lundi, juin 27, 2011

Stupeur et tremblements suivi par Les myrtilles de Amélie Nothomb


4ème de couverture:
Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme -image de la vie-, où l'humour d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Encore un Nothomb ! J'avoue je n'ai pas pu résisté à l'appel du coffret collector et de la nouvelle inédite.
J'ai relu avec plaisir ce roman qui est un des mes préférés de l'auteure. Celui-ci est autobiographique, Amélie y raconte en effet son travail au Japon au sein de l'entreprise Yumimoto.

Malgré qu'elle commence au plus bas de l'échelle sociale, la narratrice est optimiste quant à son avenir dans la firme. Depuis qu'elle a quitté le Japon lorsqu'elle était enfant, elle a toujours rêvé d'y revenir. En travaillant chez Yumimoto, elle réalise son rêve bien que la vie au Japon soit plus difficile qu'elle ne l'imaginait.

C'est un véritable choc des cultures qu'elle va vivre pendant un an. Seul occidental à son travail, elle va être constamment rabaisser par ses supérieurs et victimes de nombreux préjugés. Plutôt que de désespérer (ou de se suicider comme il est fréquent au Japon), elle prend la situation avec humour et se tourne elle-même en dérision. Elle ri de son audace face à la hiérarchie et s'amuse à respecter méticuleusement les coutumes locales non sans se retenir de rire.
Bien sur, elle en profite pour analyser et dénoncer les mœurs absurdes et l'injustice au Japon.
Les japonais n'ont pas de vie en dehors du travail. Très tôt, on empêche les petites filles de rêver, les garçons n'auront pas cette chance car tout leurs rêves seront brisés.

Les personnages sont peu nombreux. On rencontre notamment Mori Fubuki, bourreau et la japonaise parfaite aux yeux d'Amélie. Sous son apparence frigide et autoritaire semble se cacher une fragilité et des déceptions. Fubuki respecte tout les percepts que lui a inculqué son éducation mais à 29ans est toujours célibataire ce qui est considéré comme honteux au Japon.
Ce roman est peu plus gros que les autres ouvrages de l'auteur mais on ne va pas s'en plaindre !
Le dénouement m'a particulièrement plu. L'humour et la plume incisive d'Amélie sont succulents et nous font très souvent sourire.

Les myrtilles:

Les myrtilles est une nouvelle autobiographique qui se déroule simultanément de Stupeur et tremblements et de Ni d'ève ni d'Adam. Il est question de l'envie de l'auteure de manger des myrtilles, nostalgique de son pays d'origine. Elle part à la montagne à la recherche des précieuses baies et fait une rencontre inattendue.

Bien qu'elle soit très courte, cette nouvelle est très plaisante. C'est un autre aspect de sa vie au Japon que nous livre Amélie. Les pièces du puzzle entre ces livres autobiographiques s'assemblent dans nos têtes peu à peu.

Le style est très agréable. Amélie nous donne quelques explications à propose de l'écriture de ses romans et nous conte cette anecdote amusante qui fini en beauté.
De plus le fascicule comporte de magnifiques illustrations en couleurs de style asiatique.

dimanche, juin 26, 2011

Robert des noms propres de Amélie Nothomb


4ème de couverture:
Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin.
Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort.
J'avais envie d'un livre court et facile à lire. J'ai opté pour un Nothomb: une valeur sure !
Tout le long de notre lecture,on se demande pourquoi ce titre mais également pourquoi ce résumé qui ne correspond pas du tout à l'histoire ! Il faut attendre les dernières pages pour mettre fin à ce questionnement.

Le début est in media res, très vite on est happé par l'histoire. On rencontre Lucette, 19 ans mariée à Fabien et enceinte de huit mois. Son entourage la désigne comme une folle mais très vite celle qu'on pensait être le personnage principal, se suicide et c'est donc sa fille née avant cet événement tragique que nous suivons dans ce roman.

Comme beaucoup de héros Nothombien, elle porte un nom à coucher dehors, imprononçable et désagréable à l'oreille: Plectrude. Accueillie par son oncle et sa tante, elle ne sait rien de ses géniteurs. Clémence, l'élève comme sa propre fille et la vénère. En effet, la petite Plectrude est doté d'immenses yeux qui suscite la fascination chez les uns et le malaise chez les autres. Un destin hors du commun semble tout tracé pour elle. Je ne l'ai pas trouvé particulièrement attachante. Elle ressemble aux autres petites filles héroïne des romans d'Amélie et donc à Amélie elle-même lorsqu'elle avait son âge.Elle voit l'enfance comme le meilleur moment de la vie et elle redoute l'adolescence car à partir de ce stade de développement pour elle, tout n'est que décadence.

On suit l'héroïne de sa naissance à l'âge adulte. A part le début et la fin, l'histoire ne m'a pas franchement emballée. Rien de nouveau comparé aux autres romans de l'auteure. Les thèmes de l'enfance des petites filles et de l'anorexie sont abordés comme dans la plupart de ses romans.
Le cynisme et l'humour noir habituels de l'auteure sont quasiment absents. Pas de répliques ou réflexions cinglantes qui nous font sourire. C'est le récit d'une vie qui oscille entre conte de fée et descente aux enfers. Après avoir refermé ce livre, j'ai appris qu'il avait été inspiré par la vie de la chanteuse française Robert que je ne connaissais pas du tout. D'après mon ami Wikipedia , les deux femmes sont amies et Amélie a écrit des textes pour la chanteuse.

Le dénouement m'a particulièrement troublé puisque que l'auteure elle-même apparait en tant que personnage ! Maintenant que je sais que Robert existe et qu'elle est son amie, je comprends mieux mais cette fin me laisse tout de même un sentiment de malaise.
Le style est plus simple que dans ses autres romans. Pas de vocabulaire compliqué, on lui connait une écriture beaucoup plus élaborée. J'ai beau ne pas aimé lorsqu'elle intègre au récit des mots dont j'ignorais jusque là l'existence, c'est une des caractéristique de sa plume et je suis un peu déçue quand elle ne m'apprend pas de nouveau mot. Par contre, j'ai beaucoup aimé la romance entre Plectrude et Mathieu, encore plus touchante lorsqu'on retrouve le nom de celui-ci dans la biographie de la chanteuse.

Ce livre n'est pas mauvais mais ce n'est pas le meilleur de l'auteure. Il est très court et se lit très rapidement. L'histoire manque d'originalité à part l'incipit et le dénouement qui rattrape le reste même s'ils sont troublants voir choquants. Avec le recul et l'idée que ce roman est en réalité une biographie romancé, je ne l'apprécie que davantage.
Quant à moi, il ne me reste plus que trois livres de l'écrivain et à découvrir la chanteuse Robert ainsi que ses titres écrits par Amélie.

Pokémon Zoroark : Le maître des illusions de Momota Inoue, Satoshi Tajiri, Tsunekazu Ishihara & Hideki Sonoda

4ème de couverture:
Dans cette nouvelle aventure inédite, Sacha et Pikachu auront fort à faire car ils devront faire équipe avec un tout nouveau et facétieux Pokémon encore jamais découvert!
Moi qui ne suis pas une grande lectrice du genre, j'ai trouvé l'idée d'une masse critique spéciale manga et BD de babélio vraiment géniale. Je suis arrivée sur le site un peu en retard mais il restait encore quelques titres sympas. Quand j'ai vu le manga Pokémon, ça m'a rappelé de bon souvenir alors je l'ai coché et c'est pour ce livre que j'ai été sélectionné ! Alors un grand merci à Babelio !

Pokémon c'est un peu comme Goldorak et Albator de nos parents: Un dessin animé mythique auquel on n'a pu échappé si on est né dans les années 90. C'est aussi un des meilleure jeu vidéo jamais créé (un des rares que j'ai terminé ^^ ). On a tous rêvé d'être dresseur Pokémon et de collectionner ces derniers.

En outre, ce manga nous rappelle de bon souvenirs. On retrouve les inséparables Sacha et Pikachu ainsi que la pitoyable et drôle Team Rocket.
Dans cette histoire inédite, Sacha et ses amis doivent venir en aide à Zorua, un Pokémon qui a réussi à s'échapper de l'emprise de l’infâme Kodai mais doit libérer son ami Zoroak (qui est également son évolution) toujours retenu prisonnier . Pour atteindre un mystérieux objectif, Kodai profite des pouvoirs des Zoroak.

Les dessins sont fidèles à l'animé: Les expressions de détermination et de joie de Sacha, ses vêtements et ses répliques cultes. Jesse et James membres de la Team Rocket accompagnés de Miaouss, un des rares Pokémons qui parle mais qui répète comme les autres constamment son nom, sont toujours en train de comploter mais comme d'habitude ils échouent. Je suis un peu déçu qu'il n'est pas réciter leur devise (Nous sommes de retour. Pour vous jouer un mauvais tour...).
Les traits des illustrations sont nets sans fioritures mais deviennent brouillons lors des combats.
Le lecteur a alors du mal à suivre le déroulement de l'action et doit revenir aux cases précédentes et inspecter les moindres détails pour comprendre ce qui se passe.

Les personnages sont très attachants. Cela fait plaisir de retrouver ses héros d'enfance. Ceux-ci n'ont pas pris une ride et ont gardé leur naïveté et leur fraicheur.
A part Pikachu, je ne connaissais pas les autres Pokémon ( je connais surtout la première génération de Pokémon) présents dans cette histoire. Ils possèdent des pouvoirs inédits comme la télépathie, la création d'illusions, la métamorphose ou le voyage dans le temps.
Leurs noms sont plus compliqués et moins drôles que ceux de leurs prédécesseurs. Leur apparence est redoutable à part Celebi et Zorua qui sont très mignons.

L'amitié incarnée par Pikachu et Sacha joue un rôle très important dans ce manga, et dans le concept Pokémon en générale. L'intrigue n'a que peu d’intérêt et reste très stéréotypé. C'est l'affrontement entre un méchant au projet machiavélique et les gentils soudés entre eux.
Quelques rebondissements nous surprennent tout de même.
Les dialogues sont peu nombreux et très simpliste. De ce fait, ce manga se lit très rapidement, d'une traite en même pas une heure.

Ce livre plaira sans aucun doute aux plus jeunes mais ravira aussi des fans de la première heure qui retrouveront avec joie Sacha et Pikachu dans une aventure inédite.

samedi, juin 25, 2011

Réédition de Stupeur et tremblements de Amélie Nothomb



Le 22 juin dernier, pour fêter ses 10 ans, Stupeurs et tremblements de Amélie Nothomb a été réédité en coffret avec en plus, la nouvelle inédite Les myrtilles.
L'intégralité des bénéfices de la vente de ce coffret collector est reversée à l'association Médecins du monde, en soutien aux victimes du tremblements de terre du 11 mars 2011.
Ce coffret est vendu à un prix relativement abordable ( 6 euros 95) de plus il est d'excellente qualité.
J'ai été agréablement surprise en découvrant la couverture du livre que voici:

Recto:

Verso:En bas de chaque page figure une petite japonaise qui salue si on tourne les pages rapidement:
La nouvelle les myrtilles est imprimé recto verso sur un petit fascicule à part avec quelques illustrations en couleurs.

Que de bonnes raisons pour acheter ce livre, pourquoi se priver?
Stupeurs et tremblements est un des meilleurs livres de l'auteure, adapté au cinéma et au théâtre il a également été récompensé par le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999. C'est un de mes préférés d'Amélie :D Je vais profiter de la sortie de cette nouvelle édition pour le relire et le chroniquer sur mon blog ^^

__________

Le prochain livre de Amélie Nothomb est prévue pour le 17 aout et s'intitule Tuer le père.
La couverture vient d'être dévoilé:

vendredi, juin 24, 2011

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer


4ème de couverture:
Un homme et une femme. Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu’à devenir accros. Jusqu’à ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre, sans se rencontrer pour autant… Savoureuse et captivante, cette comédie de mœurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux.
Vu toutes les éloges qu'a reçu ce roman, il fallait absolument que je le lise. Merci à MarionJB de me l'avoir proposé en troc ;)

Emma Rothner souhaite résilier son abonnement au magazine Like mais en envoyant son mail elle se trompe de destinataire et c'est un certain Leo Leike qui le reçoit. Leur échange restera cordial mais Emma se trompera à d'autres reprises. C'est ainsi qu'ils finissent par s'écrire régulièrement jusqu'à ne plus se passer des mails de l'autre.

Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais mais je suis plutôt agréablement surprise. Avec une rencontre sur internet, on s'imagine aisément des dialogues futiles, un style simpliste voir vulgaire mais au contraire c'est par leurs styles que brillent Léo et Emmi. Chacun tombe amoureux de la plume de l'autre. Ils savent user de figures de style et s'en amusent. Malgré l'intimité qui se créé entre eux, ils continuent à se vouvoyer, n'osent parler de leur quotidien et de leur vie privée et gardent un ton pompeux. De quoi peuvent bien t-il parler alors? De tout et de rien, de la météo, ils se cachent derrière les mots qu'ils alignent et jouent aux devinettes quant à leurs apparences.
Tour à tour ivres de joie et déprimés, leur relation devient une bulle de tranquillité au sein de la dure réalité.
Bien que Léo soit célibataire, ils ne peuvent avouer leurs sentiments et se laisser aller à la familiarité car Emmi est mariée et mère de famille...

Tout deux sont très attachants mais parfois énervants. L'arrogance d'Emmi m'a particulièrement agacé. Léo ne peut que nous plaire, par ses mots et ses idées. Il sait que tout deux s'idéalisent à cause de la particularité de leur rencontre. Ne se connaitre qu'à travers les mails offre une grande liberté d’imagination. De ce fait, ils ne souhaitent pas se rencontrer, pour ne pas briser le charme et être déçus. Comme le souligne Emmi, Léo pense comme une femme et elle comme un homme c'est pourquoi chacun plaira aux deux sexes...

Lire des mails est très agréable. La lecture est très rapide et le roman peut s'avaler d'une traite.
On ne se rend compte du faible nombre de page qu'il nous reste à lire que lorsque le dénouement se fait ressentir. Celui-ci est très surprenant et n'en ai que plus plaisant. Suite à la demande de ses lecteurs, Daniel Glattauer a écrit une suite. Je la lirai avec plaisir même si je trouve que cette fin est originale mais juste et amène à la réflexion...
Ce n'est pas le coup de cœur auquel je m'attendais. En effet Leo et Emmi reste tout de même parfois froid et distant,il manque un petit quelque chose... Il tourne souvent autour du pot, oubli un sujet et n'y revienne que plus tard. L'histoire d'amour n'a pas autant d'importance que la quatrième de couverture le laisse penser. Ce n'est pas du tout un roman à l'eau de rose, les dialogues ne sont pas niais mais intelligents.

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