jeudi, décembre 22, 2011

La Nuit des temps de René Barjavel

4ème de couverture:
Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace...
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? "La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné.
Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
Après avoir lu L'enchanteur , j'avais très envie de découvrir d'autres romans de Barjavel. J'ai choisi La nuit des temps car il semble être celui qui a le plus de succès !

En Antarctique, des scientifiques enregistrent, sous des kilomètres de glace, un signal. Ils découvrent alors enfouis les restes d'une civilisation vieille de 900 000 ans mais surtout les corps d'un homme et d'une femme préservés par la glace...

Il est difficile de parler de ce livre mêlant romance et science-fiction. Je lis très peu de roman dans ce dernier genre, pourtant La nuit des temps m'a captivé du début à la fin. Une fois commencée, il est en effet difficile de s'arrêter. On veut à tout prix savoir ce qui se trouve sous la glace et une fois qu'on le sait, d'autres mystères restent à élucider.

C'est aux compte-gouttes que Barjavel nous révèle des pans de l'histoire de la planète Gondawa, en construisant deux récits en parallèle: le présent avec l'équipe scientifiques et le passé, il y a 900 000 ans grâce à Eléa. Gondawa est un monde futuriste bien qu'il soit antérieur au nôtre. La technologie du peuple de Gondawa est tellement avancé que l'on a parfois du mal visualiser les décors mais cela ne nous empêche pas de suivre l'avancé de l'intrigue.

On ne s'attache pas particulièrement aux personnages. Parfois, nous sommes un membre de l'équipe scientifique, témoin de l'extraordinaire découverte et oreille attentive à l'histoire d'Eléa et Païkan et d'autres fois nous sommes de simples téléspectateurs devant notre poste de TV a observé tout ce beau monde. Seules les pensées de Simon sont retranscrites en italiques.

J'ai d'abord cru que l'histoire d'amour était celle d'Eléa et Simon pour en découvrir une plus tragique celle d'Eléa et Païkan. Avec poésie, mais sans tomber dans le pathétique, Barjavel décrit les sentiments qui relies ces deux âmes sœurs. C'est la fin spectaculaire et inattendue qui projette Elea et Païkan au rang d'amants légendaire tels que Roméo et Juliette ou encore Tristan et Iseult.

Le style de l'auteur est fluide et captivant. Même lorsqu'il parle de techniques scientifiques, on ne s'ennuie pas. C'est un livre qui se dévore très rapidement. Au travers de cette histoire, il fait également une critique sociale, nous propose une vision pessimiste de l'homme et nous pousse à la réflexion.

J'ai littéralement été captivé par cette aventure polaire mais surtout par la plume de l'auteur.
Après avoir tourné la dernière page, je pense encore à la fin époustouflante de ce livre !
Il plaira aux fans de sciences-fictions tout comme aux fans de romance !

dimanche, décembre 18, 2011

Le Roi se meurt de Eugène Ionesco


4ème de couverture:
MARGUERITE, se dirigeant vers le Roi : Sire, je dois vous mettre au courant.
MARIE : Non, taisez-vous.
MARGUERITE, à Marie : Taisez-vous.
MARIE, au Roi : Ce n'est pas vrai ce qu'elle dit.
LE ROI : Au courant de quoi ? Qu'est-ce qui n'est pas vrai ? Marie, pourquoi cet air désolé ? Que vous arrive-t-il ?
MARGUERITE, au Roi : Sire, on doit vous annoncer que vous allez mourir.
LE MEDECIN : Hélas, oui, Majesté.
Je ne lis pas souvent de théâtre mais ce n'est pas pour autant que je n'aime pas ça. J'apprécie particulièrement le théâtre de l'absurde que j'ai découvert au lycée. Ce sont toujours des lectures sans prise de tête mais qui sous l'apparente frivolité abordent des thèmes graves.
Ici comme le titre l'indique, Ionesco nous propose une réflexion sur la mort.

Le roi Bérenger va mourir mais il ne veut pas se l'avouer. Comment lui qui a vécu des siècles peut mourir maintenant? Il n'a pas eu le temps de penser à sa mort ni le temps de vivre.

Je ne peux que conseiller cette pièce à tous ceux qui sont réticents au théâtre. Le style est tellement fluide que l'on rentre très facilement dans l'histoire. Ici pas de langage soutenue ni d'un florilège de figure de style pour enrober le récit. C'est tout simplement que les personnages s'expriment. Les répliques sont la plupart du temps très courtes et s'enchainent très rapidement.

Évidemment c'est de l'absurde donc l'histoire n'a pas vraiment de sens mais dans le genre Rhinocéros est bien pire ! L'humour est omniprésent grâce aux personnages et aux dialogues.
C'est un humour noir et décalé qui ne fonctionne pas à tout les coups.
La mise en scène est réduite au strict minimum et participe au fonctionnement de la pièce.

Les personnages sont peu nombreux: le roi; les deux reines, le médecin, le garde et la femme de chambre. Ils sont caractérisés par seulement quelques traits de personnalité. Le roi est mégalomane et s'identifie à Dieu. Les deux reines s'opposent complétement. Marie est très sentimentale et au contraire Marguerite est stricte. Les annonces du garde ajoute une autre touche d'humour à la pièce.

A travers ce livre, Ionesco nous pousse à penser plus souvent à la mort. En effet, même si nous savons que nous allons tous mourir, nous semblons surpris quand la mort arrive comme le roi Bérenger.

La pièce se lit tellement facilement que en quelques heures c'est déjà terminé ! C'est une lecture parfaite pour faire une pause entre de gros pavés ou pour tuer une heure ou deux !

jeudi, décembre 15, 2011

Fablehaven, tome 1 : Le Sanctuaire Secret de Brandon Mull


4ème de couverture:
Depuis des siècles, les créatures fantastiques les plus extraordinaires se cachent dans un refuge secret, à l'abri du monde moderne. Ce sanctuaire s'appelle Fablehaven. Kendra et Seth ignorent tout de ce lieu magique, dont leur grand-père est pourtant le gardien. Un jour, ils découvrent l'incroyable vérité : la forêt qui les entoure est peuplée d'êtres fabuleux - fées, géants, sorcières, monstres, ogres, satyres, naïades...
Aujourd'hui, l'avenir de Fablehaven est menacé par l'avènement de puissances maléfiques. Ainsi commence le combat des deux enfants contre le mal, pour protéger Fablehaven de la destruction, sauver leur famille... et rester en vie.
Cela faisait longtemps que j'avais lu un roman fantastique jeunesse, vu les nombreuses critiques positives, je me suis tournée vers Fablehaven.

Pendant que leurs parents partent en croisière, Seth et Kendra sont confiés à leurs grands-parents paternels. Désobéissants à ceux-ci ils découvrent que dans les bois qui entourent la maison vivent des créatures fantastiques.

J'ai d'abord eu quelques appréhensions en lisant le début de ce premier tome: j'avais peur de lire une copie de Narnia, dont je n'ai pas lu les livres mais vu les films. En effet, comme dans Le Lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, les enfants passent quelques jours chez des inconnus et en visitant le domaine, ils font d'étranges découvertes.
Cependant, contrairement à Narnia, ici fantastique et réalité cohabitent et ne sont pas deux mondes distincts.

Le mystère règne tout au long du roman, on se demande ce que cache grand-père Sorenson et quelle nouvelle créature va-t-on rencontrer. On va de surprises et surprises puisque Fablehaven est peuplé de sorcières, fées, satyres, naïdes , ogres et bien d'autres créatures encore que nous découvrons, je pense dans les tomes suivants. Malgré les nombreux ouvrages préexistants, Brandon Mull arrive à renouveler le genre et à nous surprendre. Son style est fluide, plutôt adapté à un public jeune mais qui séduit également les plus grands. Les chapitres sont brefs ce qui est très agréable.

On ne peut que s'identifier aux personnages car nous sommes animés par la même curiosité qui nous pousse à visiter Fablehaven. Kendra, l'ainée est particulièrement attachante, son frère au contraire peut parfois nous énervé.

Fablehaven est une très belle découverte dont je pense lire très bientôt la suite !

dimanche, décembre 11, 2011

Elinor et Jack, tome 1 : Une porte super mystérieuse de Raul Arnaiz & Mari Paz Villar

4ème de couverture:
Imagine qu'une porte Mystérieuse apparaît un soir au beau milieu de ta chambre... Que fais-tu ?
A / Tu appelles vite tes parents.
B / Tu appelles la police.
C / Tu l'ouvres et la franchis sans hésiter.
Si tu choisis cette dernière option, alors tu as beaucoup en commun avec Élinor, l'héroïne de ce livre.
Ouvre-le vite et découvre avec elle ce qu'il y a derrière cette fameuse porte : des créatures Bizarres, des mondes Étranges, et surtout, beaucoup d'Aventures et de dangers !
Et l'intrépide Jack, bien sûr !
Elinor est une petite fille comme les autres à part qu'elle passe son temps à se moquer de tout le monde. Par contre, elle ne supporte pas les railleries des autres. Un jour, une porte mystérieuse apparait dans sa chambre...

Une porte super mystérieuse est une BD qui plaira à toute la famille mais surtout aux enfants. Les personnages sont drôles et attachants, même Elinor, la capricieuse.
En ouvrant la porte, elle est en quelque sorte punie de s'être moquée des autres.
Là, elle va rencontrer Jack, à première vue le héros de ces dames mais surtout un fin baratineur.
Derrière la porte, se trouve un monde, enfin des mondes devrais-je dire, peuplés de créatures étranges et farfelues.

Le scénario nous fait penser à de l'héroïc fantasy avec ses quêtes, ses chevaliers et ses vilains méchants. Rien de bien original donc. L'histoire est ponctuée d'humour que ce soit par les expressions des personnages ou par leurs paroles.

Les dessins sont tout simplement magnifiques. La profusion de couleurs et les traits arrondis sont un vrai plaisir pour les yeux. Les mangas ont inspirés les dessinateurs qui leurs empruntent les expressions en particulier celles des yeux.

C'est un premier tome prometteur qui met en place les décors et nous présentent les personnages. L'intrigue reste basique mais les dessins sont très attractifs. Le nombre de pages est bien trop court et on reste un peu sur notre faim.

Merci à Babelio et son opération masse critique spéciale jeunesse de m'avoir permis de lire cette BD !

jeudi, décembre 08, 2011

Au secours, il veut m'épouser ! de Agnès Abécassis

4ème de couverture:
Toutes les filles rêvent-elles de se marier ? Oui... Sauf celles qui l'ont déja été !
Déborah vit avec Henri, son nouvel amoureux.
De nature enjouée, elle a un caractère facile, si l'on excepte son goût pour les commérages intempestifs ou sa jalousie de pieuvre. La moindre femelle qui s'approche de son homme, et elle perd tout contrôle : c'est la scène de ménage assurée !
Malgré tout, Henri le blagueur est amoureux de son impétueuse compagne. Alors, entre deux taquineries, il lui glisse des allusions sur le mariage.
Mais pour Déborah, plus question de rigoler. Le mariage, elle connaît, elle a déjà essayé.
Où trouver dans ce cas des exemples qui la rassurent ? Auprès de son amie Daphné, jeune mariée enceinte dont la belle mère horripilante se mue soudainement en grand-mère envahissante ?
Ou auprès de Roxane, ancien top-modèle désormais taille 44, tiraillée entre couches sales, mari pantouflard et nostalgie de sa gloire passée ?
Devant ces exaltantes vies de femmes baguées, Déborah va-t-elle tout de même sauter le pas et accepter la demande d'Henri ?
Lorsque l'hiver approche, je sais que je peux compter sur Agnès Abécassis et ses héroïnes tordantes pour me remonter le moral. Au secours, il veut m'épouser m'a bien fait rire mais j'ai été un peu déçue par l'histoire.

Cette fois, c'est Déborah divorcée, mère de deux nioutes que nous suivons ainsi que sa bande de copines. Il est difficile de résumé ce livre puisqu'il n'y a pas de fil conducteur. Avec un titre pareil , je m'attendais vraiment à une histoire basée sur le refus de se marier de l'héroïne... Ce sont plutôt des anecdotes de sa vie quotidienne ainsi que de celle de ses amies qui nous sont contées. Le titre ne correspond donc pas au contenu de l'histoire qui part un peu dans tous les sens...
A force de raconter des banalités, le récit est alors alourdit et ces longueurs finissent par nous ennuyer.

J'adhère complétement à l'humour de Déborah. Me reconnaissant souvent à travers elle, j'ai beaucoup souri. Malheureusement, elle diffère peu des héroïne des autres romans de l'auteure. Elle n'a donc pas de particularités qui puissent la rendent attachante et parfois son humour devient un peu lourd.
Agnès Abécassis utilise la même recette que pour ses autres romans: ça parle de problèmes de filles et de relations hommes-femmes avec humour.
Le style est fluide et très agréable. C'est le roman idéal pour se détendre sans se prendre la tête.
Il est un peu plus épais que ces autres livres mais se lit tout aussi rapidement.

Malgré quelques bémols: un manque d'originalité de l'intrigue et des personnages et l'absence de fil conducteur, on passe un bon moment avec Déborah et surtout on ri beaucoup !

lundi, décembre 05, 2011

Un été sans les hommes de Siri Hustvedt

4ème de couverture:
Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l’œuvre chez les sept adolescentes qu'elle a accepté d'initier à la poésie le temps d'un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable... Parcours en forme de "lecture de soi" d'une femme à un tournant de son existence et confrontée aux âges successifs de la vie à travers quelques personnages féminins inoubliables, ce roman aussi solaire que plaisamment subversif dresse le portrait attachant d'une humanité fragile mais se réinventant sans cesse.
Par sa couverture et son résumé, ce livre me faisait très envie et je ne suis pas du tout déçue !

Lorsque Mia apprend que son mari veut faire une pause, elle devient folle et se retrouve à l'hôpital. A sa sortie, elle décide de s'éloigner du foyer conjugal pour s'installer près de la maison de retraite de sa mère. Là, elle rencontre les amies de celle-ci ainsi qu'un groupe d'adolescentes à qui elle va enseigner la poésie. Elle se lie également d'amitié avec sa voisine, jeune mère de famille.

Comme le titre l'indique, c'est un roman où la femme, à différent moment de sa vie est le personnage principal et où les hommes sont relégués au second plan. Grâce à ses protagonistes l'auteure explore les instants qui bouleverse la vie d'une femme, de la petite enfance à la mort.
Et toutes ces femmes sont très attachantes, en particulier Mia qui n'est autre que la narratrice de cette histoire. Parfois, elle s'adresse directement à nous, lecteurs, veut nous faire réfléchir. Ces passages m'ont beaucoup fait sourire, elle nous remercie par exemple, d'avoir lu son récit.
Ses échanges avec les autres personnages est l'occasion pour elle de mener une réflexion sur sa propre vie. Comment était-elle lorsqu'elle avait le même âge que les adolescentes à qui elle donne des cours? Lorsque, comme sa voisine elle élevait sa fille?

C'est bien sur, l'auteur qui au travers de Mia veut nous faire réfléchir sur la femme et sa place dans la société. Elle fait de nombreuses digressions et ainsi des références littéraires, scientifiques, etc. viennent s'insérer dans le récit. On a parfois l'impression que ce roman est autobiographique puisque Siri Hustvedt comme son héroïne est poétesse. D'ailleurs, on trouve quelques uns de ses vers ainsi que ses propres esquisses dans ce roman.

On est parfois troublé par l'enchainement des événements. En effet, dès le début du livre, on ne sait si c'est le présent ou le passé qui nous est conté. Tout le long du livre, Mia revient sur certains événements qui ont marqué sa vie et fait parfois quelques bons dans le futur.

J'ai vraiment apprécié le style de l'auteur. Élégant et très soigné, il en devient agréable à lire.
L'auteure semble très cultivé, c'est toujours appréciable de lire un livre avec des références dans des domaines très variés. Elle sait également manier l'humour et l'ironie.
Par contre, si vous aimez les livres où l'action est omniprésente et détestez les livres où ils ne se passent rien, à part un personnage qui fait son introspection alors passez votre chemin: ce livre n'est pas pour vous !

Personnellement, j'ai adoré ce livre. La complexité et la profondeur des personnages les rendent très attachants et la plume de l'auteure m'a vraiment conquise. Je lirai avec plaisir ses autres livres !

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