Dans les tourments de la Fronde qui traumatise Louis XIV enfant, Émilie, jeune Bretonne sans le sou, part tenter sa chance à Paris. Elle y devient préceptrice chez la comtesse Arsinoé de La Tour qui l’introduit dans les salons littéraires. Son ambition provoque la jalousie des précieuses qui manient aussi bien l’art de la conversation que la raillerie. Cette caste arrogante s’accommodera-t-elle de la modeste condition ? Emilie tient son journal, tente de se protéger des coups bas, s’impose. Trouvera-t-elle la force de quitter son vieux mari, noble et fortuné, pour suivre Ronan, l’homme qu’elle aime, un poète libre et pauvre ?Je ne suis pas très friande de romans historiques mais le résumé de celui-ci me faisait envie !
A la mort de son père, Émilie doit quitter sa Bretagne natale pour devenir préceptrice chez les La Tour. Elle rêve de faire partie des précieuses qui rendent visite à la maîtresse de maison. Elle admire leur audace lorsqu'elles commentent l'actualité politique ou s'amusent du langage.
Dès les premières lignes, j'ai été séduite par la plume de l'auteur. Elle est soignée, très agréable à lire et nous plonge avec délice dans la France du 17ème siècle. Là, nous rencontrons Émilie Le Guilvinec à laquelle nous nous attachons très rapidement. Nous découvrons en même temps qu'elle la haute bourgeoisie et ses secrets.
Émilie est touchante par sa fraicheur et sa naïveté. Cependant ce dernier trait de caractère est parfois un peu trop prononcé. On aimerait qu’Émilie grandisse un peu plus et fasse ses propres choix plutôt que de suivre la norme de ses amies les précieuses.
Les événements qui bousculent l'existence de notre héroïne nous captivent: Drame et sentiments sont au rendez-vous. Les rebondissements et retournements de situations sont nombreux et nous surprennent jusqu’au dénouement. Au fil des pages, on rencontre avec plaisir quelques écrivains célèbres de l'époque.
L'intrigue est ralentie par quelques longueurs rappelant le contexte historique. Moi qui n'y connais rien en histoire, j'avoue avoir été perdue par toutes ces références. De plus, j'ai beaucoup confondu les noms des personnages secondaires tant ils sont nombreux et leurs surnoms ne facilitent pas leur reconnaissance. Une page récapitulative des personnages en début d'ouvrage aurait été pratique. Malgré tout, mon incompréhension du contexte n'a gêné en rien ma lecture, cela m'a seulement ennuyée parfois.
Comme j'ai eu du mal à différencier les protagonistes, je n'ai pu vraiment les apprécié.
J'aurai aimé en savoir plus sur Madame de La Tour et sa relation avec la famille d’Émilie.
Pour conclure, ce premier tome de la saga Le temps des femmes est très agréable à lire grâce à la plume de son auteur. L'intrigue nous captive tant les rebondissements sont nombreux et variés.
Pour ma part, j'aime beaucoup les romans historiques alors celui ci me plaira surement :) très belle chronique !
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