jour de ses vingt ans, Jeremy se suicide. Victoria, la femme qu'il aime, l'a rejeté. Le 8 Mai 2002, il se réveille près de Victoria, folle d'amour pour lui. Est-il vraiment mort Jeremy devient alors le spectateur d'une vie qui lui échappe. Une vie étrange, dans laquelle sa personnalité est différente, change, évolue, l'inquiète. Au fil des jours et des réveils, Jeremy va dérouler le fil d'un destin qu'il n'a pas choisi... le sien.
Voila un livre comme j'aimerais en lire plus souvent, un ton léger mais qui aborde des thèmes graves en particulier le suicide.

Jeremy décide de mettre fin à ses jours lors de son 20ème anniversaire. Il ne peut supporter de vivre plus longtemps après s'être humilié devant la femme qui l'aime. Il se réveille un an plus tard et ne comprend pas ce qui lui arrive, la vie semble avoir poursuivi son cours, sans lui.

J'ai d'abord eu du mal à rentrer dans l'histoire. Le début m'a plutôt ennuyé et j'ai eu peur de relire une énième histoire d'amnésie comme on en trouve beaucoup. C'est vrai que cette histoire m'a rappelé d'autres livres et même des scénarios de films et de séries où le héros voit sa vie lui échapper. En réalité, Jeremy fait " des bonds " dans son existence. Il s'éveille à chaque fois le jour de son anniversaire, et s’évanouit le soir même, mais entre chaque prise de conscience un laps de temps différent s'est écoulé: 1ans, 2ans, 6ans voir plus. Il réalise alors qu'il est marié, qui l'a des enfants, qu'il cache des secrets à sa famille, se met en place alors une véritable course contre la montre pour comprendre ce qui lui arrive. A chaque anniversaire, une nouvelle situation apparait, on ne risque pas de s'ennuyer ! C'est ce qui a éveillé mon intérêt, à chaque nouveau chapitre, qui correspond à un éveil de Jeremy, je me suis demandée ce qui allait se passer, comment avait évolué l'existence de Jeremy, les personnages et si enfin on allait connaitre le fin mot de l'histoire.

On s'attache très facilement à Jeremy, nous sommes nous aussi spectateur de sa vie et curieux de connaitre le sens de tout ceci. Les personnages secondaires sont également très plaisants, ils apparaissent comme des bouées de sauvetage dans le naufrage de la vie de Jeremy. De nombreuses émotions nous traversent, en particulier la tristesse mais souvent illuminé par l'espoir. Le ton est léger et l'écriture simple mais ce livre nous fait beaucoup réfléchir sur les conséquences de nos actes, le suicide, la religion et le sens de la vie. Le dénouement est à la hauteur de mes espérances, porteur d'espoir. On ressort de cette lecture optimiste avec de nouveaux yeux sur la vie.

samedi, septembre 17, 2011

Vampire Academy, tome 5 : Lien de l'esprit de Richelle Mead

4ème de couverture:
C'est l'heure de la remise des diplômes à l'académie et une nouvelle vie attend Rose et Lissa. Pourtant...
Pourtant, Rose ne parvient pas à oublier l'homme qu'elle aime. Elle aurait dû trouver la force de tuer le monstre qu'il est devenu. La prochaine fois qu'ils se rencontreront, il ne lui laissera pas le choix : il fera d'elle sa compagne d'immortalité, qu'elle le veuille ou non.
Franchement cette couverture, ce n'est pas possible: on dirait un Harlequin. C'est un peu la honte pour lire en publique ! Je trouve que c'est la pire de toute la saga !

/!\ Spoilers des tomes précédents /!\

Rose est de retour de son voyage en Russie où elle espérait délivrer Dimitri de son état de non-mort. Malheureusement toutes ses tentatives ont échoué, cependant de précieuses informations lui font miroiter l'impossible: inverser la transformation pour que Dimitri redevienne un Dhampir.

Je suis plutôt déçue par ce tome, depuis le troisième qui est mon préféré, je trouve que la saga s’essouffle. Dans Le baiser de l'ombre, le culot de Richelle Mead m'avait impressionné, car il faut en avoir pour sacrifier un de ses personnages principales. Malheureusement, par quelques pirouettes, elle le fait réapparaitre. Déjà dans le quatrième tome, alors que Rose enfonce un pieu dans le cœur de Dimitri, l'arme glisse et sort toute seule de sa poitrine ! Et maintenant, on apprend qu'il y a un moyen de le retransformer ! En bref, des rebondissements créés pour faire durer la saga. Du coup, la suite des événements est assez prévisible: Rose part à la recherche des informations nécessaire pour faire revenir Dimitri.

Ce roman m'a ennuyé. Encore une fois, l'auteure se focalise sur Rose et en oublie un peu ses autres personnages. Ils sont bien présents mais pas assez développés. Je pense en particulier à Adrian, un noble moroï dont l'exploitation pourrait être plus intéressante. J'ai toujours eu une préférence pour Dimitri mais la balance commence doucement à pencher du côté d'Adrian.
Lissa est toujours fidèle à elle-même: sa générosité n'a pas de limite. Dans ce tome, elle a décidé d'aider Rose dans sa quête pour sauver Dimitri. Elle est en froid avec Christian, de ce fait celui-ci est plus absent et je dois avouer que ses sarcasmes m'ont manqués.

Pour la deuxième fois, le cadre de l'histoire n'est pas Saint-Vladimir mais le palais royal. Rose va donc côtoyer du bon monde et en particulier la reine Tatianna qu’elle n'apprécie pas beaucoup.
C'est vrai que les rebondissements sont nombreux mais ils sont tellement prévisible que cela ne pas captiver. Il n'y a que la fin qui m'a réellement surprise mais bien sur il faudra acheter la suite pour en savoir plus ! La couverture a beau être romantique, on est bien loin de la romance du début. Les sentiments de Rose pour Dimitri persistent, quant à sa relation avec Adrian on y croit pas beaucoup. Elle se ment à elle-même et au beau moroï mais on sait tous qu'elle n'a d'yeux que pour Dimka. Elle m'a un peu énervé à ne pas savoir ce qu'elle veut mais elle n'est pas la seule, l'hostilité réciproque entre Lissa et Christian également.

Le style de Richelle Mead est toujours aussi efficace. A la fois simple et soignée, sa plume nous captive. Malgré son caractère prévisible, cela reste lecture agréable avec de nombreux rebondissements mais très peu de romance cette fois. Bien qu'à chaque nouveau tome depuis le troisième je sois déçue, je lirai la suite. En effet, je veux savoir comment tout cela va se terminer et je me suis attachée au personnage, en particulier Rose et Adrian, pour Dimitri il faudrait qu'il redevienne comme avant !

samedi, septembre 10, 2011

La Délicatesse de David Foenkinos

4ème de couverture:
Il passait par là, elle l'avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise.
J'ai lu énormément de bien sur ce livre, j'avais vraiment hâte de le lire. Lorsqu'il s'est libéré à la médiathèque j'ai sauté sur l'occasion !

J'ai été surprise et un poil déçue parce que je ne m'attendais pas à cette histoire, à ce début en particulier. Il ne s'agit pas d'une mais de deux histoires d'amour.

Nathalie est abordé dans la rue par un inconnu. Ils tombent éperdument amoureux. Leur histoire dure sept ans jusqu'à ce que François se fasse bousculer par une voiture. Après cela, Nathalie ne s'autorise plus le bonheur mais après quelques années un de ses collègues de travail s’immisce en délicatesse dans sa vie.

La première romance nous est racontée sur un ton très détaché presque froid. Nous sommes spectateur de la vie de ces deux amoureux. On ne sait que peu de chose d'eux à part leur relation, leurs points communs bref ce qui les lie. Puis peu à peu le ton change. Les sentiments de Nathalie nous sont dévoilés, son chagrin puis l'éveil des sentiments amoureux lorsqu'elle rencontre Markus. Le passé de ce dernier nous est également dévoilé ainsi que ses faiblesse qui le rendent si touchant. Ces personnages sont très attachants mais aussi très réalistes, ils pourraient être vous et moi.

L'histoire est plutôt banale. C'est la vie, j'ai envie de dire. Cependant l'écriture à la fois simple et soignée la rende touchante. Les chapitres sont très courts, il arrive même que certains ne fassent qu'une ligne ! En effet, l'auteur se focalise sur d'infimes détails de l'intrigue. Il nous livre par exemple les ingrédients du risotto que mange les protagonistes ou les paroles de la chanson préférée de Nathalie ou même des définitions issus du dictionnaire ! Ces petits chapitres confèrent au roman une certaine originalité, un ton décalé. L'humour est également omniprésent pour une atmosphère plus légère.

C'est une lecture simple et rapide mais surtout très agréable. L'auteur aborde en toute légèreté des thèmes graves et nous fait réfléchir. J'ai vraiment passé un bon moment plein d'émotions en compagnie de Nathalie et Markus ! Je pense que je le relirai.... Un roman tout en délicatesse qui mérite bien son titre ! Il m'a donné envie de lire d'autres livres de David Foenkinos tant j'ai aimé sa plume délicate et touchante.

vendredi, septembre 09, 2011

Divergent de Veronica Roth


Résumé:
Cinq destins, un seul choix. A la vie, à la mort.
Un grand merci aux éditions Nathan et à Livraddict pour m'avoir permis de lire ce roman en avant première puisqu'il ne sort que le 6 octobre prochain.

Surfant sur la mode dystopique , Veronica Roth a créé un monde où la population est repartie en cinq factions: Les Altruistes, les Audacieux, les Érudits, les Fraternels et les Sincères. Beatrice Prior vit avec ses parents et son frère dans le quartier des Altruistes, là où les autres passent avant soi, où l'égoïsme est prohibé et où les vêtements sont gris. Comme chaque adolescent à 16ans, elle va devoir choisir entre rester avec sa famille ou l'abandonner pour une des quatre autres factions, pour cela un test va l'aider à faire son choix.

J'avoue avoir été un peu sceptique au début. Ayant déjà lu des romans jeunesses où la population est divisée en clans et où le héros prend conscience des défauts de cette organisation, j'avais peur de retrouver le même schéma. Bien sur, il y a quelques similitudes mais de bons ingrédients font de ce roman, un livre époustouflant !

La première partie du livre met en place l'univers où évoluent les personnages, on apprend comment fonctionne la société et on découvre l'héroïne. On se demande alors pourquoi ce titre a été choisi. Divergent?
Lorsque Beatrice passe le test, on comprend alors: elle est une divergente c'est-à-dire que plusieurs factions et non une peuvent lui convenir. C'est tout ce que l'on apprend car la Divergence semble être tabou.
Ce mystère nous intrigue autant que l'héroïne. Les informations nous parviennent au compte goutte gardant le suspens intact.

On s'identifie rapidement à Beatrice. Elle vit dans un monde différent du notre, sans doute dans notre futur, mais reste une adolescente comme les autres. Au fond, nous aussi à un moment de notre vie on doit faire un choix, tel que décider du métier que l'on fera toute notre vie. Elle est très attachante, à la fois courageuse et sensible, elle sait affronter ses peurs. On sait peu de chose de sa famille étant des altruistes, ils ne doivent pas avoir de désirs à par celui d'aider les autres.

Au sein de sa faction, Beatrice se fait des amis mais aussi des ennemis. Leur personnalité est un peu moins travaillée. Ce que l'on retient surtout c'est leur camp car il existe des tensions au sein de la même faction. Certains soutiennent Beatrice d'autres la dénigrent et vont jusqu'à l'agresser physiquement et verbalement. Mais ils ne sont tous ni tout blanc ni tout noir.

Et que serait un roman jeunesse sans une bonne histoire d’amour? Ici c'est le genre d'histoire d'amour qui nous donne le sourire aux lèvres, où on tombe un peu amoureuse du personnage masculin et on guette les passages où il apparait. Cette romance reste crédible et ne tombe pas dans le pathos. Bien qu'elle est une place importante dans le récit et elle ne vole pas non plus la vedette à l'intrigue principale.

Le style de l'auteure est fluide et très agréable. Les dialogues et les passages narratifs sont justement dosés. A travers, ce livre Veronica Roth critique notre société qui voudrait nous réduire à des étiquettes. On ne s'ennuie pas une seule seconde, au contraire, une fois commencé il est très difficile de s'arrêter de lire. De nombreuses émotions nous traversent. L'histoire est tellement captivante que l'on a l'impression de la vivre.
Vous l'aurez compris j'ai adoré, c'est un véritable coup de cœur. Tout les ingrédients sont réunis pour en faire un bon roman jeunesse: des personnages attachants, de l'action, du suspens, de la romance et un univers dystopique.
Une fois fini, j'avais envie de le relire ! Ça va être dur d'attendre l'année prochaine pour la suite...

mardi, septembre 06, 2011

Cornes de Joe Hill

4ème de couverture:
Ignatius Martin Perrish passa la nuit ivre, à faire des choses terribles. Il se réveilla le lendemain matin avec la migraine, porta les mains à ses tempes, et sentit quelque chose d’inhabituel, deux protubérances pointues, au relief irrégulier.

Lorsqu’un matin des cornes lui ont poussé sur la tête, Ig croit d’abord à une hallucination, un tour que lui joue son esprit rongé par la colère et le chagrin. Car depuis un an, depuis que sa petite amie a été violée et tuée dans de mystérieuses circonstances, il vit un enfer. Pourquoi, les cornes sont bien réelles, et assorties d’un nouveau pouvoir qui incite quiconque s’approchant d’Ig à lui confier ses secrets les plus inavouables. D’abord torturé par ce macabre don, Ig a tôt fait de comprendre qu’il va pouvoir l’utiliser pour retrouver le monstre qui a assassiné Merrin et détruit sa vie. Il est temps de prendre sa revanche, de donner sa part au diable… Car en fin de compte, ce dernier ne nous comprend-il pas mieux que son éternel rival ?
Encore un King mais pas Stephen... Joe Hill est en effet le pseudonyme de Joseph Hillstrom King, son fils.

Ig se réveille un lendemain de cuite avec des cornes sur la tête. Il se rend compte alors qu'elles lui confèrent le pouvoir de faire avouer à ses interlocuteurs leurs secrets les plus inavouables. Il peut également les inciter au péché et par un simple contact physique découvrir leurs méfaits...

Dès les premières lignes, l'élément perturbateur est introduit, bien avant la présentation des personnages et la mise en place du décor: Ig se réveille avec des cornes. On rentre alors très facilement dans l'histoire car l'idée des cornes est originale et intrigante. Par sa plume, l'auteur réussit à en faire une histoire très réaliste et non absurde. A la poésie des descriptions se mêle les révélations sordides que fait son entourage à Ig. L'atmosphère est d'emblée malsaine et pesante.

Au fur et à mesure, on découvre les personnages, leur personnalité apparente et leur face cachée. Leur passé est un élément clé de l'intrigue. En effet, Merrin, la petite amie d'Ig a été violé et assassiné, il y a un an et il est bien décidé à utiliser ses faculté pour démasquer son agresseur.
De nombreux flash-backs s'assemblent peu à peu tel les pièces d'un puzzle pour reconstituer cette nuit de cauchemar où elle a été tué. Le supsens est omniprésent jusqu'aux dernières pages.
Malgré ses cornes et ses étranges pouvoirs, on s’attache à Ig car il reste très humain. Il est dirigé par son chagrin et sa soif de vengeance.

Certains passages sont glauques mais ne choquent pas. Les faits sont décrits comme ils sont sans exagérés. Ce qui m'a gêné est plutôt la critique des religions et en particulier du rôle qu'attribue celle-ci à Dieu et à Satan. Ce dernier est quand même mis en valeur dans cette histoire....

La fin est sans doute le moment le plus dur de l'histoire mais elle garde quand même une certaine poésie. Pour moi, certaines questions restent sans réponses et je n'ai pas tout compris. J'aurai bien voulu savoir le pourquoi des cornes mais je ne crois pas l'avoir bien saisi.

Pour conclure, c'est une historie originale et captivante avec des personnages ni tout blanc ni tout noir auxquels on peut s'attacher. Quelques défauts cependant, j'aurai aimé un dénouement plus explicite.

A paraitre le 21 septembre

vendredi, septembre 02, 2011

Marche ou crève de Richard Bachman

4ème de couverture:
Garraty, un jeune adolescent natif du Maine, va concourir pour " La Longue Marche ", une compétition qui compte cent participants. Cet événement est très attendu. Il sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n'est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi... Garraty a tout intérêt à gagner. Le contraire pourrait lui coûter cher. Très cher...
Après avoir lu Dôme, j'ai eu envie de découvrir les autres œuvres de Stephen King. Ce roman a été publié sous son pseudonyme Richard Bachman.

Garraty va participer avec 99 autres participants à la Longue Marche. Le principe est simple: il suffit de marcher sans s'arrêter en respectant une vitesse minimale. Les concurrents qui ne respecterons pas ces règles seront sanctionnés....

Le roman commence par l'introduction du personnage principal à savoir Garraty. Il se prépare au départ de la Longue marche en compagnie de sa mère. On ne sait rien des raisons qui le poussent à y participer ni des règles de la compétition ni pourquoi elle a été instauré. L'atmosphère de ce début est mystérieuse et pesante. On croit que Garraty part effectuer son service militaire mais peu à peu la dure réalité s'impose. Le premier qui s'arrête est éliminer... fusiller. Cette première élimination est brutale, choquante car on ne s'y attend pas du tout. Mais bientôt l'horreur de la compétition devient habituelle. En effet, une certaine routine s'installe soit ils marchent soit ils crèvent et il ne se passe pratiquement rien d'autre.

L'écriture de Stephen King est agréable et malgré la monotonie de l'intrigue ne nous ennuie pas. Les descriptions et les dialogues sont justement dosés. Les personnages sont présentés très brièvement, on les confond alors parfois. Ils évoquent certains de leurs souvenirs et se demandent pourquoi ils se sont engagés dans cette compétition complétement absurde.
Nous ne connaitrons jamais ces raisons. La fin nous laisse également perplexe et sur notre faim.
Après avoir tourné la dernière page, de nombreuses questions restent sans réponse.
Le suspens nous tient en haleine du début à la fin. Nous aussi nous sommes spectateur de ce jeu malsain et voulons savoir qui sera le dernier survivant.
C'est un roman qui nous fait réfléchir sur la nature humaine, la survie, la mort et la télé-réalité ( qui n'existait pas à l'époque de l'écriture du livre) puisque la course est filmée.
Ce fut donc une lecture agréable et captivante mais pas non plus un coup de cœur !

mardi, août 30, 2011

Les matchs de la Rentrée Llittéraire


les matchs de la rentrée littéraire


C'est la rentrée littéraire et 654 romans ont été annoncés par les éditeurs. Pour nous aider dans nos choix de lecture Priceminister a sélectionné douze romans et nous propose d'en recevoir un gratuitement en échange d'une critique sur notre blog.

La liste des douze:
  • Nestor rend les armes, de Clara Dupond-Monod
  • La belle amour humaine, de Lyonel Trouillot
  • 1Q84 de Haruki Murakami
  • Les vaches de Staline de Sofi Oksanen
  • Le Pacte des Vierges, de Vanessa Schneider
  • Désolations, de David Vann
  • Tuer le père, d’Amélie Nothomb
  • Des vies d’oiseau, de Véronique Ovaldé
  • Les souvenirs, de David Foenkinos
  • Limonov, de Emmanuel Carrère
  • Rien ne s’oppose à la nuit, de Delphine de Vigan
  • Freedom, de Jonathan Franzen

Les différents avis des bloggeurs seront recueillis et un classement sera établi en fonction de la popularité des romans.
Pour participer,il suffit d'envoyer un mail avec le titre du livre de votre choix.

Tout les explications: ICI

vendredi, août 26, 2011

My Way, tome 1 de Ji Di

Résumé:
Suivez le bonhomme au chapeau dans ses voyages incertains...
Où va-t-il ? Il ne le sait pas vraiment, mais chaque endroit qu'il traverse lui donne l'occasion de rencontrer des personnages différents, chacun à la recherche du bonheur, de l'amour ou tout simplement de lui-même.
Un recueil de petites histoires intimistes, dans un style graphique éblouissant, mis en scène et en couleurs par une jeune artiste chinoise au talent immense.
J'avais repéré ce manhua au Japon Expo et Salon du livre et je me suis enfin décidée à l'acheter ce que je ne regrette nullement (par contre je regrette de ne pas l'avoir fait dédicacé lors de ces salons alors que Ji Di était présente T_T).

Manhua est le nom donné aux BDs chinoises. La lecture se fait à l'occidental, de gauche à droite et les planches sont en couleurs. Benjamin est l'auteur le plus connue,il a notamment créé les clips de la chanteuse Jena Lee. Grâce au soutien de ce dernier, Ji Di a osé publier My way.

C'est le chemin du bonhomme au chapeau que nous croisons. Au fil de son parcours, il fait de nombreuses rencontres. Chacun lui raconte son histoire, ses espoirs, sa quête du bonheur et de l'amour.

Ce livre en lui-même est un très bel objet. La couverture est magnifique et reflète l'ambiance du contenu. Le papier est épais et lisse. Dessus sont imprimées sept petites histoires chacune suivies d'une prose libre en rapport avec celles-ci. Ji Di utilise des couleurs pastels romantiques qui conviennent parfaitement à l'atmosphère contemplative des histoires. Chacune d'elle a une couleur dominante: orange,bleu, vert,violet... ce que l'on peut remarquer en observant la tranche. Les graphismes tout en rondeur sont très doux et confèrent un aspect enfantin au livre malgré les sujets abordés.

Pour chaque essai, le personnage principal fait de nouvelle rencontre. Aucun protagoniste n'a de nom. Ils pourraient être vous et moi ou n'importe qui. En effet, il s'agit d'histoire de la vie quotidienne sur l'amour et le bonheur. Le scénario est touchant et poétique, il nous fait réfléchir. Les quelques lignes qui suivent ces dessins complètent l'histoire et nous font d'autant plus réfléchir. L'univers de Ji Di nous émerveillent par ces couleurs mais aussi par la simplicité et la sensibilité de ses histoires. Les illustrations sont un vraies plaisir pour les yeux et les histoires sont touchantes.
Vous l'aurez compris j'ai adoré cette BD et lirai la suite avec plaisir. Seul défaut: il est beaucoup trop court et se lit trop vite !


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