Le Cas Jack Spark, tome 4 : Printemps humain de Victor Dixen

4ème de couverture:

Tous les contes de fées ont une fin ...
Voilà un siècle que le Président-Mentor Jack Spark règne sur Concordiapolis, mégalopole utopique où les hommes coexistent avec les créatures fantastiques. Mais aujourd'hui, cet équilibre fragile est sur le point de se briser.
D'un côté, 1% de privilégiés : les Fés immortels. De l'autre côté, 99% d exploités : les humains surendettés.

Insurgez-vous et rejoignez les rangs du Printemps humain !

 Printemps humain bien qu'étant la suite des trois précédents tomes du Cas Jack Spark peut se lire indépendamment de ceux-ci. Il sera un peu plus difficile de se plonger dans l'histoire pour les nouveaux lecteurs mais les pages annexes, avec notamment un glossaire, les aideront à mieux comprendre l'univers de Victor Dixen.

Il est bien sur toujours question de fés mais la troisième guerre mondiale, aussi appelée l'Hiver Nucléaire, a bouleversé le monde que nous avons connu. Elle l'a même complétement changé.  Fés et Humains sont unis sous la même nation: Concordiapolis gouverné par Jack Spark. Il s'agit bien sur de l'adolescent au cheveux bleu qui était le héros des trois précédents tomes.

Bien qu'étant Président-Mentor, il est quasiment absent tout le long du roman. Il n'est plus le héros du Cas Jack Spark. Tiago Robespierre, élève turbulent du lycée Mary-Ashley-Dickinson, et son père Caleb Robespierre, inspecteur de police prennent sa place. Le nom Robespierre n'est pas inconnu aux fans du cas: il s'agit en effet des descendants de Ti-Jean Robespierre, ami de Jack Spark et donc personnage principal des autres tomes. Printemps Humain est divisé en trois parties composés de chapitres alternant entre le point de vue de Tiago et de son père.

Ces deux personnages vivent dans un contexte socio-économique qui nous rappellent étrangement le notre...
Alors que les fés se partagent les richesses et sont emplis de flux, les humains croulent sous les dettes. De plus en plus de mortels perdent leur travail et se retrouvent à la rue. Les inégalités se creusent, la xénophobie ne cessent de croitre. Ne supportant plus la situation, de nombreux humains se rassemblent pour manifester leur mécontentement et deviennent ainsi les Insurgés.

Tiago aime particulièrement se rebeller, il va donc tout naturellement les rejoindre. On s'attache très vite à ce personnage fort de caractère qui nous rappelle Jack. De plus, lui aussi va tomber amoureux...
Son père, Caleb, divorcé , fatigué par la vie et par la ponction civique est aussi très touchant.
Bien qu'ils évoluent dans un univers fantastique, le contexte et leur personnalité nous permettent de nous identifier à eux. Les personnages secondaires restent en arrière plan mais ne sont pas dénués d’intérêt.
Parfois, au détour d'une page, on rencontre avec plaisir les protagonistes des tomes précédents. J'ai beaucoup aimé les clins d’œil à Été mutant, Automne traqué et Hiver nucléaire qui parsèment le récit.

L'histoire commence en douceur afin de nous présenter le monde tel qu'il est organisé suite à la troisième guerre mondiale. On est impatient de connaitre la suite, ce début m'a paru alors un peu long. Une fois complétement immergé dans le Printemps Humain, il est difficile de lâcher le roman. L'action est omniprésente et les rebondissement s'enchainent: On ne s'ennuie pas une seule seconde !
En plus du genre fantastique, le policier s'immisce grâce au père de Tiago enquêtant sur de mystérieux meurtres de fés...
Le style de l'auteur est très agréable à lire. Les descriptions sont parfaitement dosées créant une ambiance particulière.

J'avais beaucoup aimé l'Hiver Nucléaire et me demandais donc ce que l'auteur aller nous concocter après la fin du monde. Après une intrigue aussi riche en rebondissement, j'avais peur d'être déçu.
Et bien, pas du tout ! Encore une fois, Victor Dixen a réussi à se renouveler. Avec ce nouvel opus, il nous captive du début à la fin. Ses nouveaux personnages sont tout aussi attachants que Jack et ses amis et leurs aventures tout aussi palpitantes !

Un grand merci aux éditions Jean-Claude Gawsewitch !