4ème de couverture:
Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme -image de la vie-, où l'humour d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.Encore un Nothomb ! J'avoue je n'ai pas pu résisté à l'appel du coffret collector et de la nouvelle inédite.
J'ai relu avec plaisir ce roman qui est un des mes préférés de l'auteure. Celui-ci est autobiographique, Amélie y raconte en effet son travail au Japon au sein de l'entreprise Yumimoto.
Malgré qu'elle commence au plus bas de l'échelle sociale, la narratrice est optimiste quant à son avenir dans la firme. Depuis qu'elle a quitté le Japon lorsqu'elle était enfant, elle a toujours rêvé d'y revenir. En travaillant chez Yumimoto, elle réalise son rêve bien que la vie au Japon soit plus difficile qu'elle ne l'imaginait.
C'est un véritable choc des cultures qu'elle va vivre pendant un an. Seul occidental à son travail, elle va être constamment rabaisser par ses supérieurs et victimes de nombreux préjugés. Plutôt que de désespérer (ou de se suicider comme il est fréquent au Japon), elle prend la situation avec humour et se tourne elle-même en dérision. Elle ri de son audace face à la hiérarchie et s'amuse à respecter méticuleusement les coutumes locales non sans se retenir de rire.
Bien sur, elle en profite pour analyser et dénoncer les mœurs absurdes et l'injustice au Japon.
Les japonais n'ont pas de vie en dehors du travail. Très tôt, on empêche les petites filles de rêver, les garçons n'auront pas cette chance car tout leurs rêves seront brisés.
Les personnages sont peu nombreux. On rencontre notamment Mori Fubuki, bourreau et la japonaise parfaite aux yeux d'Amélie. Sous son apparence frigide et autoritaire semble se cacher une fragilité et des déceptions. Fubuki respecte tout les percepts que lui a inculqué son éducation mais à 29ans est toujours célibataire ce qui est considéré comme honteux au Japon.
Ce roman est peu plus gros que les autres ouvrages de l'auteur mais on ne va pas s'en plaindre !
Le dénouement m'a particulièrement plu. L'humour et la plume incisive d'Amélie sont succulents et nous font très souvent sourire.
Les myrtilles:
Les myrtilles est une nouvelle autobiographique qui se déroule simultanément de Stupeur et tremblements et de Ni d'ève ni d'Adam. Il est question de l'envie de l'auteure de manger des myrtilles, nostalgique de son pays d'origine. Elle part à la montagne à la recherche des précieuses baies et fait une rencontre inattendue.
Bien qu'elle soit très courte, cette nouvelle est très plaisante. C'est un autre aspect de sa vie au Japon que nous livre Amélie. Les pièces du puzzle entre ces livres autobiographiques s'assemblent dans nos têtes peu à peu.
Le style est très agréable. Amélie nous donne quelques explications à propose de l'écriture de ses romans et nous conte cette anecdote amusante qui fini en beauté.
De plus le fascicule comporte de magnifiques illustrations en couleurs de style asiatique.
Le coffret est vraiment joli. :o
RépondreSupprimerJ'ai déjà Stupeurs et tremblements mais j'ai vraiment envie d'acheter ce coffret pour la nouvelle inédite :).
RépondreSupprimerje n'ai encore jamais lu cette auteure mais je pense que je commencerais par celui ci, c'est celui qui m'attire le plus ^^
RépondreSupprimerJe n'ai jamais lu de livre de cet auteur mais j'aimerais bien essayer. Lequel me conseille tu?
RépondreSupprimerStupeur et Tremblements est un des premiers que j'ai lu et qui m'a donné envie de lire les autres. Sinon je te conseille Une forme de vie et Mercure =)
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