lundi, avril 11, 2011

Autoportrait de l'auteur en coureur de fond de Haruki Murakami


4ème de couverture:
Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Journal, essai, au fil de confidences inédites, Murakami nous livre une méditation lumineuse sur la vie, qui, comme la course, ne tire pas son sens de sa fin inéluctable.
Ceux qui suivent mon blog savent que Murakami est un de mes auteurs favoris. La couverture de son dernier livre m'a attirée: Elle est à la fois jolie et sobre et reflète bien le contenu du roman.
Dans cet ouvrage, l'auteur nous parle en effet de l'une de ses activités quotidienne: la course à pied.

Vous allez me dire quel est l'intérêt de lire un livre qui parle de jogging lorsque l'on ne pratique pas ce sport et même que l'on n'est pas du tout sportif. Et bien comme toujours Murakami en profite pour nous exposer sa conception de la vie. Se cache alors derrière le fait de courir une dimension métaphysique.

Bien sur on en apprend également plus sur son métier d'écrivain. Comment est né son gout pour l'écriture et comment se passe l'élaboration de ses romans. Pour lui, la course de fond et l'écriture sont comparables et dans sa vie deviennent le reflet l'une de l'autre.
Quand j'admire un auteur,je suis toujours curieuse de découvrir son quotidien,sa vie. Un portrait au travers de la course à pied est plutôt insolite.

Et pourtant Murakami arrive à nous captiver même avec un sujet qui ne nous intéresse pas initialement.
Son style est toujours aussi envoutant. Lorsque il parle météo, il le fait avec poésie.
Il nous décrit ses sentiments lorsqu'il court, de la souffrance à la sérénité en passant par la haine et l'inconscience.
Il s'entraine chaque jour et participe à un marathon tous les ans ainsi qu'à quelques triathlons. Même lorsqu'il nous expose ses performances journalières, on ne s'ennuie pas.
De plus contrairement à ses autres livres qui tournent autour des 500pages celui-ci est plutôt court (220 pages) alors ça se lit vraiment rapidement.

On découvre Murakami comme quelqu'un de très modeste. Il n'est pas intéressé par la compétition mais cherche seulement à se dépasser. Il revient sur son passé et constate qu'il a vieilli et que ses capacités physique ne sont plus les mêmes. Courir est dans sa nature mais pas dans celle de tout le monde c'est pourquoi il n'a pas écrit ce livre pour conseiller à ses lecteurs de courir ou leur enseigner comment écrire un roman mais plutôt comme un mémoire.

Si vous n'êtes pas sportif ou ne connaissait pas l'auteur je pense qu'il y a quand même un intérêt à lire ce roman. Le style de l'auteur est vraiment agréable,fluide. De plus, pour ceux qui n'aiment pas se plonger dans la lecture d'un pavé celui-ci est relativement court.
J'ai beaucoup aimé ce roman et j'ai maintenant très envie de poursuivre ma lecture des œuvres de cet auteur.
Comme la plupart des Murakami il est plutôt difficile d'en faire une chronique....

3 commentaires:

  1. Je ne cours pas non plus mais j'ai également adoré ce livre, j'aime beaucoup cette vision que Murakami explique à travers son mode de vie, et sa façon d'en parler est toujours aussi agréable et poétique. C'est vrai que c'est difficile d'en faire une chronique mais toujours un plaisir à lire !

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  2. J'ai hâte de le lire, et les livres où les écrivains nous parlent de comment ils écrivent sont mes préférés !

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  3. Je note ce titre, il m'a l'air très intéressant. Je n'ai encore jamais lu un livre de cet auteur mais ça ne saurait tarder.

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