samedi, juin 09, 2012

Hate List de Jennifer Brown

4ème de couverture:
"C'est moi qui ai eu l'idée de la liste. Je n'ai jamais voulu que quelqu'un meure. Est-ce qu'un jour on me pardonneras ?"

C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses? Jusqu'au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée...
J'ai choisi de lire Hate List aux vues des nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire... Finalement, c'est une déception. Je crois bien que c'est la dernière fois que je me fie à ce genre de critiques.

Alors que commence un jour comme les autres au lycée Garvin, Nick, le petit-ami de Valérie ouvre le feu sur ses camarades plus particulièrement sur ceux figurant sur la liste de la Haine.
Valérie est à l'origine de cette liste, inscrivant le nom de ceux qu'elle déteste notamment des lycéens qui l'insultent et se moquent d'elle et de Nick mais jamais avec l'intention de mettre réellement fin à leurs jours.

Le style de l'auteur est ce qui m'a gênée en premier lieue. Jennifer Brown écrit comme elle parle, faisant parfois des fautes de français tel que "c'était pas", pas franchement agréable à la lecture. Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une histoire d'ado pour des ados qu'il faut utiliser un style aussi simple. Mais peut-être est-ce un problème dû à la traduction?

Ensuite, la façon dont la narration est construite m'a semblé illogique. Le roman est divisé en quatre parties qui reste tout de même assez cohérentes. Le problème vient des allers-retours entre passé et présent.
Au début du livre, alors que l'on ne connait rien de l'histoire et des personnages, ils sont déstabilisants.
Par la suite, cela ne s'arrange pas. Ce n'est pas comme dans certains livres un chapitre sur deux dans le passé mais à tout moment. L'héroïne se souvient d'événements survenues avant la fusillade mais aussi certains s'étant déroulés entre celle-ci et son retour au lycée. Il y a donc des flash-back dans le passé proche et dans un passé plus lointain.
De plus, on a l'impression que l'intrigue tourne en rond -si au fond il y en a vraiment une- une bonne partie du roman est sans grand intérêt et ennuyant.

Là où certaines chroniques parlaient d'un livre plein d'émotions, je n'ai absolument rien ressenti. Compte tenu du sujet du livre, c'est plutôt gênant. L'auteur raconte les faits tels qu'ils sont et ne cherche pas à les développer. Les émotions des personnages ne sont pas décrits en profondeur mais seulement constatés.
D'ailleurs, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Finalement, à part le drame qu'ils ont vécus et quelques détails que sait-on d'eux? Dans un sens, cela peut-être une bonne chose. Cela permet de comprendre que tout le monde peut vivre ce genre de catastrophe, que les personnages sont interchangeables.
De ce point de vue, Hate List fait tout de même réfléchir. Tout le monde ressent de la haine, tout le monde aurait pu écrire cette liste. Dommage que l'auteur n'est pas été plus loin dans cette réflexion.
J'aurai bien aimé en savoir plus sur le meurtrier, sur ce qu'il l'a amenait à commettre l'irréparable.
L'héroïne m'a beaucoup exaspérée, elle s'apitoie trop sur son sort et nourrit toujours un amour un peu trop malsain à mon goût pour son petit-ami.
Le Docteur Hieler, le psychologue de Valérie est le personnage que j'ai le plus apprécié pourtant ce n'était pas gagné vu les clichés sur les psychologues affublé à l'autre psy de l'histoire.
Seul la fin est parvenue à m'émouvoir, 3 ou 4 pages sur 391 c'est bien peu.

Pour conclure: Le thème du livre qui au départ semblé prometteur est finalement peu développé. Seul un début de réflexion est amorcé par l'auteur. L'émotion est absente et les personnages creux. Le style quant à lui est bien trop simpliste.

Awkward, saison 1


En attendant  la saison 4 de Glee, j'ai eu envie de découvrir de nouvelles séries. Ayant une préférence pour les comédies, Awkward me tentait depuis un moment.

Jenna Hamilton est une adolescente de 15ans plutôt insignifiante jusqu'au jour où suite à de nombreux quiproquos sa famille et tout son lycée l'a croit suicidaire. Elle se retrouve alors au centre de l'attention. Cible des moqueries des pom-pom girls, elle parvient tout de même à garder la tête haute et à intéresser les joueurs de football...

Vous allez me dire encore une série sur les lycées américains avec ses cheerleader, ses joueurs de football et ses loosers et je dois avouer qu' au premier abord, la série n'est pas d'une grande originalité. Pourtant, j'ai très vite accroché - dès le premier épisode- et il m'a fallut deux jours pour voir cette première saison.

Quand on y regarde de plus près, Awkward tourne en ridicule les stéréotypes des séries pour teenagers. Le joueur de football se renfile les aisselles quand il est stressé ( pas très glamour) et la pom-pom girl n'est pas une énième blonde sans cervelle taillée comme un mannequin. Non, Saddie a aussi ses problèmes: accro à la nourriture, elle est en surpoids et n'attire pas particulièrement les footballeurs.
Mais c'est surtout grâce à son héroïne, Jenna, qu'Awkward est une aussi bonne série. Très attachante, on s'identifie très facilement à elle. Intelligente, elle sait se sortir des situations les plus humiliantes. On lui donne facilement plus que son âge et pas seulement à cause de son physique (comme dans toutes les séries de ce genre, les acteurs sont plus âgés que leurs personnages).
Dans sa famille, elle est la véritable adulte. Tombée enceinte à 16ans, sa mère lui conseille de se refaire les seins pour accroitre sa popularité.
Bien sur, l'héroïne a sa bande de copines. Il y a Tamara celle qui rêve de popularité et de petits copains et Ming toujours interdite de soirées par ses parents.
J'aime aussi particulièrement la conseillère scolaire complétement déjantée qui n'aide pas vraiment Jenna.

L'humour et les situations cocasses sont de la partie. Awkward est le genre de série qui vous donne le sourire aux lèvres et vous met de bonne humeur. Les problèmes de l'adolescence sont abordés avec brio.
Jenne écrit son journal sur un blog où elle tire les conclusions de ses problèmes et les relativise.
Petit point négatif: le format. La saison n'est composée que de douze épisodes d'une vingtaine de minute.
Par chance, j'ai visionner la série avec du retard, la saison 2 arrive dans quelques semaines: le 29juin !

Il est toujours difficile de parler des choses que l'on a aimé, alors un conseil: Foncez voir Awkward !

mercredi, juin 06, 2012

Comment j'ai arrêté de CONsommer de Frédéric Mars

4ème de couverture:
" On est foutus, on mange trop. " Vous vous souvenez de cette chanson d'Alain Souchon ? Aujourd'hui, il faudrait en actualiser les paroles : on est foutus, on consomme trop. On achète de tout, tout le temps, et n'importe comment. On CONsomme, on dépense, on accumule, sans jamais se demander ce que ces objets supplémentaires nous apportent réellement. Pendant une année, l'auteur a tenu un pari avec sa famille : deux adultes et un enfant qui ont tenté de déconsommer.
De ne plus se gaver en pilote automatique, de reprendre en fait le contrôle de leur vie. Pour répondre (enfin) à cette vraie question : " Parmi tous les instants de mon bonheur, lesquels dois-je à ces choses que, j 'achète à longueur de temps ? " Sans soldes. Sans hypermarchés. Sans abonnements. Sans carte bleue. Sans crédit ni découvert. Sans publicité. Sans marques. On imagine les difficultés, notamment à Noël, lors de la fête des Mères, pour le choix des vacances, à la rentrée des classes ! Comment s'en sortir ? Très drôle et pragmatique, Comment j'ai arrêté de CONsommer est le journal de bord d'un résistant à la fièvre acheteuse, sans idéologie ni moralisme.
Je connaissais Frédéric Mars au travers de ses fictions, avec Comment j'ai arrêté de CONsommer j'ai découvert une autre facette de sa plume.

Tout d'abord, un petit mot sur la couverture: Elle est simple mais attire le regard. Quant au titre, le jeu de mots est un peu facile mais tellement vrai.
Au premier abord, ce genre de livre peut paraitre ennuyant mais grâce à l'écriture intelligente et drôle de l'auteur ce n'est pas du tout le cas ! J'ai beaucoup souri à la lecture de ce livre - on se reconnait parfois dans ses lignes - ce qui m'a fait passer un très agréable moment et ce dès le prologue !

Ce livre est un journal - divisé en mois - où l'auteur nous livre son cheminement afin d'arrêter d'accumuler les objets sans réel besoin de ceux-ci. L'auteur s'adresse directement aux lecteurs et se confie même parfois. On apprend alors quelques uns de ses travers ( sa passion immodérée pour la technologie) et ceux de ses proches ! Car bien sur, toute la famille doit suivre le mouvement et ce n'est pas facile d'acheter moins lorsqu'on a un enfant en bas âge.

Au fil des mois de nouvelles astuces pour moins dépenser nous sont proposés ainsi qu'une réflexion sur notre besoin compulsif d'achats. Frédéric Mars émet des hypothèses quant aux raisons de ce besoin et se demande quel part de bonheur nous apporte les objets que nous accumulons.
Les solutions contre la consommation présentent dans ce livre sont adaptés à tout le monde et ne sont pas radicales. Il ne s'agit pas en effet de mourir de faim juste pour moins dépenser mais plutôt d'acheter intelligemment et de trouver d'autres alternatives au hypermarché et aux marques qui pullulent dans notre société.
A la fin de chaque chapitre, un bilan du mois est effectué en prenant en compte les nouveaux achats, ceux rejetés et résume les nouvelles astuces trouvés.

Pour résumer, Comment j'ai arrêter de Consommer est un livre bourré d'humour qui amène une réflexion quant à notre consommation et amène des solutions pour la réduire sans pour autant devenir sectaire.
Il serait intéressant de savoir si ces méthodes sont efficaces sur la durée, c'est-à-dire est-ce que l'on peut les maintenir plus d'une année.

Rituels tribaux du samedi soir de Nik Cohn

4ème de couverture:
Fondateur mythique de la critique rock, Nik Cohn fit plus que rendre compte d’un genre musical. Chantre des mensonges de la culture pop, il façonna son époque. Qui mieux que Vincent, incarné à l’écran par John Travolta dans La fièvre du samedi soir, pour symboliser les années disco? S’il s'admire devant la glace, parade sur les pistes, il sait que le succès n'a qu’un temps, celui de la jeunesse.
Des sex-shops de New York à La Nouvelle-Orléans oubliée par le progrès, ces quatre nouvelles, inédites en français, nous présentent la face sombre du rêve américain, quand une génération en quête d'une illusoire célébrité se retrouve dans l'impasse. Cela n’empêche pas l'humour, le glamour, l'envie.

Rituels tribaux du samedi soir est un recueil de nouvelles sur l'Amérique des années 70. Il contient particulièrement la nouvelle La fièvre du samedi qui a été adapté au cinéma avec John Travolta.

Les deux premières nouvelles La Nouvelle-Orléans: la ville frappée par la maladie et 24 heures sur la 42ème ne m'ont pas du tout plu.
Je n'ai pas réussi à rentrer dans ces deux histoires. La première passe d'un sujet à l'autre sans transition ce qui est assez déconcertant. De plus, de nombreuses références m'étaient inconnues, ce qui n'a pas facilité ma lecture. Différents aspects de la Nouvelle-Orléans nous sont décrits dans le but de nous prouver que cette ville est frappée d'une maladie. Le sport a une place très importante dans celle-ci et donc dans la nouvelle - ce qui je dois l'avouer n'est pas un sujet qui me passionne.

Dans la 2ème nouvelle, le narrateur visite la 42ème rue afin de pouvoir écrire un article sur celle-ci. C'est l'occasion pour l'auteur de dévoiler le côté sombre de l'Amérique: Drogue, sexe et alcool, les habituelles activités du samedi soir. Cette nouvelle m'a semblé sans intérêt, j'ai eu l'impression de lire un guide touristique mais qui pour une fois montrait le vraie visage de l'Amérique et non le rêve Américain.

Après ces deux nouvelles décevantes, j'ai eu peur que le reste du recueil soit sur la même longueur d'onde mais finalement les deux suivantes m'ont convaincue.
Pourtant quand j'ai compris que le sujet de La dernière course était les courses de voiture, j'ai bien cru que j'allais m'ennuyer encore une fois. Cependant cette fois-ci, l'auteur nous propose une vraie intrigue avec un personnage principal auquel - malgré ces défauts- on s’attache très rapidement. Œil de Faucon rêve de gagner sa vie grâce à sa passion: les courses automobile et pour cela il est prêt à tout. Cette nouvelle est ma préférée du recueil. Malgré le peu de pages qui la composent, l'auteur parvient à nous captiver. On veut savoir si Œil de Faucon va réaliser son rêve ou va connaître la désillusion.

La fièvre du samedi reprend les mêmes thèmes que la nouvelle précédente sauf que cette fois-ci le rêve de Vincent est d'obtenir la gloire grâce à la danse. J'ai également bien aimé cette nouvelle seulement j'ai trouvé la fin un peu bâclée. J'aurai aimé en savoir plus sur l'avenir des personnages. Ici on s'arrête en pleine action, le suspens reste intact et on est un peu déçu. Je n'ai pas vu le film donc je ne peux pas comparer avec celui-ci mais cette nouvelle m'a donné envie de le regarder.

 Deux nouvelles sur quatre m'ont finalement convaincue, le bilan est donc plutôt positif. De plus, ces deux nouvelles sont les plus longues. Ce recueil plaira surement davantage à ceux qui ont connu les années 70 et à ceux qui veulent découvrir La fièvre du samedi soir pour la comparer avec le film.

samedi, juin 02, 2012

Ces petites choses de Deborah Moggach

4ème de couverture:
Délocaliser les vieillards ! C’est l’idée lumineuse qui va sauver le docteur Ravi Kapoor, un médecin londonien épuisé par son travail quotidien et par les soucis que lui cause son insupportable beau-père, Norman Purse, un vieux bonhomme égoïste, sans-gêne et, de surcroît, obsédé sexuel. Déjà expulsé de toutes les maisons de retraite convenables, Norman semble impossible à caser. C’est alors qu’un cousin de Ravi, un dynamique homme d’affaires, projette de créer en Inde une chaîne de maisons de retraite très « Vieille Angleterre », où des Britanniques d’âge avancé pourraient retrouver, au soleil et dans la paix, les mœurs et l’atmosphère de leur jeunesse. Dans la grande tradition de la littérature satirique anglaise, Deborah Moggach met en scène avec humour et tendresse ce petit monde dépassé par le temps, mais qui ne va pas tarder à découvrir que la vie peut encore apporter d’étranges bonheurs.
 Voila un moment que ce livre attendait sagement dans ma PAL. Quand j'ai appris qu'une adaptation cinématographique du livre venait de sortir, je me suis dit que c'était le moment de le lire !

Ravi Kapoor, médecin, ne supporte pas son beau-père. Excédé par son comportement, il finit par en parler à son cousin Sonny, homme d'affaire, qui a alors l'idée de créer une maison de retraite en Inde pour les Britanniques.

La quatrième de couverture laissait présager un roman avec beaucoup d'humour mais finalement j'ai très peu ri et la première partie m'a ennuyée. Celle-ci est assez longue et manque cruellement d'action. Elle introduit les personnages et nous expose la genèse de la maison de retraite Indienne.
Les personnages sont plutôt nombreux et au début on mélange un peu tout les prénoms.
On découvre le médecin Ravi Kapoor ainsi que sa famille mais aussi les futurs résidents de la maison de retraire. Nous sommes alors spectateurs des problèmes auxquels sont confrontés les personnes âgées.
Muriel se fait agresser par des jeunes dans la rue qui ayant volé ses clés vont ensuite la cambrioler.
Evelyn vit en maison de retraite où seul la jeune femme qui s'occupe de sa manucure lui apporte joie et affection. Après une brillante carrière à la BBC, Dorothy vit seul et n'a pratiquement plus de vie sociale.

Tous ce petit monde va se retrouver dans la résidence à Bangalore où ils vont rencontrer d'autres Britanniques. Et on finit par s'attacher à ceux-ci et certains nous touchent plus particulièrement que d'autre.
On ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup d'action mais la petite routine des résidents est parfois troublée par quelques rebondissements. Pour certains la vie fait son œuvre et d'autres sont surpris de trouver enfin le bonheur après tant d’années.

L'écriture de Deborah Moggach est très agréable à lire et une fois le livre finit on aimerait en savoir plus sur l'avenir des personnages. Ce roman amène bien sur une réflexion sur la vie et soulève des problèmes actuelles. Finalement, ce fut une bonne découverte et si j'en ai l'occasion, je regarderais le film "Indian Palace", en plus comme acteur il y a Maggie Smith et le héros de Slumdog Millionnaire !

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