dimanche, octobre 30, 2011

1Q84, tome 1 : Avril-Juin de Haruki Murakami

4ème de couverture:
Le passé– tel qu'il était peut-être – fait surgir sur le miroir l'ombre d'un présent – différent de ce qu'il fut ?

Un événement éditorial sans précédent

Une oeuvre hypnotique et troublante
Un roman d'aventures
Une histoire d'amour
Deux êtres unis par un pacte secret

Dans le monde bien réel de 1984 et dans celui dangereusement séduisant de 1Q84 va se nouer le destin de Tengo et d'Aomamé...


Haruki Murakami est un de ces auteurs dont j’achèterai le livre les yeux fermés: J'ai été rarement déçu ! Cela faisait un moment que je mettais plongé dans un de ses romans aussi lorsque Priceminster a proposé 1Q84 dans le cadre de l'opération Les Matchs de la Rentrée Littéraire, j'ai sauté sur l'occasion ! Je l'ai remercie donc pour cette découverte.

La quatrième de couverture dévoile peu de chose sur le roman, on ne sait à quoi à s'attendre et au contraire certains résumés en disent beaucoup trop.
Nous suivons en parallèle deux personnages qui à première vue n'ont rien en commun. D'un côté, il y a Aomamé, jeune femme de 29ans professeur d'arts martiaux. De l'autre, Tengo, 29ans également, professeur de mathématique et rédacteur d'articles pour des revues littéraires.

Les chapitres alternent selon ces deux points de vue. Au début, on ne comprend pas où l'auteur veut en venir, il décrit avec de nombreux détails des scènes d'apparences plutôt banales:
Aomamé coincée dans un taxi par les embouteillages, Tengo qui parle littérature avec un éditeur.
Pourtant, la plume de l'auteur nous hypnotise et l'apparente insignifiance de ces scènes nous intrigue et nous donne envie de poursuivre la lecture.

Murakami glisse au fur et à mesure du récit des informations sur les deux personnages principaux: leurs situations actuelles, leurs passés... Discrètement, des liens se font entre Aomamé et Tengo. Certains détails nous interpellent et on se rend compte qu'ils ne sont pas si différents l'un de l'autre.
Ils sont tous deux singuliers mais surtout très attachants. Tous deux ont leur part d'ombre. Aomamé fait disparaitre des hommes qui font subir des violences conjugales à leurs femmes et Tengo récrit une histoire qui n'est pas de lui.

On retrouve avec plaisir la plume de Murakami, poètique mais parfois cru. Les digressions sont nombreuses mais pas si inutiles que ça... Cela créé une atmosphère pesante et mystérieuse où se mêle réalité et monde fantastique. A la fin du roman, on en sait bien sur plus mais le mystère reste intact et les questions sont nombreuses. Malgré son épaisseur (534pages), ce livre nous semble bien trop court. On avale chaque page avec avidité et une fois notre festin terminé, on a qu'une seule envie dévorer le deuxième tome.

Vous l'aurez compris, j'ai littéralement adoré le premier opus de 1Q84. Les personnages par leurs singularités et leurs richesses m'ont ému et il a été difficile de m'en séparé. Le style de Murakami m'a encore une fois conquise. La multitude de détails sans importance manifeste peuvent rebuter certains mais personnellement c'est une des particularité de l'auteur que j'aime.

mardi, octobre 25, 2011

Non Stop de Frédéric Mars

4ème de couverture:
9 septembre 2012, Manhattan. Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. À peine s’est-il arrêté sur le quai de la station qu’il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les mises en marche et explosions de ce genre se multiplient à une allure folle. Sam Pollack et Liz Mc Geary, les deux agents chargés de l’enquête, doivent admettre qu’ils sont confrontés à une attaque terroriste d’une envergure inouïe. Une attaque non revendiquée et d’autant plus difficile à contrer qu’elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d’eux les agents de ce scénario apocalyptique. Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent ces fameuses enveloppes kraft et se mettent à marcher. S'ils s’arrêtent, la charge explosive se déclenche, où qu’ils soient. Quels que soient leur âge et leur couleur de peau. La cavale sans fin de ceux qu'on appelle les Death Walkers, les marcheurs de la mort, ne fait que commencer.
Tout d'abord un grand merci aux éditions Black Moon et à Livraddict pour ce partenariat. J'ai été agréablement surprise de trouver ce roman édité chez Black Moon, surtout connu pour Twilight et autres sagas vampiriques. De plus, Non Stop s'adresse à un lectorat plus adulte que les habitués de la maison d'édition.

Le résumé m'a tout de suite donné envie de me plonger dans ce thriller. L'idée m'a paru en effet très intéressante et originale.
Onze ans après les événements de septembre 2001, les États-Unis sont touchés par une série d'attentats aux quatre coins du territoire. La panique monte et l'hypothèse d’Al-Qaïda est très vite envisagé. Pourtant ce sont d'innocents citoyens américains qui font office de bombes humaines....

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Elle se met lentement en place alors que le résumé nous a déjà révélé l'origine des divers explosions. On a donc hâte d'entrer dans le vif du sujet. De plus, il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer aux personnages et comprendre qui est qui ainsi que l'organisation qui les emploie. Parce qu'entre le Homeland security, le NYPD, la CIA, le FBI, le NSA et j'en passe, il y a de quoi s'y perdre ! Heureusement un glossaire en fin d'ouvrage nous définit ces différentes institutions. On notera alors l'immensité du travail de documentation qu'à du nécessité ce livre. Il fourmille d'informations sur l'Histoire des États-Unis mais aussi sur les principales organisations terroristes. Parfois ces détails alourdissent le récit mais raccroche l'histoire à la réalité. On n'a aucun mal à s'imaginer ces événements aujourd'hui, ils ne nous semblent pas impossible: c'est effrayant !
J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur. Son écriture est fluide et nous captive. Il nous entraine dans une course contre la montre où plus vite les responsables seront démasqués moins les victimes seront nombreuses.

A chaque chapitre, on change de décor et donc de point de vue. On suit surtout les différentes équipes qui enquêtent sur ces attentas mais parfois les marcheurs de la mort, ces victimes porteuses des bombes, mais aussi certains suspects....
On s'attache beaucoup aux personnages principaux en particulier Sam Pollack, policier au NYPD. Père d'une adolescente de 17ans, il a perdu sa femme lors des attentats du 11 septembre. Son histoire personnelle nous touche et on l'apprécie d'autant plus. C'est un peu par hasard qu'il se retrouve à enquêter sur ces événements et aide Liz McGeary du DHS.
On suit également les membres du gouvernement en particulier le président Stanley Cooper, un personnage que j'ai beaucoup aimé surtout à la fin.

L'action est omniprésente même si parfois le rythme diminue et stagne. L'enquête piétine un peu, en effet les responsables de ces attentats masquent habilement leurs identités et mènent nos enquêteurs sur de fausses pistes. Au dénouement tout s'accélère et une part d'ombre subsiste. Le suspens persiste en effet jusqu'aux derniers chapitres...

Malgré quelques petits bémols, ce fut une lecture très agréable. L'intrigue est à la fois originale et réaliste. Les rebondissements sont nombreux: on ne risque pas de s'ennuyer !

dimanche, octobre 09, 2011

L'Enchanteur de René Barjavel

4ème de couverture:
Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
J'avais beaucoup entendu parler de Barjavel et souhaitais découvrir sa plume. Je pensais lire en premier La nuit des temps mais puisque j'avais L'enchanteur à porter de main, c'est par ce livre que j'ai commencé et je ne le regrette pas !

Merlin est à la recherche du chevalier qui trouvera le Graal et pourra regarder ce qu'il contient. Seul un homme exempt de tout pêchés aura cet honneur et de son côté Merlin doit lui aussi lutter contre ses propres pulsions.

Dès les premières lignes, on est emporté par la plume à la fois poétique et moderne de Barjavel. Il dépeint avec sensibilité et réalisme l'époque médiéval. On a l'impression de faire partie de ce décor, d'être spectateur des tournois, d'assister aux réunions de la Table Ronde et de participer à la Quête du Graal. Mais cette Quête reste en arrière plan et c'est surtout les amours tumultueux de L'enchanteur et des chevaliers que nous suivons. Il y a Perceval, trop naïf pour comprendre les sentiments qui l'assaillent, Lancelot éperdu d'amour pour Guenièvre qui lui est inaccessible puisque elle n'est autre que la reine. Considérée comme la plus belle femme de Bretagne, Arthur ne lui apporte que tristesse et désespoir. Enfin, il y a Merlin fils de Satan mais serviteur de Dieu qui n'a d'yeux que pour Sa dame du lac, Viviane. Il lui enseigne la magie et lui offre un royaume immergé. C'est elle qui a élevé Lancelot pourtant fils de roi.

Grâce à des changements de points de vue successifs, on s'attache très facilement à ces personnages. Ainsi, on quitte Viviane pour prendre des nouvelles de son fils Lancelot ou de sa bien-aimée la reine. Merlin n'est jamais loin, toujours à tout observer, tout entendre, à connaitre tout sur le présent mais aussi l'avenir. Des personnages malfaisants sont bien sur là pour semer des obstacles sur le chemin de nos héros. Le Diable se réjouit du malheur des autres et freine à chaque occasion la recherche du Graal. Trahit par son fils, il ne lui cause que des ennuies.
Et que serai une légende arthurienne sans Morgane la sœur du roi? Par sa beauté arrogante, elle séduit de nombreux chevaliers qui se retrouvent sous son emprise enfermés dans le château que Satan, lui-même lui a construit. Cependant, on a beau fraterniser avec le Diable, il faut toujours s'en méfier...

L'action est au rendez-vous avec des batailles épiques, des demoiselles à sauver des griffes de dragons ou du bucher, des créatures surnaturelles à éliminer et bien d'autres surprises encore. Ces péripéties se déroulent dans décors grandioses: d'obscurs forêts, des couloirs de pierres ou bien au sein de pays inconnus. Et qui dit Enchanteur, dit Magie. Merlin a bien plus d'un tour dans son sac. Toujours là quand on ne l'attend plus, il use de ses pouvoirs pour semer le bien autour de lui au grand damne de son géniteur.
C'est souvent par ce personnage que l'auteur ajoute une touche d'humour au récit notamment par quelques anachronismes.

Poésie, légendes, romance et magie: tout les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.
La plume de Barjavel m'a littéralement conquise. Délicate et pleine d'émotions, elle nous emporte dans de lointaines contrées. Vous l'aurez compris: j'ai adoré ce livre et je lirais avec plaisir d'autres œuvres de Barjavel dont je suis tombée amoureuse de la plume !

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