jeudi, septembre 29, 2011

Interlude mortel de Charlaine Harris

4ème de couverture:
" La première fois que l'on m'a demandé d'écrire une nouvelle autour de Sookie Stackhouse, je n'étais pas sûre d'y parvenir. La vie de Sookie, son histoire, sont si complexes que j'ignorais si j'étais capable de créer une fiction courte mais cohérente qui lui rende justice...
Je me suis bien amusée à écrire ces histoires. Certaines sont totalement joyeuses, d'autres plus sérieuses, mais elles éclairent toutes une petite facette de la vie de Sookie que je n'ai pas apportée dans les romans. J'espère que vous éprouverez autant de plasisir à les lire que moi à les écrire." Charlaine Harris
La communauté du sud étant une de mes séries préférées, ce recueil de nouvelles des aventures de Sookie me tentait beaucoup. Par contre, son prix (8.90 euros) pour son épaisseur (156pages) m'a rebuté...
La couverture reste dans le thème de toute la saga ce qui est agréable et rend vraiment bien dans une bibliothèque. Pour comprendre ces nouvelles, il faut avoir lu les dix tomes de la série, en effet chaque nouvelle se déroule à un moment précis de l'histoire et contient donc des spoilers .

Nous retrouvons avec plaisir la plume légère de Charlaine Harris ainsi que son héroïne phare Sookie Stackouse. Celle-ci se retrouve encore mêlée à des affaires impliquant des êtres surnaturelles. Pour se sortir de ces situations délicate, son don de télépathie est une aide précieuse.

Ainsi dans Poussière de Faé, elle enquête pour le compte des jumeaux Faé Claude et Claudine pour élucider le meurtre de leur sœur triplette Claudette. La ressemblance des noms des jumeaux était amusantes mais introduire une deuxième sœur rend le tout ridicule...
Dans la deuxième nouvelle L'anniversaire de Dracula, Sookie est invitée, vous l'aurez compris à l'anniversaire du comte Vlad Drakul. On retrouve alors notre bien-aimé Eric mais malheureusement on est bien loin du vampire sexy,cruel et sans émotion du premier tome, pas de quoi nous émouvoir donc...
En un mot revient sur le décès de la cousine Hadley de Sookie. On connait alors les circonstances exacts de son décès et une apparition inattendu remonte le niveau de la nouvelle mais ce n'est pas encore ça...
Avec Défaut d'assurance, Sookie se sert de son don de télépathie pour aider son assureur à démasquer l’intrus qui pénètre la nuit dans les locaux de l'agence. C'est l'occasion pour nous de retrouver Amélia la colocataire de Sookie, une sorcière qui surestime ses pouvoirs.
On arrive à la cinquième et dernière nouvelle et enfin on lit quelque chose d'intéressant !
Le Noël de Sookie nous raconte donc...hum le Noël de Sookie. C'est un Noël triste et solitaire qu’elle s'apprête à passer. Elle recherche alors une occupation et se rappelle avoir entendu du bruit cette nuit dans la forêt. En explorant celle-ci, elle trouve gisant dans la boue, un homme nu et ensanglanté. Je tiens à préciser que ce n'est pas cet homme nu qui m'a fait aimé cette nouvelle (vous me prenez pour qui?) mais le dénouement surprenant et surtout très drôle de celle-ci!

On a un peu l'impression que Charlaine Harris a écrit ces nouvelles parce qu'on le lui a demandé tellement celles-ci manquent d’intérêt. Seul Le Noël de Sookie se démarque des autres par son humour. Les fans seront enchantés de retrouver l'univers de la communauté du sud et la plume de l'auteur, les autres passaient votre chemin...

lundi, septembre 26, 2011

La vieille dame du riad de Fouad Laroui

4ème de couverture:
Sur un coup de tête, François et Cécile abandonnent Paris pour aller s'installer à Marrakech. Quel choc quand ils découvrent, dans une petite pièce au fond du riad qu'ils viennent d'acquérir, une très vieille femme semblant installée là de toute éternité. Personne n'est en mesure d'expliquer sa présence. Elle ne dit mot et ne semble pas disposée à quitter les lieux. Que faire ? Petit à petit, la simple présence de cette mystérieuse inconnue oblige le couple de Français à revoir toutes ses certitudes. À travers cette fable tragicomique, Fouad Laroui pose la question des rapports entre la France et le Maroc, dans leurs dimensions historique, affective et culturelle.
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Julliard pour ce partenariat. La couverture sobre et le résumé de ce livre m'avait donné envie de le lire.
J'avais en tête une idée précise de ce livre en lisant sa quatrième de couverture. Je m'attendais à la rencontre entre le couple de français et la vieille dame menant à des quiproquos,des situations comiques et à des échanges pleins d'incompréhension. Et bien je me suis totalement trompée puisque la vielle femme n'ouvre pas une seule fois la bouche !
En effet, en achetant un riad Marocain, François et Cécile "trouve" une femme dans la chambre du fond. On l'a voit à peine puisqu'elle se cache dans la pénombre, immobile et silencieuse.

Le roman est divisé en trois partis bien distinctes. La première pose le décor et introduit les personnages: François et Cécile. C'est un couple de français comme les autres à ceci près que Monsieur rêve de voyage improbable, chaque soir en regardant la TV. Lorsqu'il a l'idée saugrenue d'acquérir un riad, cette fois il est bien sérieux. Sa connaissance du Maroc comme celle de sa femme repose essentiellement sur des préjugés, ils s'étonnent alors qu'il y est des agents immobilier dans ce pays.
Cette première partie comporte beaucoup d'humour, par l'ignorance des français sur le Maroc et leurs préjugés ridicules mais aussi grâce à ce fameux agent immobilier Hmoudane. L'incompréhension qu'il suscite chez le couple m'a beaucoup fait rire. Il parle en effet une langue étrange mêlant arabe et un français d'une époque révolu appris dans les livres.
Le style est soignée, riche en vocabulaire. Par contre, l'ajour de mot en langue arabe coupe la fluidité de la lecture et m'a plutôt gêné et comme pour François et Cécile m'a rendu perplexe.
La découverte de Massouda, la femme de la chambre du fond m'a intriguée et m'a donnée envie de connaitre la suite.

Dans la deuxième partie, on reste au Maroc mais on change d'époque. L'auteur retrace en effet l'histoire du Maroc à travers les différents propriétaire du riad. Il se focalise en particulier sur le jeune Tayeb qui a connu un destin particulier puisqu'il a participé à différents conflits et a disparu suite à la deuxième guerre mondiale. Je le dis tout de suite, je n'ai jamais aimé l'histoire et n'y ai jamais rien compris alors quand cela touche un pays que je connais si peu et bien je suis complétement perdue. Les raisons et buts des différents conflits m'ont totalement échappé et j'ai surtout confondu le nom des différentes "tribus" impliquées dans ceux-ci. Heureusement l'intrigue sous-jacente reste présente et m'a permis de suivre l'histoire. L'écriture de l'auteur malgré mon incompréhension m'a tout de même conquise.

La troisième partie arrive et on quitte l'Histoire avec un grand H pour retrouver notre présente histoire. Grâce à la partie précédente, on comprend la raison de la présence de la vieille femme.
Je n'en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler mais la fin m'a beaucoup plu. Elle est touchante sans être pathétique et possède une certaine note d'humour.

La plume de Fouad Laroui explore les relations tumultueuses entre la France et le Maroc à travers l'histoire du jeune Tayeb. Malgré quelques longueurs, l'originalité de l'intrigue nous donne envie de connaitre le dénouement. Une lecture agréable mais qui m'a plutôt déçue. Je m'attendais à une toute autre histoire et avec beaucoup plus d'humour.Pour moi, le résumé de reflète pas le contenue du livre. Je croyais lire un roman qui dénonce les préjugés mais les personnages restent malheureusement très stéréotypés.

samedi, septembre 24, 2011

J'aurais préféré vivre de Thierry Cohen

4ème de couverture:
Le 8 mai 2001, jour de ses vingt ans, Jeremy se suicide. Victoria, la femme qu'il aime, l'a rejeté. Le 8 Mai 2002, il se réveille près de Victoria, folle d'amour pour lui. Est-il vraiment mort Jeremy devient alors le spectateur d'une vie qui lui échappe. Une vie étrange, dans laquelle sa personnalité est différente, change, évolue, l'inquiète. Au fil des jours et des réveils, Jeremy va dérouler le fil d'un destin qu'il n'a pas choisi... le sien.
Voila un livre comme j'aimerais en lire plus souvent, un ton léger mais qui aborde des thèmes graves en particulier le suicide.

Jeremy décide de mettre fin à ses jours lors de son 20ème anniversaire. Il ne peut supporter de vivre plus longtemps après s'être humilié devant la femme qui l'aime. Il se réveille un an plus tard et ne comprend pas ce qui lui arrive, la vie semble avoir poursuivi son cours, sans lui.

J'ai d'abord eu du mal à rentrer dans l'histoire. Le début m'a plutôt ennuyé et j'ai eu peur de relire une énième histoire d'amnésie comme on en trouve beaucoup. C'est vrai que cette histoire m'a rappelé d'autres livres et même des scénarios de films et de séries où le héros voit sa vie lui échapper. En réalité, Jeremy fait " des bonds " dans son existence. Il s'éveille à chaque fois le jour de son anniversaire, et s’évanouit le soir même, mais entre chaque prise de conscience un laps de temps différent s'est écoulé: 1ans, 2ans, 6ans voir plus. Il réalise alors qu'il est marié, qui l'a des enfants, qu'il cache des secrets à sa famille, se met en place alors une véritable course contre la montre pour comprendre ce qui lui arrive. A chaque anniversaire, une nouvelle situation apparait, on ne risque pas de s'ennuyer ! C'est ce qui a éveillé mon intérêt, à chaque nouveau chapitre, qui correspond à un éveil de Jeremy, je me suis demandée ce qui allait se passer, comment avait évolué l'existence de Jeremy, les personnages et si enfin on allait connaitre le fin mot de l'histoire.

On s'attache très facilement à Jeremy, nous sommes nous aussi spectateur de sa vie et curieux de connaitre le sens de tout ceci. Les personnages secondaires sont également très plaisants, ils apparaissent comme des bouées de sauvetage dans le naufrage de la vie de Jeremy. De nombreuses émotions nous traversent, en particulier la tristesse mais souvent illuminé par l'espoir. Le ton est léger et l'écriture simple mais ce livre nous fait beaucoup réfléchir sur les conséquences de nos actes, le suicide, la religion et le sens de la vie. Le dénouement est à la hauteur de mes espérances, porteur d'espoir. On ressort de cette lecture optimiste avec de nouveaux yeux sur la vie.

samedi, septembre 17, 2011

Vampire Academy, tome 5 : Lien de l'esprit de Richelle Mead

4ème de couverture:
C'est l'heure de la remise des diplômes à l'académie et une nouvelle vie attend Rose et Lissa. Pourtant...
Pourtant, Rose ne parvient pas à oublier l'homme qu'elle aime. Elle aurait dû trouver la force de tuer le monstre qu'il est devenu. La prochaine fois qu'ils se rencontreront, il ne lui laissera pas le choix : il fera d'elle sa compagne d'immortalité, qu'elle le veuille ou non.
Franchement cette couverture, ce n'est pas possible: on dirait un Harlequin. C'est un peu la honte pour lire en publique ! Je trouve que c'est la pire de toute la saga !

/!\ Spoilers des tomes précédents /!\

Rose est de retour de son voyage en Russie où elle espérait délivrer Dimitri de son état de non-mort. Malheureusement toutes ses tentatives ont échoué, cependant de précieuses informations lui font miroiter l'impossible: inverser la transformation pour que Dimitri redevienne un Dhampir.

Je suis plutôt déçue par ce tome, depuis le troisième qui est mon préféré, je trouve que la saga s’essouffle. Dans Le baiser de l'ombre, le culot de Richelle Mead m'avait impressionné, car il faut en avoir pour sacrifier un de ses personnages principales. Malheureusement, par quelques pirouettes, elle le fait réapparaitre. Déjà dans le quatrième tome, alors que Rose enfonce un pieu dans le cœur de Dimitri, l'arme glisse et sort toute seule de sa poitrine ! Et maintenant, on apprend qu'il y a un moyen de le retransformer ! En bref, des rebondissements créés pour faire durer la saga. Du coup, la suite des événements est assez prévisible: Rose part à la recherche des informations nécessaire pour faire revenir Dimitri.

Ce roman m'a ennuyé. Encore une fois, l'auteure se focalise sur Rose et en oublie un peu ses autres personnages. Ils sont bien présents mais pas assez développés. Je pense en particulier à Adrian, un noble moroï dont l'exploitation pourrait être plus intéressante. J'ai toujours eu une préférence pour Dimitri mais la balance commence doucement à pencher du côté d'Adrian.
Lissa est toujours fidèle à elle-même: sa générosité n'a pas de limite. Dans ce tome, elle a décidé d'aider Rose dans sa quête pour sauver Dimitri. Elle est en froid avec Christian, de ce fait celui-ci est plus absent et je dois avouer que ses sarcasmes m'ont manqués.

Pour la deuxième fois, le cadre de l'histoire n'est pas Saint-Vladimir mais le palais royal. Rose va donc côtoyer du bon monde et en particulier la reine Tatianna qu’elle n'apprécie pas beaucoup.
C'est vrai que les rebondissements sont nombreux mais ils sont tellement prévisible que cela ne pas captiver. Il n'y a que la fin qui m'a réellement surprise mais bien sur il faudra acheter la suite pour en savoir plus ! La couverture a beau être romantique, on est bien loin de la romance du début. Les sentiments de Rose pour Dimitri persistent, quant à sa relation avec Adrian on y croit pas beaucoup. Elle se ment à elle-même et au beau moroï mais on sait tous qu'elle n'a d'yeux que pour Dimka. Elle m'a un peu énervé à ne pas savoir ce qu'elle veut mais elle n'est pas la seule, l'hostilité réciproque entre Lissa et Christian également.

Le style de Richelle Mead est toujours aussi efficace. A la fois simple et soignée, sa plume nous captive. Malgré son caractère prévisible, cela reste lecture agréable avec de nombreux rebondissements mais très peu de romance cette fois. Bien qu'à chaque nouveau tome depuis le troisième je sois déçue, je lirai la suite. En effet, je veux savoir comment tout cela va se terminer et je me suis attachée au personnage, en particulier Rose et Adrian, pour Dimitri il faudrait qu'il redevienne comme avant !

samedi, septembre 10, 2011

La Délicatesse de David Foenkinos

4ème de couverture:
Il passait par là, elle l'avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C'est l'histoire d'une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise.
J'ai lu énormément de bien sur ce livre, j'avais vraiment hâte de le lire. Lorsqu'il s'est libéré à la médiathèque j'ai sauté sur l'occasion !

J'ai été surprise et un poil déçue parce que je ne m'attendais pas à cette histoire, à ce début en particulier. Il ne s'agit pas d'une mais de deux histoires d'amour.

Nathalie est abordé dans la rue par un inconnu. Ils tombent éperdument amoureux. Leur histoire dure sept ans jusqu'à ce que François se fasse bousculer par une voiture. Après cela, Nathalie ne s'autorise plus le bonheur mais après quelques années un de ses collègues de travail s’immisce en délicatesse dans sa vie.

La première romance nous est racontée sur un ton très détaché presque froid. Nous sommes spectateur de la vie de ces deux amoureux. On ne sait que peu de chose d'eux à part leur relation, leurs points communs bref ce qui les lie. Puis peu à peu le ton change. Les sentiments de Nathalie nous sont dévoilés, son chagrin puis l'éveil des sentiments amoureux lorsqu'elle rencontre Markus. Le passé de ce dernier nous est également dévoilé ainsi que ses faiblesse qui le rendent si touchant. Ces personnages sont très attachants mais aussi très réalistes, ils pourraient être vous et moi.

L'histoire est plutôt banale. C'est la vie, j'ai envie de dire. Cependant l'écriture à la fois simple et soignée la rende touchante. Les chapitres sont très courts, il arrive même que certains ne fassent qu'une ligne ! En effet, l'auteur se focalise sur d'infimes détails de l'intrigue. Il nous livre par exemple les ingrédients du risotto que mange les protagonistes ou les paroles de la chanson préférée de Nathalie ou même des définitions issus du dictionnaire ! Ces petits chapitres confèrent au roman une certaine originalité, un ton décalé. L'humour est également omniprésent pour une atmosphère plus légère.

C'est une lecture simple et rapide mais surtout très agréable. L'auteur aborde en toute légèreté des thèmes graves et nous fait réfléchir. J'ai vraiment passé un bon moment plein d'émotions en compagnie de Nathalie et Markus ! Je pense que je le relirai.... Un roman tout en délicatesse qui mérite bien son titre ! Il m'a donné envie de lire d'autres livres de David Foenkinos tant j'ai aimé sa plume délicate et touchante.

vendredi, septembre 09, 2011

Divergent de Veronica Roth


Résumé:
Cinq destins, un seul choix. A la vie, à la mort.
Un grand merci aux éditions Nathan et à Livraddict pour m'avoir permis de lire ce roman en avant première puisqu'il ne sort que le 6 octobre prochain.

Surfant sur la mode dystopique , Veronica Roth a créé un monde où la population est repartie en cinq factions: Les Altruistes, les Audacieux, les Érudits, les Fraternels et les Sincères. Beatrice Prior vit avec ses parents et son frère dans le quartier des Altruistes, là où les autres passent avant soi, où l'égoïsme est prohibé et où les vêtements sont gris. Comme chaque adolescent à 16ans, elle va devoir choisir entre rester avec sa famille ou l'abandonner pour une des quatre autres factions, pour cela un test va l'aider à faire son choix.

J'avoue avoir été un peu sceptique au début. Ayant déjà lu des romans jeunesses où la population est divisée en clans et où le héros prend conscience des défauts de cette organisation, j'avais peur de retrouver le même schéma. Bien sur, il y a quelques similitudes mais de bons ingrédients font de ce roman, un livre époustouflant !

La première partie du livre met en place l'univers où évoluent les personnages, on apprend comment fonctionne la société et on découvre l'héroïne. On se demande alors pourquoi ce titre a été choisi. Divergent?
Lorsque Beatrice passe le test, on comprend alors: elle est une divergente c'est-à-dire que plusieurs factions et non une peuvent lui convenir. C'est tout ce que l'on apprend car la Divergence semble être tabou.
Ce mystère nous intrigue autant que l'héroïne. Les informations nous parviennent au compte goutte gardant le suspens intact.

On s'identifie rapidement à Beatrice. Elle vit dans un monde différent du notre, sans doute dans notre futur, mais reste une adolescente comme les autres. Au fond, nous aussi à un moment de notre vie on doit faire un choix, tel que décider du métier que l'on fera toute notre vie. Elle est très attachante, à la fois courageuse et sensible, elle sait affronter ses peurs. On sait peu de chose de sa famille étant des altruistes, ils ne doivent pas avoir de désirs à par celui d'aider les autres.

Au sein de sa faction, Beatrice se fait des amis mais aussi des ennemis. Leur personnalité est un peu moins travaillée. Ce que l'on retient surtout c'est leur camp car il existe des tensions au sein de la même faction. Certains soutiennent Beatrice d'autres la dénigrent et vont jusqu'à l'agresser physiquement et verbalement. Mais ils ne sont tous ni tout blanc ni tout noir.

Et que serait un roman jeunesse sans une bonne histoire d’amour? Ici c'est le genre d'histoire d'amour qui nous donne le sourire aux lèvres, où on tombe un peu amoureuse du personnage masculin et on guette les passages où il apparait. Cette romance reste crédible et ne tombe pas dans le pathos. Bien qu'elle est une place importante dans le récit et elle ne vole pas non plus la vedette à l'intrigue principale.

Le style de l'auteure est fluide et très agréable. Les dialogues et les passages narratifs sont justement dosés. A travers, ce livre Veronica Roth critique notre société qui voudrait nous réduire à des étiquettes. On ne s'ennuie pas une seule seconde, au contraire, une fois commencé il est très difficile de s'arrêter de lire. De nombreuses émotions nous traversent. L'histoire est tellement captivante que l'on a l'impression de la vivre.
Vous l'aurez compris j'ai adoré, c'est un véritable coup de cœur. Tout les ingrédients sont réunis pour en faire un bon roman jeunesse: des personnages attachants, de l'action, du suspens, de la romance et un univers dystopique.
Une fois fini, j'avais envie de le relire ! Ça va être dur d'attendre l'année prochaine pour la suite...

mardi, septembre 06, 2011

Cornes de Joe Hill

4ème de couverture:
Ignatius Martin Perrish passa la nuit ivre, à faire des choses terribles. Il se réveilla le lendemain matin avec la migraine, porta les mains à ses tempes, et sentit quelque chose d’inhabituel, deux protubérances pointues, au relief irrégulier.

Lorsqu’un matin des cornes lui ont poussé sur la tête, Ig croit d’abord à une hallucination, un tour que lui joue son esprit rongé par la colère et le chagrin. Car depuis un an, depuis que sa petite amie a été violée et tuée dans de mystérieuses circonstances, il vit un enfer. Pourquoi, les cornes sont bien réelles, et assorties d’un nouveau pouvoir qui incite quiconque s’approchant d’Ig à lui confier ses secrets les plus inavouables. D’abord torturé par ce macabre don, Ig a tôt fait de comprendre qu’il va pouvoir l’utiliser pour retrouver le monstre qui a assassiné Merrin et détruit sa vie. Il est temps de prendre sa revanche, de donner sa part au diable… Car en fin de compte, ce dernier ne nous comprend-il pas mieux que son éternel rival ?
Encore un King mais pas Stephen... Joe Hill est en effet le pseudonyme de Joseph Hillstrom King, son fils.

Ig se réveille un lendemain de cuite avec des cornes sur la tête. Il se rend compte alors qu'elles lui confèrent le pouvoir de faire avouer à ses interlocuteurs leurs secrets les plus inavouables. Il peut également les inciter au péché et par un simple contact physique découvrir leurs méfaits...

Dès les premières lignes, l'élément perturbateur est introduit, bien avant la présentation des personnages et la mise en place du décor: Ig se réveille avec des cornes. On rentre alors très facilement dans l'histoire car l'idée des cornes est originale et intrigante. Par sa plume, l'auteur réussit à en faire une histoire très réaliste et non absurde. A la poésie des descriptions se mêle les révélations sordides que fait son entourage à Ig. L'atmosphère est d'emblée malsaine et pesante.

Au fur et à mesure, on découvre les personnages, leur personnalité apparente et leur face cachée. Leur passé est un élément clé de l'intrigue. En effet, Merrin, la petite amie d'Ig a été violé et assassiné, il y a un an et il est bien décidé à utiliser ses faculté pour démasquer son agresseur.
De nombreux flash-backs s'assemblent peu à peu tel les pièces d'un puzzle pour reconstituer cette nuit de cauchemar où elle a été tué. Le supsens est omniprésent jusqu'aux dernières pages.
Malgré ses cornes et ses étranges pouvoirs, on s’attache à Ig car il reste très humain. Il est dirigé par son chagrin et sa soif de vengeance.

Certains passages sont glauques mais ne choquent pas. Les faits sont décrits comme ils sont sans exagérés. Ce qui m'a gêné est plutôt la critique des religions et en particulier du rôle qu'attribue celle-ci à Dieu et à Satan. Ce dernier est quand même mis en valeur dans cette histoire....

La fin est sans doute le moment le plus dur de l'histoire mais elle garde quand même une certaine poésie. Pour moi, certaines questions restent sans réponses et je n'ai pas tout compris. J'aurai bien voulu savoir le pourquoi des cornes mais je ne crois pas l'avoir bien saisi.

Pour conclure, c'est une historie originale et captivante avec des personnages ni tout blanc ni tout noir auxquels on peut s'attacher. Quelques défauts cependant, j'aurai aimé un dénouement plus explicite.

A paraitre le 21 septembre

vendredi, septembre 02, 2011

Marche ou crève de Richard Bachman

4ème de couverture:
Garraty, un jeune adolescent natif du Maine, va concourir pour " La Longue Marche ", une compétition qui compte cent participants. Cet événement est très attendu. Il sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n'est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi... Garraty a tout intérêt à gagner. Le contraire pourrait lui coûter cher. Très cher...
Après avoir lu Dôme, j'ai eu envie de découvrir les autres œuvres de Stephen King. Ce roman a été publié sous son pseudonyme Richard Bachman.

Garraty va participer avec 99 autres participants à la Longue Marche. Le principe est simple: il suffit de marcher sans s'arrêter en respectant une vitesse minimale. Les concurrents qui ne respecterons pas ces règles seront sanctionnés....

Le roman commence par l'introduction du personnage principal à savoir Garraty. Il se prépare au départ de la Longue marche en compagnie de sa mère. On ne sait rien des raisons qui le poussent à y participer ni des règles de la compétition ni pourquoi elle a été instauré. L'atmosphère de ce début est mystérieuse et pesante. On croit que Garraty part effectuer son service militaire mais peu à peu la dure réalité s'impose. Le premier qui s'arrête est éliminer... fusiller. Cette première élimination est brutale, choquante car on ne s'y attend pas du tout. Mais bientôt l'horreur de la compétition devient habituelle. En effet, une certaine routine s'installe soit ils marchent soit ils crèvent et il ne se passe pratiquement rien d'autre.

L'écriture de Stephen King est agréable et malgré la monotonie de l'intrigue ne nous ennuie pas. Les descriptions et les dialogues sont justement dosés. Les personnages sont présentés très brièvement, on les confond alors parfois. Ils évoquent certains de leurs souvenirs et se demandent pourquoi ils se sont engagés dans cette compétition complétement absurde.
Nous ne connaitrons jamais ces raisons. La fin nous laisse également perplexe et sur notre faim.
Après avoir tourné la dernière page, de nombreuses questions restent sans réponse.
Le suspens nous tient en haleine du début à la fin. Nous aussi nous sommes spectateur de ce jeu malsain et voulons savoir qui sera le dernier survivant.
C'est un roman qui nous fait réfléchir sur la nature humaine, la survie, la mort et la télé-réalité ( qui n'existait pas à l'époque de l'écriture du livre) puisque la course est filmée.
Ce fut donc une lecture agréable et captivante mais pas non plus un coup de cœur !

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