mercredi, novembre 28, 2012

Bloodlines, tome 1 Richelle Mead

4ème de couverture:
Sydney est alchimiste. Elle déteste les vampires et protège les humains en leur dissimulant l'existence de ces êtres maléfiques.

Lorsqu'on lui assigne une nouvelle mission, la jeune fille se voit obligée de mettre de côté ses réticences: elle doit cacher et protéger une vampire de lignée royale qui fait l'objet de menaces de mort. Quel meilleur endroit pour cela qu'un école privée à Palm Spring, sous le soleil de Californie? Voilà bien le dernier endroit où des vampires sanguinaires iraient les chercher!

Mais le mal rôde... Sydney saura-t-elle se montrer suffisamment vigilante et éviter que sa mission tourne au drame?
Me revoilà après quelques semaines d'absence avec une chronique du spin-off de l'une mes sagas favorites: Vampire Academy. Quand celle-ci s'est achevée, j'ai été ravie d'apprendre que Richelle Mead préparait une autre série issue de VA. J'attendais beaucoup de ce premier tome et j'avais peur d'être déçue...

Ce n'est plus l'intrépide Rose, l'héroïne mais Sydney l'alchimiste qui a fait plusieurs apparitions dans VA. Dans ce premier tome de Bloodlines, elle a pour mission de protéger Jill, la sœur de la reine Vasilisa Dragomir, dont la vie est menacée par des opposants au pouvoir moroï. Pour cela, toutes deux ainsi qu'Eddie le gardien de Jill, étudient incognito dans un lycée humain.

J'ai d'abord eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire mais surtout à m'habituer à Sydney qui n'a pas le tempérament de feu de Rose. Notre nouvelle héroïne respecte scrupuleusement les procédures et se soumet à sa hiérarchie sans jamais protester. Face à Rose, elle manque cruellement de caractère et apparait comme une jeune fille coincée toujours tirée à quatre épingles.
Jill non plus n'a pas beaucoup de caractère. Elle est toujours la jeune fille innocente et naïve de VA et nous fait parfois penser à Lissa en cela.
Eddie quant à lui, reste trop en arrière plan et n'est pas vraiment impliqué dans l'histoire.

Autant dire que le début de Bloodlines m'a ennuyée et j'ai bien eu peur que cela allait continuer jusqu'à la fin du livre. En effet, il ne se passe pas grand chose. Les trois adolescents suivent des cours parmi les humains et essayent de se mêler à eux, de nouer des amitiés. Rien d'original et d'intéressant donc et qui de plus nous fait penser au tome 1 de VA, soeurs de sang.

Heureusement, un personnage que j'appréciais beaucoup dans VA est très présent dans Bloodlines et pimente l'intrigue. Il s'agit d'Adrian Ivashkov. Toutes ses répliques m'ont fait sourire et son faux air désintéressé ne m'a pas laissé de marbre. Dans ce tome, on apprend à mieux le connaitre. Il est blessé par la trahison de Rose et fragilisé par l'esprit qui lui confère un tempérament instable.

Enfin, durant la dernière partie du livre, tout s'accélère, les rebondissements s'enchainent, des révélations sont faites et même si cela est assez prévisible, on est captivé et on a bien du mal à lâcher Bloodlines. On veut avidement connaitre la suite. Cette dernière partie a hautement relevé mon intérêt et m'a donné envie de poursuivre cette saga (ce qui n'était pas gagné au début). J'ai fini par apprécier et à m'attacher à Sydney et puis comme j'adore Adrian je ne veux pas manquer une de ses aventures ou une de ses répliques pleines d'ironie!

Pour conclure, malgré un début lent Bloodlines semble être une nouvelle saga prometteuse. Comme étant un premier tome, on peut excuser l'ennui des débuts car il faut bien mettre en place le décor et présenter les nouveaux personnages. On finit par s'attacher à Sydney qui évolue beaucoup au fil des chapitres. De plus, cela fait plaisir de retrouver un personnage récurrent de VA, surtout lorsqu'il s'agit d'Adrian !
Je rajouterai pour finir que pour lire Bloodlines, il me semble essentiel d'avoir lu toutes la saga VA. Sinon les notions de dhampir, moroï, strigoï, pouvoir de l'esprit, la monarchie des moroï seront incompréhensibles pour les néophytes.

jeudi, novembre 08, 2012

Une place à prendre de J.K Rowling

4ème de couverture:
Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige. 
Une place à prendre est un des livres que j'attendais avec le plus d'impatience cette année. J'avais hâte de découvrir ce dont était capable J.K Rowling dans un genre différent de sa célèbre saga Harry Potter. Bien sur, le risque d'être déçue était présent mais la curiosité l'a emporté.

Pagford est une petite ville anglaise où tout le monde se connait et où les ragots se propagent vite. Quand Barry Fairbrother meurt, sa place vacante en tant que conseiller communal, attise les convoitises.

Dès les première lignes, on reconnait avec plaisir la plume malicieuse de J.K Rowling mais après plusieurs pages on est très surpris voir un peu choqué de découvrir quelques mots vulgaires. En effet, certains personnages n'ont pas leur langue dans leur poche. Ce n'est pas un reproche mais cela fait bizarre de lire ce genre de vocabulaire sous la plume de J.K Rowling tant on est habitué à son style adapté à la jeunesse.
Néanmoins, Une place à prendre est très agréable à lire. L'auteur maitrise parfaitement la construction de son roman.

Celle-ci est assez complexe vu qu'il n'y a pas un personnage principal mais une petite dizaine de protagonistes que nous suivons tout au long de l'intrigue. L'histoire est alors envisagée selon différents points de vues de quelques habitants de Pagford. Le soucis, lorsque les personnages sont nombreux, c'est que l'on peut parfois s'y perdre. Ça n'a pas été mon cas ici, j'ai intégré très rapidement les différents personnages et leurs noms ainsi que leur lien de parenté. En effet, nous suivons plusieurs familles, parents et enfants voir grand-parents.
L'autre risque d'un roman avec autant de personnages est de ne pas s'attacher à ceux-ci et donc de ne pas réussir à adhérer à l'histoire. J'ai bien cru au début que je ne m'attacherai jamais à l'un de ces personnages.
L'auteur nous les présente en effet sous leur plus mauvais jour: hypocrisie, jalousie, égocentrisme... Personne n'est épargné, défauts et noirs secrets sont mis à nu.

Finalement, j'ai beaucoup aimé ces différents personnages, certains plus que d'autres. Krystal Weedon est particulièrement touchante et pourtant, à première vue, elle n'a rien pour plaire: Elle jure et insulte sans arrêt,  elle est bagarreuse et sait à peine lire. Très tôt, elle a été frappé par la dure réalité de la vie: sa mère est toxicomane et s'est déjà prostitué pour se procurer de la drogue, les services sociaux menacent de lui enlever Krystal et son frère Robbie. Au début, je n'aurai jamais pensé m'attacher à Krystal mais finalement quand il a fallu la quitter à la fin du roman, ça n'a pas été facile...
Il y a d'autres personnages que j'ai adoré détester comme Howard et Shirley Mollison.
Si malgré leur défaut, ces personnages nous plaisent c'est parce qu'ils sont très humains. J.K Rowling décrit avec finesse la psychologie humaine et dévoile nos hypocrisies.

Je me demandais ce qui se caché derrière le résumé d'Une place à prendre mais finalement tout est dit dans ses quelques lignes. L'intrigue consiste en effet à suivre la petite vie des différents protagonistes.
Cette intrigue peut paraitre banale voir ennuyeuse mais sous la plume et l’ingéniosité de J.K Rowling elle devient captivante. On se demande où elle veut en venir et je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement. Comme la totalité du roman, il est très crédible et dépeint parfaitement la réalité.

Une place à prendre est un livre qui nous touche et qui nous fait réfléchir. Nous suivons avec plaisir l'existence des nombreux personnages créé par J.K Rowling au sein de la bourgade de Pagford. Dans ce huit clos, les défauts humains sont disséqués et analysés sans tabou et en toute crédibilité.

J'ai pu lire Une place à prendre grâce à l'opération Les Matchs de la rentrée littéraire de Priceminister que je remercie donc pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
Ce n'est pas dans mes habitudes de noter un roman mais pour établir un classement des livres de la rentrée littéraire, l'équipe de Priceminister a besoin de recueillir les notes des différents lecteurs.
J'attribue donc un 19/20 à Une place à prendre.

dimanche, novembre 04, 2012

Therapy de David Lodge

4ème de couverture:
A successful sitcom writer with plenty of money, a stable marriage, a platonic mistress and a flash car, Laurence 'Tubby' Passmore has more reason than most to be happy. Yet neither physiotherapy nor aromatherapy, cognitive behaviour therapy or acupuncture can cure his unidentified knee pain or his equally inexplicable mid-life angst.
As Tubby's life fragments under the weight of his self-obsession, he embarks - via Kierkegaard, strange beds from Rummidge to Tenerife to Beverley Hills, a fit of literary integrity and memories of his 1950s South London boyhood - on a picaresque quest for his lost contentment ...
J'ai dû lire ce livre pour mes cours d'anglais. Au début, j'étais plutôt réticente, je n'aime pas tellement être forcée à lire quelque chose et de prime abord l'anglais était plutôt complexe mais finalement j'ai bien aimé.

Laurence Passmore est le scénariste de la célèbre série "The People Next Door" mettant en scène deux familles très différentes vivant l'une à côté de l'autre. Laurence a tout pour être heureux: il est marié, a deux enfants qui ont réussi dans la vie, il est riche et a un job qui lui plait. Malgré cela, il sent la dépression poindre et essaye alors divers thérapies.

Comme je le disais, j'ai d'abord eu un peu de mal avec l'anglais trop complexe pour moi. Les seuls livres que j'avais lu dans la langue de Shakespeare auparavant étaient écrit par J.K Rowling qui a un style plus simple et fluide. Le problème ne venait pas particulièrement du style de l'auteur mais du vocabulaire qu'il utilise, souvent lié à un domaine spécifique. Puis peu à peu, je me suis habituée à ce vocabulaire et mon rythme de lecture s'est accéléré (il me fallait au début environ une heure pour lire dix pages...). J'étais censée lire une trentaine de pages par semaine (pour les cours) et finalement je l'ai fini bien avant la date fixée.
J'avoue avoir particulièrement apprécié les dialogues, qui sont beaucoup plus facile à lire et à comprendre.
Je me suis donc habituée à cette lecture mais j'ai aussi été embarqué dans l'histoire.

Ce livre est en fait le journal intime de Laurence, lequel a t-il décidé d'écrire sur les conseils de son psychiatre. Il commence alors par se présenter un peu et à faire l'état des lieux de sa vie.
Cette première partie m'a plutôt ennuyé. Le narrateur commence à déprimer et n'est donc pas des plus drôle. Il découvre et se prend d'affection pour le philosophe Danois Kierkgeraad avec qui il partage quelques points commun. J'ai moi aussi découvert ce philosophe que je ne connaissais pas. J'ai trouvé son histoire très intéressante et parfois comique. Quant à Laurence Passmore, j'ai aimé ses réflexions personnels et ses pointes d'ironie.
J'ai vraiment commencé  à apprécié ce livre à partir de la deuxième partie où enfin des rebondissements apparaissent. Laurence a dans cette deuxième partie de vraies raisons de s'apitoyer sur son sort.
Il va alors essayé par tout les moyens (et surtout sexuels, je dois dire) de retrouver confiance en lui.
Ils se retrouvent alors dans des situations incongrus qui ne peuvent que nous amuser.

Les troisième et quatrième parties sont celles que j'ai préféré. Laurence nous raconte son enfance et plus particulièrement ses premières expériences amoureuses, et il essaye ensuite de renouer avec cette enfance perdue. Cette deuxième partie du roman est touchante et nostalgique. Très vite, on veut connaitre tous les détails de l'adolescence de Laurence et on espère avec lui qu'il va réussir sa quête vers son enfance.

Ce n'est pas le livre idéal pour débuter la lecture en VO. Le vocabulaire peut rebuter et pendant ma lecture, je n'étais toujours pas loin de Google traduction (ce n'est pas forcément nécessaire de comprendre toutes les phrases mais je n'aime pas en perdre une miette quand je lis).
C'est une lecture très divertissante, drôle et ironique avec un personnage principal attachant qui nous livre ses moindres secrets. L'auteur, David Lodge n'est jamais très loin derrière les paroles de son héros.
Les autres personnages restent en arrière plan puisqu'il s'agit d'un journal. Ils vont et viennent dans l'existence de Laurence.

vendredi, octobre 26, 2012

Le Livre des choses perdues John Connolly

4ème de couverture:
L'Europe est sur le point de basculer dans la guerre. Le jeune David est trop petit pour comprendre la politique, mais il n'en ressent pas moins l'inquiétude qui, chaque jour, mine un peu plus les traits de son père. Le garçon se retrouve livré à lui-même, seul avec Rose, celle qui a remplacé sa mère défunte. Mais un jour, la voix de cette dernière l'appelle, elle est là, toute proche, quelque part au fond du jardin, dans ce tronc creux qui, hier encore, n'était pas là... Et voilà David aspiré dans un autre monde, peuplé de créatures tout droit sorties des contes qu'il lit à longueur de journée. Un lieu magique et violent où; au détour de chaque chemin, le guette un danger qu'il doit affronter s'il veut un jour rentrer chez lui.
J'ai gagné ce livre chez Arcaalea ( que je remercie encore mille fois). A peine ai-je reçu Le livre des choses perdues que je n'ai pu résister à l'envie de le commencer . Les critiques de la blogosphère était tellement enthousiastes que j'attendais énormément de cette lecture.

Après un long combat contre la maladie, la mère de David  pousse son dernier soupire. Quelques mois après, son père se rapproche de la directrice de l'hôpital, Rose, qui les a soutenu pendant ces moments douloureux. David ne voit pas d'un très bonne œil cette relation et lorsque Rose met au monde son demi-frère, David se sent délaissé. C'est alors qu'il entend la voix de sa mère dans le jardin. En la suivant, il se retrouve propulsé dans un monde très étrange.

Le début de ce roman nous surprend un peu. En effet, au vu de son genre et de son résumé, on ne s'attend pas à suivre l'existence d'un petit garçon comme les autres touché par le malheur. Le contexte de seconde guerre mondiale renforce la tristesse de ces premiers chapitres.
On apprend à connaitre David au travers des différents sentiments qu'il éprouve: la tristesse lié au deuil, la jalousie dû à l'arrivée d'un nouvel enfant dans la famille et la peur de l'abandon qui en découle. Ces émotions sont très compréhensible et très vite on se prend d'affection pour David. Son amour pour les livres et plus particulièrement pour les contes le rend encore plus attachant à nos yeux de lecteurs.

Soudain, la monotonie, la banalité de cette vie est troublé par des éléments étranges: David entend ses livres murmurer, il fait des rêves insolites et aperçoit à plusieurs reprises la silhouette d'un homme biscornu. Le fantastique fait alors une brève apparition dans la réalité pour ensuite prendre sa place dans l'histoire lorsque David pénètre dans un monde inconnu, dont la porte est une brèche dans son jardin.

Nous découvrons cet univers en même temps que David et comme lui nous sommes à la fois émerveillé et horrifié. Là, les contes pour enfants prennent vie mais dans une version bien plus macabres. Notre héros va rencontrer les personnages qui ont l'habitude de peupler les livres qu'il prend plaisir à parcourir. Cependant, il va être surpris de découvrir que "l'histoire" n'est pas exactement la même que dans ses livres.
Il va être confronté à de nombreuses créatures cruelles comme les Sires-loup, des individus mi-homme mi-loup, une chasseuse sans pitié, une vieille sorcière, des trolls et des nains et bien d'autres encore.

Une fois que je suis rentrée dans ce monde, j'ai bien eu du mal à en ressortir. John Connolly est un conteur hors pair. Il prend plaisir à détourner les histoires de notre enfance, à nous surprendre avec sa propre version. David évolue dans un univers qui fonctionne comme un conte mais en même temps les différents personnages qu'il rencontre lui raconte des histoires ce qui permet à l'auteur d'évoquer encore plus de contes de notre enfance. J'ai particulièrement aimé sa version de Blanche-neige et les sept nains. Il nous captive du début à la fin comme si nous étions des enfants à qui ont raconte une histoire avant de s'endormir.
L'atmosphère du roman est mystérieuse, malsaine mais l'humour et l'ironie sont également bien présents.

Vous l'aurez compris ce livre est un véritable coup de cœur pour moi. Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un moment exceptionnel dans un monde extraordinaire. L'action et la magie sont omniprésent: on ne s'ennuie jamais, aucun détail n'est superflue. La réécriture des contes est originale, pleine d'imagination et de surprises !

mardi, octobre 16, 2012

J'ai dû chevaucher la tempête de Yann Layma

4ème de couverture:
"Cette fois-ci, c'est sûr, je vais mourir. Allongé dans ma baignoire, les pieds attachés avec ma ceinture, agrippé à mon sèche-cheveux. J'en ai pourtant connu des dépressions. Des flambées d'exaltation, aussi. Depuis l'adolescence, m'envoler vers des sommets d'euphorie pour mieux m'écraser au fond de gouffres de léthargie, ça a été le tempo de ma vie de maniaco-dépressif, ou de malade "bipolaire", comme on nous désigne désormais..."

Ainsi commence le récit hallucinant de Yann Layma, l'histoire d'une vie pas comme les autres, marquée par la folie bipolaire. De rocambolesques aventures en auto-stop jusqu'aux grands reportages dans 75 pays, d'un travail inédit dans l'intimité de Mitterrand à la vie chez les Dong de Chine, de la découverte de Confucius à la survie sur une île déserte ou l'expérience sordide du cachot, la vie de Yann Layma a un arrière-goût de Voyage au bout de l'enfer. Même si, pour paraphraser Hergé, "pour trouver la voie, il faut vous couper la tête", Yann Layma n'en a pas pour autant perdu la raison, comme en atteste ce témoignage inédit, entre récit d'aventures et combat contre la maladie maniaco-dépressive. Un destin hors du commun qui n'est pas sans rappeler les exploits des grands héros occidentaux de la littérature ou du cinéma qui se sont eux aussi perdus en Asie.
 Étant étudiante en psychologie, ce livre attisait ma curiosité. Avoir le point de vue du malade me semblait vraiment intéressant.

Pour ceux qui l'ignore, la bipolarité est une maladie mentale caractérisée par des troubles de l'humeur. Ceux qui en souffrent connaissent des états d'exaltation intense, d’euphorie suivit d'une descente dans la mélancolie, une dépression sévère.

Dans cet ouvrage Yann Layma se livre véritablement à nous. Pour nous plonger dans l'existence chaotique d'un bipolaire, il n'hésite pas à nous confier des détails de sa vie privée. En effet, rien ne nous est dissimulé.
Au fil des pages, il nous décrit les différentes phases maniaques (d'euphorie) et de dépression qu'il a connu, chacune plus ou moins violentes. Le récit ne suit pas toujours l'ordre chronologique. L'auteur revient en effet sur son passé, se remémore ses souvenirs d'enfance où des signes de la maladie existaient déjà. Ce retour sur ses jeunes années nous permet de mieux comprendre le présent et sa maladie.
On se rend compte alors que ses crises sont souvent associées à des événements majeur de sa vie.
Yann Layma a eu un destin hors du commun, sans doute un peu grâce à sa maladie. En effet, nombre d'artistes célèbres soufrés de bipolarité. Celle-ci serait source de créativité et de confiance en soi. Ce livre est alors similaire à un roman tant la vie de l'auteur est passionnante. Photographe de métier, il a voyagé de par le monde avec une affection particulière pour la Chine. Il a eu la chance de photographier ce que nul autre n'avait fait avant lui, sa bipolarité le poussant toujours plus à se dépasser.
Certains de ses clichés illustrent parfaitement l'ouvrage. Ils expriment son état émotionnelle au moment du récit et nous présentent aussi les régions du monde qu'il a eu la chance de parcourir.
Complétement captivé, on suit les aventures de l'auteur dans ses voyages. Les péripéties sont nombreuses et donc on ne s'ennuie pas.
Pour ne rien gâcher, ce livre est très bien écrit et composé. Il se lit très facilement et s'adresse à tous.
Les photographie constituent un plus très appréciable.

Ce livre m'a appris énormément de choses sur cette maladie. Par exemple, pour moi, elle était d'origine psychologique alors que l'auteur nous apprend qu'elle est chimique. C'est un livre vraiment enrichissant, intéressant qui permet de découvrir et de mieux comprendre une maladie méconnue et ignorée, malgré la vulgarisation récente du mot bipolaire, et de comprendre ses conséquences dans la vie quotidienne.
Cet ouvrage aidera surement également les personnes souffrant de ce trouble, leur donnera du courage. Ils se reconnaitront à travers le combat de l'auteur. Ils se sentiront compris et heureux d'apprendre que l'on peut s'en sortir quand on souffre de bipolarité. Voila un livre que j'ai beaucoup aimé et que je ne peux que conseiller à tous. Je regrette que les maladies mentales soient aussi méconnues, la connaissance permettrait de détecter les troubles et de prendre en charge plus vite les patients...

dimanche, octobre 14, 2012

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Haruki Murakami

4ème de couverture:
Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié. Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San?
J'avais besoin d'une lecture courte et ayant ce Murakami sous la main, je n'ai pas pu résister. A part les nouvelles, c'est le premier livre que je lis de lui qui est aussi court.

A trente-sept ans, après des années de vide et de solitude, Hajime est marié et père de famille. Il est directeur de deux bars de Jazz très populaire à Tokyo. En bref, il a tout pour être heureux. Cette certitude est ébranlée quand il retrouve Shimamoto-San, son amie d'enfance, qui réveille en lui des sentiments enfouis depuis bien longtemps.

Comme toujours, je suis sous le charme du style poétique et épuré de Murakami. C'est un véritable plaisir que de le lire. Dès les première lignes, la magie opère: on plonge dans son récit.
Il nous conte dans cet ouvrage, la vie de Hajime, un japonais comme les autres. La narration est à la première personne: Hajime raconte lui-même son histoire. On se sent alors très proche de lui. On connait ses sentiments les plus intimes, les passages de sa vie qu'il aimerait oublier et ceux qu'il n'oubliera jamais.

L'ambiance dans ce roman est nostalgique. Dans son enfance, Hajime avait une amie très chère mais la vie a fait qu'ils se sont perdus de vue et notre héros s'est alors rendu compte à quel point cette amie était précieuse. Plus tard, alors que chacun a mené sa vie de son côté, il se retrouve.
Malgré la poésie et la nostalgie qui règne dans ce livre, il manque quelque chose... Il y a très peu d'action et Murakami reste très terre à terre. Il ne nous offre que très peu de réflexion dans ce livre et il manque le caractère onirique que j'aime retrouver quand je lis un roman de cet auteur.

Je suis donc un peu déçue. Je crois que je préfère quand Murakami nous concocte une histoire complétement absurde et malgré toute logique on adhère à cette histoire. J'ai quand même aimé ce livre, pour le style et l'intrigue est plutôt sympathique mais voila il manque ce que j'aime particulièrement chez l'auteur. Je préfère ses romans plus épais où il a le temps de nous emmener dans son univers singulier, de développer ses idées.
Le dénouement qui nous laisse sur notre faim m'a tout de même plu car il reste cohérent avec l'histoire, la personnalité des personnages et l'aura de mystère qui les entoure ainsi qu'avec la réalité.

En bref, un livre qui se lit bien, rapidement mais dont la magie de l'auteur est absente.

dimanche, octobre 07, 2012

Le dernier apprenti sorcier, tome 2 : Magie noire à Soho de Ben Aaronovitch

4ème de couverture:
Après avoir réconcilié les divinités qui se partagent la Tamise, et mis hors d'état de nuire un tueur en série sorti d'un conte pour enfants vieux de plusieurs siècles, l'agent Peter Grant et l'inspecteur Nightingale pensaient pouvoir souffler un peu. Mais le repos n'est pas une option pour les deux derniers sorciers de Londres : ce sont cette fois les jazzmen de la capitale anglaise qui meurent un peu trop souvent et dans des conditions un peu trop suspectes. Au son du swing, du bop et de l'électro, Peter nous emmène dans les clubs enfumés de Soho, où magie et musique forment les deux faces d'un même penny...
Malgré la déception qu'a constitué pour moi le premier tome de la série Le dernier Apprenti sorcier, j'ai persévéré en lisant le second tome. La couverture sombre et mystérieuse me plaisait énormément. De plus, le résumé est plutôt alléchant...

Londres voit ses jazzmen disparaitre un à un, ce qui ne peut-être une coïncidence. L'agent Peter Grant voit à l’œuvre la magie dans ces meurtres suspects, ce qui tombe plutôt bien puisque c'est sa spécialité !

En entamant Magie noire à Soho j'ai été ravie de retrouver une idée que l'auteur avait ébauché à la fin du premier tome et qui m'avait particulièrement séduite. Ce deuxième opus est en effet la suite directe du premier: l'action reprend là où on l'avait laissé.
On retrouve donc le style soigné et fluide de Ben Aaronovitch ainsi que ses personnages. Ceux-ci n'ont pas changé et ce deuxième roman ne m'a permis de les connaitre davantage donc de m'y attacher. Ils restent toujours de simples esquisses sans personnalité. On découvre un peu plus la famille du narrateur mais d'un point de vue descriptif et non psychologique. Nightingale et Lesley ne font que de brèves apparitions et les nouveaux personnages n'ont qu'un rôle secondaire. Quant à Peter, il ne change pas et manque cruellement de profondeur. L'auteur se concentre plus sur son intrigue que sur la psychologie de ses personnages.

Cependant on ne peut lui en vouloir vu l'imagination dont on il fait preuve. L'histoire est originale, surprenante et donc attirante. Cela suffit à nous captiver même si la narration est comme dans Les rivières de Londres entrecoupée de descriptions de la capitale ennuyantes et sans grand intérêt. J'ai particulièrement apprécié l'ambiance du roman avec son univers jazzy.
L'intrigue est un peu complexe alors parfois on s'y perd. On mélange le nom des personnages et on a du mal à suivre le raisonnement du narrateur: Plus éclaircissement ne serait pas de refus. Comme pour le premier tome, je trouve que la résolution d'une affaire est un peu bâclée. Certains éléments du dénouement, eux sont prévisibles de nombreuses pages avant leur apparition, ce qui gâche un peu l'effet de surprise.

En bref, l'auteur a de bonnes idées, du potentiel mais assez mal exploités. Les personnages méritent notamment plus de développement. L'intrigue est captivante et originale mais alourdit par des descriptions et bâclée à la fin. Ce deuxième tome est quand même globalement meilleur que le premier.

lundi, octobre 01, 2012

Le dernier apprenti sorcier, tome 1 : Les rivières de Londres de Ben Aaronovitch

4ème de couverture:
L'agent Peter Grant ne croyait pas aux fantômes, jusqu'au jour où un étrange personnage lui affirme avoir assisté au meurtre sur lequel il enquête. Un témoin providentiel. .. s'il n'était mort depuis plus d'un siècle ! Et Peter n'est pas au bout de ses surprises : recruté par l'énigmatique inspecteur Nightingale, il intègre l'unité de la police londonienne chargée des affaires surnaturelles. Au programme, traquer vampires, sorcières et autres créatures de la nuit ; faire respecter les divers accords passés entre les forces occultes de Londres ; réconcilier les divinités qui se partagent la Tamise, sans devenir esclave de leurs charmes ; et bien sûr apprendre le latin, le grec ancien et une montagne d'incantations bizarres et pour le moins rébarbatives. Peter doit en passer par là, s'il veut un jour devenir à son tour le dernier sorcier de Londres...
 Je ne lis pratiquement plus d'Urban Fantasy, j'en ai tellement lu que je suis lassée par ce genre. Toutes les histoires me semblent similaires et sans originalité. Le côté anglais de ce livre m'a donné envie de le lire mais finalement mon avis sur l'Urban Fantasy n'a pas changé...

Alors que Peter Grant, jeune officier de police, enquête sur un meurtre, il rencontre un témoin de celui-ci mais un témoin hors du commun: il est mort. La vie de Peter va alors changer, il va découvrir un monde dont il ignorait jusqu'à maintenant l'existence.

La plume de l'auteur m'a tout d'abord séduite, simple et soignée, elle est agréable et facile à lire. On sent que l'auteur possède son sujet. Il doit connaitre Londres comme sa poche vu les descriptions précises qu'il en fait, enrichies par des recherches historiques sur la ville. Malheureusement ses descriptions sur la capitale londonienne et son histoire m'ont profondément ennuyé et exaspéré. On a l'impression de lire un guide touristique et cela nous coupe dans notre lecture. Un peu de descriptions c'est bien mais décrire chaque rue de Londres est assommant pour le lecteur. Particulièrement quand comme moi on hait l'histoire.

J'ai eu énormément de mal à accrocher à l'intrigue. Peter accepte trop facilement à mon goût l'existence de la magie et des êtres surnaturelles. Il n'a pas l'air surpris plus que ça de devenir apprenti sorcier et très vite apprend quelques sorts. Il comprend rapidement les notions que lui apprend son maître mais nous lecteur restons dubitatifs. On nous parle de vestigia tous le long du roman et finalement on ne sait pas exactement à quoi cela correspond. L'histoire ne m'a pas franchement captivé, m'a paru sans importance et l'action pas assez palpitante. Je me suis parfois vraiment ennuyée. L'intrigue va un peu dans tous les sens, on est alors souvent perdue et on ne comprend pas tout.

Je n'ai pas non plus accroché aux personnages, il manque tous de profondeur. Ils sont indissociable, aucune caractéristique ne les distinguant. L'apparence physique de Nightingale laissait présager un personnage haut en couleur mais finalement il n'en est rien et on ne sait que peu de chose sur lui.
Les réflexions personnelles du narrateur m'ont parfois fait sourire. J'aurai aimé que l'humour soit bien plus présent, l'action se passe à Londres quand même !

Pour conclure, je suis vraiment déçue par ce livre. L'intrigue m'a profondément ennuyée et les personnages sans personnalité m'ont déplu. Les descriptions de Londres sont lassantes et l'humour cruellement absent. Seul le style de l'auteur relève le niveau...

mercredi, septembre 26, 2012

Ce que cache ton nom de Clara Sanchez

4ème de couverture:
Sandra est venue s’installer à la fin de l’été dans cette petite ville de la Costa Blanca, près d’Alicante. Enceinte, sans véritables attaches, elle se laisse aller à la dérive.
Sur la plage où elle passe ses journées, la jeune femme fait la connaissance des Christensen, un couple d’octogénaires norvégiens qui coule là une retraite paisible. Karin et Fredrik pourraient-ils devenir les grands-parents qu’elle n’a jamais eus, eux qui semblent se prendre d’amitié pour Sandra, et lui proposent de venir s’installer dans leur villa, lui offrant
même une rémunération en échange de menus services... ?
Julián, lui, a traversé l’Atlantique depuis Buenos Aires, pour une dernière mission dont il ne sait s’il reviendra. Mais le vieil homme, survivant du camp de Mauthausen, ne peut pas laisser échapper cette opportunité : révéler que sous le masque débonnaire des Christensen se dissimule un couple d’anciens tortionnaires nazis.
La rencontre de Julián et de Sandra met alors lentement en marche un mécanisme dont les protagonistes ignorent l’issue... Les détails que découvre peu à peu la jeune femme, sont-ils des indices de la véritable identité des Christensen ? Ceux-ci ne semblent-ils pas l’attirer chaque jour davantage dans leurs filets ? Peut-être la fin de l’innocence de Sandra la mettra-t-elle en danger, à moins qu’elle ne lui donne un but, et lui permette de grandir...
Ce que cache ton nom, vendus à plus de 500 000 exemplaires dans le monde vient de sortir aujourd'hui chez Marabout... et j'ai eu la chance de pouvoir le lire en avant première.

Pour réfléchir et remettre de l'ordre dans sa vie, Sandra part quelques temps habiter dans la maison de sa sœur près d'Alicante. Alors qu'elle est enceinte, un malaise la frappe pendant qu'elle est à la plage, comme tous les après-midi. Un couple de retraités lui porte alors secours et très vite une amitié se lie entre eux.
Sandra les considère même comme les grands-parents qu'elle n'a jamais eu mais un jour un vieil homme la met en garde contre ce couple qui parait si inoffensif...

La narration alterne entre les points de vues des deux personnages principaux: Sandra et Julián. Avant que l'intrigue se mette réellement en marche, on apprend à les connaitre.
Sandra est parti de chez elle sans que personne ne sache qu'elle est enceinte, à part sa sœur qui lui prête son appartement. C'est une jeune fille naïve mais surtout perdue qui ne sait que faire de sa vie. Elle espère trouver les réponses à ses interrogations sur la côte.
Julián est un homme qui sait que ses jours sont comptés et dont la vie lui offre une dernière chance de vengeance: son ami Salva vient de mourir mais lui a laissé la piste de nazis vivant tranquillement sur la Costa Blanca. Julián est un survivant des camps de concentration, depuis ceux-ci il n'a jamais réussi à vivre normalement.
Je me suis très vite attachée à ces personnages. Grâce à la double narration, on connait les actes et les pensées de chacun ce qui permet de se sentir très proche d'eux. On s'inquiète quand un danger les menace, on est heureux quand rien de grave ne leur arrive. Sandra, en particulier, m'a beaucoup touché. Au fil des pages, elle gagne en maturité.
Sandra et Julián sont avec le couple Norvégien au centre de l'intrigue mais d'autres personnages font bien sur leur apparition. Leur portrait n'ait pas aussi développé que celui des autres mais cela contribue au mystère du roman. Un personnage secondaire en particulier m'a beaucoup plu...

Ce n'est pas un livre d'action. Il ne faut pas s'attendre à ce qu'il y est toujours des rebondissements au contraire l'intrigue avance tout en douceur. En même temps que nos deux héros, nous découvrons le couple de retraités et leurs petites habitudes ainsi que leur sombre secret. Il y a peu d'action mais cela ne veut pas dire que l'on s'ennuie! Pour ma part, j'ai vraiment été captivée par cette histoire et j'ai vraiment eu du mal à lâcher mon livre. Autant dire que je l'ai dévoré. Le suspens est omniprésent et ce jusqu'à la dernière page.
L'auteur n'a pas choisi la facilité: la fin n'est pas prévisible. Je ne dirais pas qu’elle surprenante car elle reste dans la suite logique de l'intrigue.
Le style de l'auteur est très agréable à lire, ni trop simple ni trop complexe avec peu de description.

Il est toujours difficile de parler des livres que l'on a aimé et celui-ci en fait parti. Je me suis vraiment attachée aux personnages et une fois le roman finit, j'ai bien eu du mal à les quitter. L'intrigue m'a tenu en haleine du début à la fin. Je ne me suis pas ennuyer une seule seconde malgré le peu d'action du roman. En fait, c'est surtout la psychologie des personnages qui est développé dans ce livre, on apprend à les connaitre.
Alors si vous aussi vous voulez connaitre Sandra et Julián et savoir qui sont les Christensen, foncez l'acheter !

lundi, septembre 24, 2012

Quand les Dieux buvaient, tome 1 : Blanche Neige et les lance-missiles de Catherine Dufour

4ème de couverture:
Tous les contes commencent par " il était une fois " et finissent par " ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ". Oui mais... et après ? Et si le règne de Blanche Neige avait été une horrible dictature ? Et si le miroir magique était devenu gâteux ? Et si Peau d'Âne était tombée amoureuse du prince de Cendrillon ? Une poignée de fées du bois de Boulogne, une bande de spectres, le père Noël et sa fille, l'Ankou et sa faux, le Petit Chaperon rouge et l'affreux démon Bille Guette suffiront-ils à sauver le monde du chaos ?

Ce livre est divisé en deux parties: Les grands alcooliques divins et L'ivresse des providers que j'ai lu séparément et je vais donc diviser ma chronique en deux parties.

Première partie: Les grands alcooliques divins

Aurore se réveille d'un sommeil de cent ans et vient d'épouser son sauveur le Prince Charmant....qui finalement n'est pas si charmant. Peau d'âne en veut à sa Marraine la bonne fée qui s'est trompée de destinataire dans l'envoie de son gâteau où une bague était dissimulée. Cendrillon repose sous une cloche de verre car la belle-mère de Blanche-neige s'est trompée de princesse, quant à Blanche-neige elle-même c'est une dictatrice qui veut envahir le Sude.

Voila pour résumer grossièrement cette première partie. En effet, le récit ne suit pas une seule trame mais est plutôt un fouillis d'intrigue croisée. On suit en même temps de nombreux personnages avec des noms pas toujours facile à prononcer ni à se rappeler. On a tendance à confondre le sort des différentes princesses étant donné qu'il est différent de celui de nos contes d'enfant et que pour ne rien arranger Cendrillon se retrouve à la place de Blanche-neige. Autant dire que l'histoire est très complexe et qu'il faut s'accrocher, être concentrer pour comprendre quoi que ce soit. J'ai alors trouvé ce livre pas très agréable à lire, indigeste même et qui m'a donné parfois mal à la tête.

De plus, le style de l'auteur est aussi complexe et indigeste que son intrigue. Elle multiplie les références aux contes mais aussi à la fantasy, aux dessins-animés et bien d'autres encore. On passe alors souvent à côté de clins d’œil de ces références. Catherine Dufour utilise un vocabulaire très riche mêlant différents niveaux de langue.
Elle parvient à nous faire sourire au début du livre mais très vite cela devient lourd et on est tellement concentrer à essayer de comprendre l'intrigue qu'on ne rigole plus. Les blagues, souvent vulgaire finissent pas tomber à plat et à nous lasser.
On finit de lire le livre à tout vitesse avec la hâte d'en avoir terminé. La fin m'a paru un peu plus compréhensible que le reste mais n'a pas éveillé plus que ça mon intérêt.

Deuxième partie: L'ivresse des providers

 Alors que Les grands alcooliques divins se déroulent en des temps mythologiques, L'ivresse des providers se produit à une époque bien plus proche de la notre. Suite au grand cataclysme, certains non-vivants se sont retrouvés coincés sur Terre à s'ennuyer tout en évitant la faucheuse de l'Ankou. Par chance, la technologie va leur venir en aide en leur fournissant un nouveaux foyer: internet. Malheureusement Bill Guette rôde toujours et est bien décidé à se venger...

J'ai bien fait de continuer ma lecture: J'ai trouvé cette deuxième partie nettement plus compréhensible et plus agréable à lire. Bien sur, il y a toujours des références que je n'ai pas capté et quelques notions d'informatiques qui m'ont un peu perdu. Le style de l'auteur est plus plaisant et surtout plus léger. L'humour est le grand absent de L'ivresse des providers.

On retrouve quelques personnages de la première partie mais la plupart sont nouveaux. On rencontre en particulier des spectres habitant le web et des fées s'étant accoutumés à la vie terrestre. Leurs aventures sont originales et un chapitre absurde mais poétique m'a complétement séduite. L'auteur a eu quelques bonnes idées notamment celle des fantômes qui hante la toile et qui explique que certaines personnes soient tout le temps en ligne, n'ayant plus rien à espérer de la vie. Les histoires de l'origine du Père Noël et de la faucheuse m'ont également beaucoup plu. Je ne dirai pas que c'est un coup de cœur mais cette deuxième partie m'a étonnamment plu et m'a donné presque envie de lire la suite (La première partie ayant été un calvaire à lire, je vais réfléchir à deux fois avant de me lancer dans le second tome).

Pour conclure sur ce premier tome, j'ai d'abord était déçue par le style de l'auteur mais aussi par l'intrigue. Le premier m'a paru bien trop complexe à lire avec plein de référence que l'on ne connait pas forcément. Pour l'histoire, je m'attendais à ce qu'elle soit linéaire et parodie un conte en particulier mais finalement l'intrigue part un peu dans tous les sens et l'on s'y perd.
Heureusement, la deuxième partie est plus facile à lire et donne envie de connaitre la suite.

mercredi, septembre 19, 2012

Pure, tome 1 de Julianna Baggott

4ème de couverture:
Nous savons que vous êtes là, nos frères et sœurs.
Un jour, nous sortirons du Dôme pour vous rejoindre dans la paix.
Pour l'heure, nous vous observons de loin, avec bienveillance.
Pure est une dystopie post-apocalyptique. Suite aux Détonations qui ont ravagées le monde, la population est divisée en deux: Il y a les habitants du Dôme. Protégés par celui-ci, ils respirent la santé et semblent mener une vie en paix. On les appelle les Purs car leur peau est immaculée. Et il y a les Malheureux qui n'ont pu se réfugié dans le Dôme qui est désormais impénétrable. Les Détonations ont engendrés de nombreux dégâts: leurs corps ont fusionné avec des objets, d'autres êtres vivants ou avec leur environnement. L'air est saturé de radiations et la cendre recouvre tout. 

Lorsque l'on commence Pure, on découvre notre monde devenu méconnaissable. Tout nous parait étrange parfois repoussant. Au début, j'ai eu du mal à adhérer à cette vision de la Terre. Certains aspects de l'histoire ne me paraissaient pas crédible. En particulier, les gens qui fusionnent avec toutes sortes d'objets (majoritairement métallique) ou avec d'autres êtres vivants de tel sorte que certains n'ont plus rien d'humain. Certains sont plus proches de la bête et d'autres font maintenant partis du décor. Les descriptions des corps transformés et mutilés sont parfois crues, l'auteur ne fait pas dans la dentelle ce qui est parfois révulsant.

Dans ce monde, nous rencontrons Pressia qui n'a pu être sauvée en atteignant le Dôme à temps. Elle vit donc parmi les Malheureux où chaque jour elle est confrontée à des horreurs. Son corps présente des cicatrices et des brulures et un de ses poing a fusionné avec la poupée de son enfance. Elle va bientôt avoir seize ans et va donc être enlevée à son grand-père avec qui elle vit pour être entrainer à faire partie d'une sorte de milice ou si elle est trop faible, être éliminée...

Sous le Dôme vit Patridge dont le père est un élément important du gouvernement si ce n'est le plus important. Comme tous les garçons de son âge, il doit subir un entrainement intensif et se soumettre à un codage comportemental censé décupler ses forces. Cependant, ce codage ne semble pas avoir l'effet escompté chez Patridge, de plus il retrouve des objets ayant appartenu à sa défunte mère, qui remet en question ses certitudes...

La narration alterne entre les points de vue de Pressia et Patridge et celui d'autres personnages qu'ils vont rencontrer et qui vont devenir important pour la suite de l'histoire.
Le début du roman est très lent. L'action est quasi inexistante. On découvre les changements que le monde a subi, les personnages principaux et au fur et à mesure du récit des révélations nous sont faites. On commence en particulier à comprendre le pourquoi des Détonations.
Puis finalement, on se prend au jeux. Les révélations nous surprennent et on veut en savoir toujours plus.
Un bémol pour moi: J'ai trouvé que la psychologie des personnages n'était pas assez développée ce qui nous empêche de réellement nous attacher à eux.
Comme dans la plupart des dystopies, la romance est présente mais en arrière-plan sans prendre la majeur partie de l'intrigue.
Le mystère est omniprésent et nous maintient en haleine. La plume de l'auteur est vraiment très agréable à lire. On sent bien qu'elle ne s'adresse pas à des enfants mais plutôt à des jeunes adultes et à des adultes.
Quelques éléments nous font penser à d'autres dystopie mais l'intrigue reste originale.

Dans pure, Julianna Baggot a créé un univers complexe qui ne manque pas de nous surprendre. Sa plume et le suspens omniprésent nous captive malgré un début un peu lent. Les personnages manquent de personnalité pour être véritablement attachants mais les liens qui finissent par se tisser entre eux les rendent touchant.
Le dénouement apporte beaucoup de réponses à nos questions mais certaines restent en suspens et d'autres surgissent.... Pure étant un premier tome, il faudra attendre la suite pour en savoir plus !

Merci aux éditions J'ai lu pour cette découverte !

vendredi, septembre 14, 2012

Les Matchs de la Rentrée Littéraire [2]

Cette année encore, Priceminister organise son opération " Les Matchs de la rentrée littéraire ".
Le principe est simple: en échange d'une chronique sur votre blog, le site vous envoie gratuitement un livre au choix parmi les 12 titres de la rentrée littéraire qu'ils ont sélectionné.

Cette année la sélection est:
    Parfums, de Philippe Claudel
    Pour seul cortège, de Laurent Gaudé
    Barbe Bleue, d’Amélie Nothomb
    Oh…, de Philippe Dijan
    Une place à prendre, de J.K. Rowling
    Home, de Toni Morrison
    Les affreux, de Chloé Schmitt
    L’amour sans le faire, de Serge Joncour
    Je vais passer pour un vieux con, de Philippe Delerm
    Gains, de Richard Powers
    Un week-end en famille, de François Marchand
    Tigre Tigre !, de Margaux Fragaso


On peut également recevoir un 2ème livre en parrainant un autre bloggeur. Alors si vous n'avez jamais participé, ça serait sympa de donner mon nom pour le parrainage (Morgane Petit).

Priceminister va ensuite recueillir tous les avis et établir un classement de popularité.

Alors ça vous dit? Toutes les infos sont ICI

samedi, septembre 08, 2012

Barbe bleue de Amélie Nothomb

4ème de couverture:
« La colocataire est la femme idéale. »

Que serait la rentrée littéraire sans Amélie Nothomb? Pour moi, ce ne serait plus vraiment la rentrée littéraire puisque j'attends chaque année avec impatience son nouvel opus.

Saturnine Puissant vie en colocation à Marne-la-Vallée avec son amie Corinne mais elle ne supporte plus de dormir sur le canapé qui sent le tabac froid. Elle croit rêvé quand elle lit une annonce de colocation dans le VIIème arrondissement pour un loyer de 500euros. Pourtant c'est bien elle qui est choisit comme colocataire parmi toutes les candidates...

On retrouve dans son 21ème roman le style habituelle d'Amélie avec ses prénoms farfelues, ses personnages singuliers, son ton sarcastique et les thèmes qui lui sont chers: L'amour et la religion entre autre.
Comme le titre l'indique, elle revisite dans ce livre le célèbre conte pour enfants Barbe bleue.
Saturnine va en effet devenir la colocataire de don Elemirio Nibal y Milcar, aristocrate espagnol qui ne sort plus de chez lui depuis vingt ans. Jusque là vous allez me dire, quel est le rapport avec Barbe bleue? Et bien lorsque Saturnine attend son entretien avec les autres candidates à la colocation, elle apprend qu'on ignore ce que sont devenues les huit précédentes colocataires de don Elemirio...

J'ai beaucoup aimé ce nouveau roman Nothombien. L'héroïne m'a beaucoup plu. Elle est intelligente et ne se laisse pas impressionnée par don Elemirio. Ses répliques où transparaissent l’ironie de l'auteur m'ont beaucoup fait rire. Les dialogues entre les personnages principaux, qui constituent le plupart du roman, sont jouissives. A travers Barbe bleue, Amélie nous propose quelques réflexions sur l'amour: sa naissance, son caractère incontrôlable, la confiance et les secrets au sein d'un couple.

Les fans d'Amélie Nothomb ne pourront qu'aimer Barbe bleue puisqu’on y retrouve les ingrédients habituelles de ses romans. Même après vingt-deux romans on ne se lasse pas. L'auteure revisite de façon originale et drôle le célèbre conte.

samedi, septembre 01, 2012

A comme Association, tome 2 : Les Limites obscures de la magie de Pierre Bottero

4ème de couverture:
PRÉNOM : Ombe
ÂGE : 18 ans
DESCRIPTION : Cheveux blonds et courts en pétard, yeux bleus, allure sportive
PROFESSION : Agent stagiaire à l'Association et étudiante (officiellement)
SIGNE PARTICULIER : incassable
AIME : sa moto, tabasser un bon gros monstre, qu'on lui fiche la paix
MISSION : faire l'effet d'une bombe sur gobelins et trolls
Je continue les livres courts pour me détendre avec cette fois-ci un roman jeunesse !

Ombe, agent stagiaire à l'Association, va effectuer sa première mission sur le terrain: Elle doit rappeler à l'ordre quelques gobelins qui veulent prendre possession d'un lycée pour en faire un lieu de culte. Une mission qui ne semble pas bien compliquée mais qui doit être effectuée en toute discrétion...

Le premier tome de A comme Association ne m'avait pas plu plus que ça mais comme le deuxième était dans ma PAL, je me suis dit que ça serait dommage de ne pas le lire. Et j'ai bien fait car ce deuxième tome est bien meilleure que le premier ! Pour rappel, A comme association est né d'une collaboration entre deux auteurs: Erik L'Homme et Pierre Bottero. Le premier tome a été écrit par Erik et ce deuxième par Pierre.

J'ai tout de suite accroché à l'écriture de Pierre Bottero mais surtout à son humour: on rit à toutes les pages si ce n'est à toutes les lignes ! Après avoir fait la connaissance de Jasper dans le tome 1, cette fois-ci nous rencontrons Ombe, une jeune fille au caractère bien trempé. Contrairement à Jasper qui est maladroit et excelle en magie, Ombe est une dure à cuire qui préfère la bagarre aux incantations et aux potions magiques.
Son physique avantageux séduit les hommes mais son franc-parler les intimide et les désarçonne.
Voila enfin une série jeunesse où la fille n'est pas la nunuche de service et où pour une fois c'est le garçon qui n'est pas très doué avec ses dix doigts !
Ombe fait ses premiers pas au sein de l’association et se retrouve dans des situations cocasses au grand dam de son patron mais pour notre plus grand plaisir.

L'intrigue est drôle et originale mais surtout sans prise de tête, d'ailleurs on sent que l'auteur ne se prend pas au sérieux.
Voila un deuxième tome qui me donne envie de lire la suite mais surtout de retrouver Ombe et son sale caractère !

vendredi, août 31, 2012

Oscar et la dame rose de Eric-Emmanuel Schmitt

4ème de couverture:
Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans. Elles ont été retrouvées par Maorie Rose, la dame rose qui vient lui rendre visite à l'hôpital pour enfants. Elles décrivent douze jours de la vie d'Oscar, douze jours cocasses et poétiques, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants. Ces douze jours seront peut-être les douze derniers. Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un très fort lien d'amour, ces douze jours deviendront légende.
Voila plusieurs jours que je n'avais pas lu, pour m'y remettre j'avais besoin d'un livre court. Celui-ci est dans ma PAL depuis un bon moment: on me l'avait offert et j'avais peur que cela soit trop larmoyant.

Suite au conseil de Mamie Rose, une vieille dame qui vient lui rendre visite à l’hôpital, Oscar écrit à Dieu pendant les douze jours qu'il lui reste à vivre - Oscar étant atteint de leucémie.

Ce court roman nous présente donc les lettres écrites par Oscar à Dieu. Les premières pages m'ont surprises par leur ton: Oscar ne s'apitoie pas du tout sur son sort. Il reste un enfant de dix ans comme les autres qui veut découvrir la vie et profiter de ses derniers jours. Il est très mature et aimerait qu'on lui dise la vérité sur sa maladie, que l'on n'est pas pitié de lui. C'est pour cela qu'il se lie d'amitié avec Mamie Rose qui n'évite pas les sujets qui fâche et lui parle franchement.

Malgré la brièveté du roman, on a largement le temps de s'attacher aux personnages que ce soit Mamie Rose mais surtout Oscar. Les personnages secondaires, en particulier les autres enfants de l’hôpital, sont aussi touchants. L'auteur aborde parfaitement le sujet de la maladie sans tomber dans le pathos, il ose même ajouter une bonne dose d'humour. Le style est simple, agréable et facile à lire. La fin, prévisible bien sur, ne m'a pas autant émue que certains.

A travers ce livre, Eric-Emmanuel Schmitt nous donne une belle leçon de vie. Malgré le thème aborder il nous fait beaucoup sourire grâce à ses personnages touchants et hauts en couleur. Une bonne lecture pour moi mais pas un coup de coeur.

mardi, août 14, 2012

Raison et sentiments de Jane Austen

4ème de couverture:
En amour, comme en tout, rien n’a changé depuis le XIXè siècle de Lady Jane. Si la fougeuse Marianne s’abandonne à une passion qui menace de lui brûler les ailes, la sage Elinor prend le risque de perdre l’amour à force de tempérance. Raison et sentiments : impossible équation? Les deux jeunes femmes devront apprendre de leurs vacillements. Pour le meilleur et pour le pire.
J'avais beaucoup aimé Orgueil et Préjugés de Jane Austen ainsi que Lady Susan et je ne voulais pas m'arrêter là dans la découverte de cet auteur. Raison et sentiments me faisait particulièrement envie, de plus j'ai complétement craqué pour les nouvelles couvertures de chez 10/18 (j'aurais dû attendre avant d'acheter O&P).

A la mort de leur père, Marianne et Elinor Dashwood doivent emménager avec leur mère dans un petit cottage pour laisser leur demeure à leur demi-frère et sa femme. La distance va alors séparer Elinor de l'homme pour lequel elle éprouve de l'affection, qui n'est autre que le frère de sa belle-sœur. Marianne quant à elle devient passionnément amoureuse de Mr. Willoughby, gentleman qui lui porte secours lorsqu'elle tombe près de sa nouvelle maison.

Au commencement, j'ai eu quelques difficultés avec le style que j'ai trouvé plus complexe que dans Orgueil et Préjugés. Le début m'a semblé également plus lent. Une fois habitué, on rentre très facilement dans l'histoire et la lecture devient plus fluide. Les premières impressions passées, j'ai trouvé la plume de Jane Austen très agréable à lire avec peu de descriptions et des dialogues justement dosés. Son ironie est toujours présente à travers son écriture mais aussi au travers de ses personnages.

Ceux-ci ne m'ont pas autant plus que dans Orgueil et Préjugés. Je ne me suis pas vraiment attachée aux héroïnes. Leur psychologie est pour moi, moins développé que dans l'autre roman. Marianne ressemble beaucoup à sa mère, qui quand un drame ou un bonheur survient, se sent obliger d'exagérer ses émotions. Elle passe de l’extrême gaieté à la dépression sans juste milieu. De ce point de vue, Elinor est son opposé. Elle dissimule toujours ses émotions pour ne pas inquiéter ses proches et agit toujours avec raison ce qui lui vaut des reproches de sa sœur. Du côté féminin, Lucy Steele est surement un des personnages que j'ai préféré. Non pour ses qualités mais parce que j'ai adoré la détesté. J'ai trouvé que c'était un des personnages les plus aboutit du roman. Opportuniste, à l'aide de flatterie mais sans aucune éducation, elle arrive toujours à ses fins et se fait un plaisir de tourmenter ses rivales...
Les hommes sont beaucoup plus effacés dans ce roman. Et non, on ne rencontre pas de Mr Darcy.
Les personnages masculins nous sont connus essentiellement grâce à leur relation avec les sœurs Dashwood et les sentiments (positifs ou négatifs) qu'elles éprouvent pour eux.
Seul le colonel Brandon se démarque par sa réserve, son sens de l'honneur et son affection pour la famille Dashwood.

L'intrigue m'a beaucoup plu et m'a tenu en haleine du début à la fin. Jane Austen manie habilement le suspens, puisque jusqu'au dénouement, on ne sait quel va être le sort des sœurs Dashwood: Vont-elles faire un mariage heureux? Vont-elle finir vieilles filles ou mariés à des hommes qu'elles n'aiment pas?
On retrouve dans Raisons et sentiments les mêmes thèmes que dans les autres œuvres de Jane Austen: L'amour, le mariage, l'argent, la condition féminine. Ces thèmes restent d'actualité et le comportement des personnages n'est pas si différent du notre malgré les siècles qui nous séparent.

Je n'ai pas autant aimé Raison et sentiments qu'Orgueil et préjugés en particulier parce que je ne me suis pas autant attachée aux personnages. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai été séduite par la plume de l'auteur et l'intrigue m'a tellement captivé que parfois, j'ai eu du mal à m'arrêter de lire.

dimanche, août 05, 2012

Coup de gigot et autres histoire à faire peur de Roald Dahl

4ème de couverture:
Qui pourrait croire que derrière cette paisible ménagère, si tendre et si attentionnée avec son mari, se cache une terrible meurtrière ? Et cette logeuse débordante d'amabilité et de gentillesse, comment ne pas lui faire confiance ? Mais attention ! Les apparences sont parfois trompeuses... Voici quatre histoires à l'humour plutôt macabre dont la lecture vous fera frémir !
Rires et grincements de dents... Roald Dahl est un maître incontesté dans l'art du suspense et du frisson. Emotions assurées !
Je cherchais une lecture courte et rapide. Mon choix s'est finalement porté sur ce livre. Cela faisait longtemps que j’avais lu Roald Dahl. Je garde particulièrement un bon souvenir de Charlie et la chocolaterie et de Sacrées sorcières.

Ce recueil est composé de quatre nouvelles: Coup de gigot, Tous les chemins mènent au ciel, La logeuse et William et Mary. Il est édité dans une collection pour la jeunesse mais s'adresse tout aussi bien aux adultes. D'ailleurs je pense que certaines nouvelles sont un peu complexe pour les plus jeunes.
En effet, leurs chutes ne sont pas explicites, elles sont seulement sous-entendus mais c'est justement ce qui confère leur aspect angoissant à ces nouvelles.
Ces histoires sont un peu différentes des autres romans de l'auteur. Le style est moins enfantin, moins naïf.

Toutes les quatre mettent en avant des femmes sans histoires, plutôt banale, des ménagères qui accomplissent parfaitement leur devoir d'épouses et ne se plaignent jamais. Cependant l'auteur veut nous mettre en garde: il faut se méfier des apparences. Qui sait de quoi sont capables ces femmes ?
Certaines nouvelles sont tout bonnement jouissives: après s'être tut pendant de longues années, les femmes ont leur revanche sur leur mari.
Mention spécial pour Coup de gigot qui bien que prévisible est à la fois drôle et cruelle. L'héroïne se moque franchement des hommes et en particulier de policiers.

Le style de l'auteur est très simple mais vraiment efficace. Ces nouvelles se lisent très facilement et rapidement mais surtout avec plaisir !

Charlotte Isabel Hansen de Tore Renberg

4ème de couverture:
Jarle Klepp, vingt-quatre ans, mène la vie insouciante d'un étudiant. Il a une exubérante maîtresse et de nombreux compagnons de beuverie chaque fin de semaine. Mais voici qu'à la suite d'un test ADN il se découvre père d'une enfant de sept ans, conçue lors d'une soirée très arrosée, à son lycée, quand il avait seize ans. Une catastrophe arrivant rarement seule, la mère, dont il se souvient à peine, lui envoie Charlotte Isabel pour une semaine, afin que celle-ci fasse enfin la connaissance de son papa. Ou comment une gamine de sept ans va amener pas mal d'adultes à grandir enfin !
Le résumé de ce livre me faisait bien envie. De plus, charlotte Isabel Hansen fait partie du prix des lecteurs sélection 2012 du livre de poche ce qui m'a semblé prometteur. Purge de Sofia Oksanen que j'ai adoré fait également partie de cette sélection.

Jarle Klepp est étudiant en littérature à Bergen (Norvège) où il s'intéresse plus particulièrement à l’œuvre de Proust. Malgré son côté premier de la classe, Jarle n'oublie pas de s'amuser avec ses amis de fac.
Un jour, il reçoit une lettre lui apprenant qu'il est père d'une fillette maintenant âgée de sept et que celle-ci va venir passer une semaine chez lui.

Il est difficile de parler des livres qui nous ont plus et c'est le cas de celui-ci. Je l'ai aimé dès les premières pages. Le style de l'auteur est très agréable à lire et ne nous ennuie pas une seule seconde. Tore Renberg captive son lecteur en laissant planer le mystère dès le début: Le silence qui règne dans la ville de son héros laisse penser qu'un drame s'est produit. Seulement Jarle ignore de quoi il s'agit puisqu'il a passé la nuit à s’alcooliser. C'est ainsi que l'on fait la connaissance de Jarle, toujours un peu en marge de la société.
Je me suis très vite attachée à lui. Son caractère est un peu contradictoire. Il est un brillant élève de l'université, ne s'attarde pas sur des futilités et se croit un peu supérieur aux autres mais en même temps il aime faire la fête et n'est pas très responsable.

L'arrivée de sa fille va justement l'obliger à grandir un peu. Charlotte ou Lotte est également très attachante. Elle n'a pas l'air perturbé par sa rencontre avec son père. Comme toutes les petites filles, elle est vive et insouciante et va très vite charmer son papa qui pourtant était plutôt irrité par l'arrivée de sa progéniture. De plus, Jarle est fière de découvrir que Charlotte est une petite fille très intelligente lui qui aime tant les études.

L'intrigue en elle-même est très simple, sans originalité mais pourtant la magie opère. On observe Jarle évoluer et on découvre peu à peu l'histoire de Charlotte. On s'est tellement attaché aux personnages que le dénouement parvient à nous faire décrocher une larme.

Je ne peux que vous conseiller Charlotte Isabel Hansen pour ses personnages attachants, ses leçons de vie et son histoire sympathique !

samedi, juillet 28, 2012

Le temps des femmes, tome 1 : Le Salon d'Emilie de Emmanuelle de Boysson

4ème de couverture:
Dans les tourments de la Fronde qui traumatise Louis XIV enfant, Émilie, jeune Bretonne sans le sou, part tenter sa chance à Paris. Elle y devient préceptrice chez la comtesse Arsinoé de La Tour qui l’introduit dans les salons littéraires. Son ambition provoque la jalousie des précieuses qui manient aussi bien l’art de la conversation que la raillerie. Cette caste arrogante s’accommodera-t-elle de la modeste condition ? Emilie tient son journal, tente de se protéger des coups bas, s’impose. Trouvera-t-elle la force de quitter son vieux mari, noble et fortuné, pour suivre Ronan, l’homme qu’elle aime, un poète libre et pauvre ?
Je ne suis pas très friande de romans historiques mais le résumé de celui-ci me faisait envie !

A la mort de son père, Émilie doit quitter sa Bretagne natale pour devenir préceptrice chez les La Tour. Elle rêve de faire partie des précieuses qui rendent visite à la maîtresse de maison. Elle admire leur audace lorsqu'elles commentent l'actualité politique ou s'amusent du langage.

Dès les premières lignes, j'ai été séduite par la plume de l'auteur. Elle est soignée, très agréable à lire et nous plonge avec délice dans la France du 17ème siècle. Là, nous rencontrons Émilie Le Guilvinec à laquelle nous nous attachons très rapidement. Nous découvrons en même temps qu'elle la haute bourgeoisie et ses secrets.
Émilie est touchante par sa fraicheur et sa naïveté. Cependant ce dernier trait de caractère est parfois un peu trop prononcé. On aimerait qu’Émilie grandisse un peu plus et fasse ses propres choix plutôt que de suivre la norme de ses amies les précieuses.
Les événements qui bousculent l'existence de notre héroïne nous captivent: Drame et sentiments sont au rendez-vous. Les rebondissements et retournements de situations sont nombreux et nous surprennent jusqu’au dénouement. Au fil des pages, on rencontre avec plaisir quelques écrivains célèbres de l'époque.

L'intrigue est ralentie par quelques longueurs rappelant le contexte historique. Moi qui n'y connais rien en histoire, j'avoue avoir été perdue par toutes ces références. De plus, j'ai beaucoup confondu les noms des personnages secondaires tant ils sont nombreux et leurs surnoms ne facilitent pas leur reconnaissance. Une page récapitulative des personnages en début d'ouvrage aurait été pratique. Malgré tout, mon incompréhension du contexte n'a gêné en rien ma lecture, cela  m'a seulement ennuyée parfois.
Comme j'ai eu du mal à différencier les protagonistes, je n'ai pu vraiment les apprécié.
J'aurai aimé en savoir plus sur Madame de La Tour et sa relation avec la famille d’Émilie.

Pour conclure, ce premier tome de la saga Le temps des femmes est très agréable à lire grâce à la plume de son auteur. L'intrigue nous captive tant les rebondissements sont nombreux et variés.

lundi, juillet 16, 2012

Le dernier rendez-vous de Catherine Briat

4ème de couverture:
Le dernier rendez-vous, celui qui change tout quand c’est déjà trop tard…. Pierre a atteint cet âge où l’on sait que l’on aborde l’ultime tronçon de la route. Il est seul, en sursis, malgré une volonté d’accomplissement. Sa rencontre avec Marie bouleversera une vie qu’il pensait figée à jamais. Tous deux iront alors à la rencontre de leurs désirs les plus profonds et trouveront ce qu’ils n’ont pas encore cherché.
Un dernier rendez-vous avec l’amour, avec le temps qui reste, quand on se met à rêver d’éternité. Réussir sa fin de vie, cette fin de vie qui offre le temps de partir à la conquête de l’essentiel, de transmettre avant de partir, de passer le relais à ceux qui suivent…..
Après deux romans bien épais, me voici avec un petit livre facile à lire, pour changer.

Suite au décès de sa femme Hélène, Pierre, septuagénaire se retrouve seul, sans perspective d'avenir, jusqu'au jour où il rencontre Marie qui ravive ses espoirs.

En feuilletant Le dernier rendez-vous, je me suis dit qu'il serait facile et rapide à lire. Cependant, trop de simplicité conduit à l'ennuie. Dès les premières lignes, j'ai eu du mal avec le style de l'auteur: une succession de phrases ou de demies phrases très courtes avec parfois quelques longues énumérations sans grand intérêt.
Les phrases sont collées bout à bout sans aucune fluidité, ce qui évidemment n'est pas très agréable à lire.
Je n'ai pas non plus aimé le ton de l'auteur, du genre à s'émerveiller de tout, à plonger dans la nostalgie, un brin trop rêveur à mon goût.
Le couple phare du roman voyageant énormément, j'ai souvent eu l'impression de lire un guide touristique ce qui m'a franchement agacé... Et puis, ils ne sont pas très originaux leurs voyages: Italie, Grèce, France, États-Unis...
Malgré la brièveté des chapitres, je les ai trouvé bien assez longs tant mon ennui était profond.

L'histoire en elle-même n'a pas non plus beaucoup suscité mon intérêt. Elle est banale, très prévisible. La succession des actions ne nous surprend pas.
L'auteur s'attarde sur des détails sans importance et au contraire va trop vite pour décrire des événements plus importants.
Je ne me suis pas attachée aux personnages, ils m'ont paru stéréotypés. D'un côté, l'architecte à la retraite qui s'est laissé influencé par le désir d'argent et le pouvoir et qui à la fin de sa vie se rend compte de ses erreurs. De l'autre, Marie une cinquantaine d'année, timide. J'ai souvent eu l'impression que cette dernière agissait comme une jeune fille. Leur histoire d'amour ne m'a pas convaincue, c'est plutôt deux solitudes qui se rencontre au bon moment alors qu'elles ont besoin de l'autre.

Vous l'aurez compris Le dernier rendez-vous m'a ennuyé et ne m'a donc pas plu. Ce livre a au moins le mérite de se lire vite. Certains l'apprécieront à la plage pendant les vacances !

samedi, juillet 14, 2012

La clé de l'abîme de José Carlos Somoza

4ème de couverture:
Puissant, immense, tout de verre et d'acier, le Grand Train de 7h45 vient de s'ébranler à destination de Hambourg, quand, à son bord, le modeste employé Daniel Kean distingue une flaque rouge sang aux pieds d'un passager. Pour déjouer l'attentat imminent, le jeune homme amorce le dialogue avec le kamikaze agonisant qui lui susurre quelques mots à l'oreille. Le voilà dépositaire malgré lui d'un effroyable secret : l'emplacement de la "Clé" qui pourrait détruire Dieu, détruire surtout la crainte qu'il inspire aux hommes.
Flatté, menacé ou manipulé par deux bandes rivales qui se disputent cette boîte de Pandore, Daniel s'immerge dans un univers peuplé d'ombres, traverse des ténèbres et affronte des mythes et des divinités archaïques. Tels Verne, Stevenson ou Lovecraft, José Carlos Somoza conduit ce thriller futuriste vers des terres inexplorées, des continents entourés de marais, des océans contenus dans des cercueils de verre, orchestrant l'éternelle bataille, ici magistralement renouvelée, entre les armées du bien et du mal. Un voyage hallucinant dans les méandres de la foi, du doute et de la puissance fabulatrice.
Les vacances est le moment idéal pour lire de bons gros pavés de plus de 500 pages. Avec sa couverture douce aux couleurs pastels et son résumé énigmatique, La clé de l'abîme me faisait envie même si je ne savais pas vraiment à quoi à m'attendre et que j'avais peur d'être déçue. Finalement, c'est une très bonne surprise !

Comme tout les jours, Daniel Kean part travailler dans le Grand Train où il n'est que subalterne. Mais ce jour n'est pas comme les autres et va changer le destin de Daniel: Le train présente à son bord un homme qui menace de faire sauter le train si Daniel n'écoute pas le secret qu'il doit lui léguer. Ce secret va mettre en péril la vie de Daniel et celles des siens, il va être confronter à des choses qu'il n'aurait jamais osé imaginer et va voyager sur plusieurs "continents".

La clé de l'abîme est un de ces romans difficile à résumer au vu de sa richesse. Fantastique, thriller, science-fiction voir dystopie sont les genres qui se mêlent dans ce roman, sans oublier une bonne dose de mysticisme.
Les personnages évoluent dans un monde futuriste où notre civilisation a disparu. Les hommes nés de façon naturelles sont rares, tellement, que les femmes ont oublié qu'elles pouvaient porter la vie. Les nouveaux nés sont créés grâce au progrès de la science, certains par clonage. Les différences entre les deux sexes sont presque inexistantes et la mode vestimentaire est assez particulière, certains individus se promènent même nus sans que cela ne gène qui que ce soit.
La population se divise entre croyants et non croyants. Leur livre sacré s'appelle toujours La Bible mais son contenu est bien différent de la notre.

A travers ce livre, José Carlos Somoza veut amorcer une réflexion sur les religions plus particulièrement sur la croyance aveugle en un livre sacré. Dans la clé de l’abîme, La Bible est divisé en quatorze chapitres et il existe des croyants spécialisés pour chacun d'entre eux. Pour certains, le livre sacré décrit la réalité tel qu'elle est, pour d'autres, il s'agit de métaphores.

Les protagonistes sont tous très différents mais ont pour pour points communs d'être des créatures bien singulières. Il y a notamment Maya, une jeune fille aveugle mais non moins dangereuse, Darby le seul homme biologique de l'aventure, plus faible que les autres qui ont bénéficié des progrès de la génétique, La blonde et ses cheveux acérés en or véritable et bien d'autres encore. On s'attache particulièrement, à Daniel le héros de l'histoire. Malgré qu'il soit un être de conception, il est le plus humain de tous, celui auquel on peut s'identifier. Il découvre en même temps que nous les dangers et les mystères de l'univers.

Le style de l'auteur est très agréable à lire, fluide sans être trop simpliste. José Carlos Somoza nous emmène dans des contrées que notre imagination n'avait encore jamais exploré. On ne s'ennuie pas une seule seconde, les rebondissements sont nombreux et le suspens intenable.

La clé de l'abîme est bien difficile à décrire. L'intrigue est très originale et parfaitement maitrisée. Rien n'est prévisible et tout nous surprend. L'imagination débordante de l'auteur ainsi que sa plume et ses personnages hauts en couleurs ne peuvent que vous séduire, en tous cas moi, ce roman m'a totalement séduite ! Plus j'avançais dans l'histoire plus j'ai eu du mal à lâcher mon livre !

dimanche, juillet 08, 2012

Le Rouge et le Noir de Stendhal

4ème de couverture:
En 1827, dans une église, un jeune homme tire à bout portant sur la femme qu'il aime, dont il élevé les enfants. Stendhal veut passionner ses lecteurs, il s'inspire d'un fait divers. Son héros, Julien Sorel est aussi un fils d'artisan renié par sa famille parce qu'il lit. Toute sa vie, il se sentira exclu. Séminariste, vêtu de noir, il rêve de pourpre et de gloire napoléonienne. Précepteur fier de son savoir, il n'est que domestique, un pauvre dans un monde de riches. Aimé à la folie par Mme de Rênal et par Mathilde de La Mole, il oublie de laisser parler son cœur; tenir leur main ne lui sera pas une joie mais un devoir à accomplir.

Depuis le temps que ce livre est dans ma PAL, je me suis enfin décidée à le lire. Pour me motiver, je me suis inscrite à une lecture commune sur Livraddict sinon il serait toujours en train d'attendre d'être lu.

Julien Sorel, ambitieux fils de charpentier rêve de gloire et d'un destin hors du commun comme celui de son modèle Napoléon 1er. Son intelligence et sa culture mais surtout son hypocrisie vont le conduire au sein de la haute société où son apparente fragilité vont séduire des femmes de hautes lignées.

Le nombre de pages et leur finesse ainsi que la police d'écriture de ce roman peuvent effrayer au premier abord. De plus, on a toujours peur que les classiques soient rédigés dans un style complexe inabordable pour le commun des mortels. Évidemment le style n'est pas aussi simple que dans la plupart des romans que l'on trouve chez les libraires aujourd'hui mais il reste abordable. J'ai particulièrement aimé la brièveté des chapitres. Le problème pour moi a été toutes les références historiques et religieuses du XIXème siècle. Je déteste l'histoire et n'y connais absolument rien alors toutes ces références m'ont complétement échappés. Malheureusement, Le Rouge et le Noir est un roman qui se veut être une satire de cette époque, les allusions y sont donc nombreuses et forment la base du récit. De nombreuses pages m'ont alors ennuyée. Je n'ai pas toujours compris le statut social de tous les personnages et particulièrement celui des hommes d'églises.
J'avais lu que Le Rouge et le Noir était un livre très romantique mais finalement la critique de la société est bien plus présente que la romance.

Ce sont les relations entre les personnages et plus particulièrement les jeux de séduction entre Julien et Mme de Rênal et Mathilde de La Mole qui m'ont le plus intéressés. Il ne s'agit pas de romance tel que l'on en trouve dans Roméo et Juliette puisque Julien n'éprouve quasiment pas de sentiments amoureux. Je n'ai pas du tout accroché à ce protagoniste. Il n'agit que pour se faire bien voir et monter dans la haute société, il est alors souvent très hypocrite. Il ne s'intéresse aux deux femmes seulement parce qu'elles sont d'un rang plus élevé que le sien, cela flatte son égo et il y voit alors un moyen d'assouvir ses ambitions.
Les deux femmes quant à elles éprouvent des sentiments sincères. Elles voient en Julien un homme différent des autres qui trouble l'ennuie de leur existence
Ma préférence va pour Mathilde: C'est une jeune fille égoïste, narcissique, pas du tout enclin au sentimentaliste mais qui va tomber dans la folie pour Julien.

Le dénouement du roman est sans aucun doute le passage que j'ai le plus apprécié. Il m'a énormément surprise. Là où une bonne partie du roman m'a ennuyé, la fin met en scène des événements rocambolesque qui nous font penser que l'on a bien fait de le lire jusqu'au bout.

Je ne regrette pas d'avoir lu Le Rouge et le Noir même s'il ne m'a pas vraiment emballé. Le style de l'auteur et les références historiques m'ont profondément ennuyés mais les relations entre Julien et les deux héroïnes ont augmentés mon intérêt pour le livre. Ce livre mérite d'être lu jusqu'au bout juste pour son dénouement surprenant.

Les chroniques des participants de la LC: Isallysun , Petitepom, Luna, Azilice, Marmotte, Joyce, Coffeebee, Zazou8888

samedi, juin 09, 2012

Hate List de Jennifer Brown

4ème de couverture:
"C'est moi qui ai eu l'idée de la liste. Je n'ai jamais voulu que quelqu'un meure. Est-ce qu'un jour on me pardonneras ?"

C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses? Jusqu'au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée...
J'ai choisi de lire Hate List aux vues des nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire... Finalement, c'est une déception. Je crois bien que c'est la dernière fois que je me fie à ce genre de critiques.

Alors que commence un jour comme les autres au lycée Garvin, Nick, le petit-ami de Valérie ouvre le feu sur ses camarades plus particulièrement sur ceux figurant sur la liste de la Haine.
Valérie est à l'origine de cette liste, inscrivant le nom de ceux qu'elle déteste notamment des lycéens qui l'insultent et se moquent d'elle et de Nick mais jamais avec l'intention de mettre réellement fin à leurs jours.

Le style de l'auteur est ce qui m'a gênée en premier lieue. Jennifer Brown écrit comme elle parle, faisant parfois des fautes de français tel que "c'était pas", pas franchement agréable à la lecture. Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une histoire d'ado pour des ados qu'il faut utiliser un style aussi simple. Mais peut-être est-ce un problème dû à la traduction?

Ensuite, la façon dont la narration est construite m'a semblé illogique. Le roman est divisé en quatre parties qui reste tout de même assez cohérentes. Le problème vient des allers-retours entre passé et présent.
Au début du livre, alors que l'on ne connait rien de l'histoire et des personnages, ils sont déstabilisants.
Par la suite, cela ne s'arrange pas. Ce n'est pas comme dans certains livres un chapitre sur deux dans le passé mais à tout moment. L'héroïne se souvient d'événements survenues avant la fusillade mais aussi certains s'étant déroulés entre celle-ci et son retour au lycée. Il y a donc des flash-back dans le passé proche et dans un passé plus lointain.
De plus, on a l'impression que l'intrigue tourne en rond -si au fond il y en a vraiment une- une bonne partie du roman est sans grand intérêt et ennuyant.

Là où certaines chroniques parlaient d'un livre plein d'émotions, je n'ai absolument rien ressenti. Compte tenu du sujet du livre, c'est plutôt gênant. L'auteur raconte les faits tels qu'ils sont et ne cherche pas à les développer. Les émotions des personnages ne sont pas décrits en profondeur mais seulement constatés.
D'ailleurs, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Finalement, à part le drame qu'ils ont vécus et quelques détails que sait-on d'eux? Dans un sens, cela peut-être une bonne chose. Cela permet de comprendre que tout le monde peut vivre ce genre de catastrophe, que les personnages sont interchangeables.
De ce point de vue, Hate List fait tout de même réfléchir. Tout le monde ressent de la haine, tout le monde aurait pu écrire cette liste. Dommage que l'auteur n'est pas été plus loin dans cette réflexion.
J'aurai bien aimé en savoir plus sur le meurtrier, sur ce qu'il l'a amenait à commettre l'irréparable.
L'héroïne m'a beaucoup exaspérée, elle s'apitoie trop sur son sort et nourrit toujours un amour un peu trop malsain à mon goût pour son petit-ami.
Le Docteur Hieler, le psychologue de Valérie est le personnage que j'ai le plus apprécié pourtant ce n'était pas gagné vu les clichés sur les psychologues affublé à l'autre psy de l'histoire.
Seul la fin est parvenue à m'émouvoir, 3 ou 4 pages sur 391 c'est bien peu.

Pour conclure: Le thème du livre qui au départ semblé prometteur est finalement peu développé. Seul un début de réflexion est amorcé par l'auteur. L'émotion est absente et les personnages creux. Le style quant à lui est bien trop simpliste.

Awkward, saison 1


En attendant  la saison 4 de Glee, j'ai eu envie de découvrir de nouvelles séries. Ayant une préférence pour les comédies, Awkward me tentait depuis un moment.

Jenna Hamilton est une adolescente de 15ans plutôt insignifiante jusqu'au jour où suite à de nombreux quiproquos sa famille et tout son lycée l'a croit suicidaire. Elle se retrouve alors au centre de l'attention. Cible des moqueries des pom-pom girls, elle parvient tout de même à garder la tête haute et à intéresser les joueurs de football...

Vous allez me dire encore une série sur les lycées américains avec ses cheerleader, ses joueurs de football et ses loosers et je dois avouer qu' au premier abord, la série n'est pas d'une grande originalité. Pourtant, j'ai très vite accroché - dès le premier épisode- et il m'a fallut deux jours pour voir cette première saison.

Quand on y regarde de plus près, Awkward tourne en ridicule les stéréotypes des séries pour teenagers. Le joueur de football se renfile les aisselles quand il est stressé ( pas très glamour) et la pom-pom girl n'est pas une énième blonde sans cervelle taillée comme un mannequin. Non, Saddie a aussi ses problèmes: accro à la nourriture, elle est en surpoids et n'attire pas particulièrement les footballeurs.
Mais c'est surtout grâce à son héroïne, Jenna, qu'Awkward est une aussi bonne série. Très attachante, on s'identifie très facilement à elle. Intelligente, elle sait se sortir des situations les plus humiliantes. On lui donne facilement plus que son âge et pas seulement à cause de son physique (comme dans toutes les séries de ce genre, les acteurs sont plus âgés que leurs personnages).
Dans sa famille, elle est la véritable adulte. Tombée enceinte à 16ans, sa mère lui conseille de se refaire les seins pour accroitre sa popularité.
Bien sur, l'héroïne a sa bande de copines. Il y a Tamara celle qui rêve de popularité et de petits copains et Ming toujours interdite de soirées par ses parents.
J'aime aussi particulièrement la conseillère scolaire complétement déjantée qui n'aide pas vraiment Jenna.

L'humour et les situations cocasses sont de la partie. Awkward est le genre de série qui vous donne le sourire aux lèvres et vous met de bonne humeur. Les problèmes de l'adolescence sont abordés avec brio.
Jenne écrit son journal sur un blog où elle tire les conclusions de ses problèmes et les relativise.
Petit point négatif: le format. La saison n'est composée que de douze épisodes d'une vingtaine de minute.
Par chance, j'ai visionner la série avec du retard, la saison 2 arrive dans quelques semaines: le 29juin !

Il est toujours difficile de parler des choses que l'on a aimé, alors un conseil: Foncez voir Awkward !

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