lundi, avril 02, 2012

1Q84, tome 3 : Octobre-Décembre de Haruki Murakami

4ème de couverture:
Ils ne le savaient pas alors, mais c'était là l'unique lieu parfait en ce monde. Un lieu totalement isolé et le seul pourtant à n'être pas aux couleurs de la solitude.
Le livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d'Ushikawa.
Et pose d'autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte ? La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ?
Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls...
/!\Présence de spoilers/!\

Dès que ma médiathèque l'a eu en sa possession, je me suis ruée sur ce troisième tome - avant que quelqu'un d'autre ne le prenne. J'avais vraiment hâte de connaitre la suite des aventures de Aomamé et Tengo et de découvrir les mystères de l’année 1Q84.

Jusqu'alors nous n'avions que les points de vue de nos deux personnages principaux, Tengo et Aomamé. Dans ce tome, un troisième narrateur fait son apparition. Il s'agit d'Ushikawa, un homme entre deux âges engagés par les Précurseurs afin d’enquêter sur le meurtre de leur leader et en particulier sur Aomamé, coupable de l'assassinat. Il m'a fallut un peu de temps pour m'en souvenir mais cet étrange personnage est apparu pour la première fois dans le tome 2. Se faisant passer pour le directeur d'une association, il avait rencontré Tengo.

Les deux premiers tomes étant sortis simultanément, j'avais pu les lire pratiquement à la suite. Cette fois le délais d'attente était plus long, j'avais donc oublié certains éléments de l'intrigue et il m'a fallut plus de temps pour m'immerger complétement dans le récit. Heureusement, Murakami nous redonne discrètement les informations que l'on a besoin au moment propice.
Le début de ce tome m'a paru beaucoup plus lent que les précédents. Même si les protagonistes vivent désormais dans un monde étrange et incohérent, une certaine routine s'installe et dans la première partie du livre peu de faits notoires sont remarquables. Aomamé reste cachée dans l'appartement mis à sa disposition par la vieille dame et Tengo navigue entre chez lui et l’hôpital où a été admis son père.

Ushikawa enquêtant sur Aomamé, ils ressassent des éléments que nous connaissons déjà et ne nous apportent que très peu d'informations nouvelles. Bien que singulier, je me suis très vite habituée à ce personnage. Nouvellement arrivé, il occupe quand même un place importante dans le récit en tant que narrateur et en quelque sorte connecteur entre Tengo et Aomamé.

Tout se précipite dans la seconde moitié du roman. Certains événements m'ont réellement bouleversés. En effet, grâce à cette routine dont je parlais précédemment, on s'attache énormément aux personnages. On vit avec eux, s'inquiète et tremble pour eux. C'est véritablement un déchirement lorsqu'il faut tourner la dernière page de 1Q84. Mais j'ose espérer que Murakami écrira une suite...

Le roman terminé, beaucoup de questions restent en suspens. En cela, il n'y a rien de surprenant, venant de Murakami c'est un fait habituel. Et même s'il écrit une suite, il se peut que ces questions ne soient jamais résolus. C'est au lecteur de répondre comme il lui convient à ces interrogations. Certaines réponses sont légèrement sous-entendus.
Dans ce troisième tome, le style de l'auteur est moins poétique mais plus épuré. Il reste très agréable à lire et hypnotique.

Même si ce tome 3 offre un dénouement parfait à cette trilogie, il est en dessous des précédents: L'intrigue est plus lente et le style moins élaboré. Néanmoins, c'est avec plaisir que nous retrouvons Tengo et Aomamé et faisons la connaissance d'Ushikawa. La plume de Murakami reste agréable et captivante.

2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup entendu parler de cette série !

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  2. C'est une trilogie que j'ai aussi beaucoup appréciée. J'aimais déjà la plume de Murakami mais là je trouve l'histoire complexe et pourtant haletante bien que le rythme soit assez lent : un paradoxe !

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