dimanche, juin 26, 2011

Robert des noms propres de Amélie Nothomb


4ème de couverture:
Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin.
Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort.
J'avais envie d'un livre court et facile à lire. J'ai opté pour un Nothomb: une valeur sure !
Tout le long de notre lecture,on se demande pourquoi ce titre mais également pourquoi ce résumé qui ne correspond pas du tout à l'histoire ! Il faut attendre les dernières pages pour mettre fin à ce questionnement.

Le début est in media res, très vite on est happé par l'histoire. On rencontre Lucette, 19 ans mariée à Fabien et enceinte de huit mois. Son entourage la désigne comme une folle mais très vite celle qu'on pensait être le personnage principal, se suicide et c'est donc sa fille née avant cet événement tragique que nous suivons dans ce roman.

Comme beaucoup de héros Nothombien, elle porte un nom à coucher dehors, imprononçable et désagréable à l'oreille: Plectrude. Accueillie par son oncle et sa tante, elle ne sait rien de ses géniteurs. Clémence, l'élève comme sa propre fille et la vénère. En effet, la petite Plectrude est doté d'immenses yeux qui suscite la fascination chez les uns et le malaise chez les autres. Un destin hors du commun semble tout tracé pour elle. Je ne l'ai pas trouvé particulièrement attachante. Elle ressemble aux autres petites filles héroïne des romans d'Amélie et donc à Amélie elle-même lorsqu'elle avait son âge.Elle voit l'enfance comme le meilleur moment de la vie et elle redoute l'adolescence car à partir de ce stade de développement pour elle, tout n'est que décadence.

On suit l'héroïne de sa naissance à l'âge adulte. A part le début et la fin, l'histoire ne m'a pas franchement emballée. Rien de nouveau comparé aux autres romans de l'auteure. Les thèmes de l'enfance des petites filles et de l'anorexie sont abordés comme dans la plupart de ses romans.
Le cynisme et l'humour noir habituels de l'auteure sont quasiment absents. Pas de répliques ou réflexions cinglantes qui nous font sourire. C'est le récit d'une vie qui oscille entre conte de fée et descente aux enfers. Après avoir refermé ce livre, j'ai appris qu'il avait été inspiré par la vie de la chanteuse française Robert que je ne connaissais pas du tout. D'après mon ami Wikipedia , les deux femmes sont amies et Amélie a écrit des textes pour la chanteuse.

Le dénouement m'a particulièrement troublé puisque que l'auteure elle-même apparait en tant que personnage ! Maintenant que je sais que Robert existe et qu'elle est son amie, je comprends mieux mais cette fin me laisse tout de même un sentiment de malaise.
Le style est plus simple que dans ses autres romans. Pas de vocabulaire compliqué, on lui connait une écriture beaucoup plus élaborée. J'ai beau ne pas aimé lorsqu'elle intègre au récit des mots dont j'ignorais jusque là l'existence, c'est une des caractéristique de sa plume et je suis un peu déçue quand elle ne m'apprend pas de nouveau mot. Par contre, j'ai beaucoup aimé la romance entre Plectrude et Mathieu, encore plus touchante lorsqu'on retrouve le nom de celui-ci dans la biographie de la chanteuse.

Ce livre n'est pas mauvais mais ce n'est pas le meilleur de l'auteure. Il est très court et se lit très rapidement. L'histoire manque d'originalité à part l'incipit et le dénouement qui rattrape le reste même s'ils sont troublants voir choquants. Avec le recul et l'idée que ce roman est en réalité une biographie romancé, je ne l'apprécie que davantage.
Quant à moi, il ne me reste plus que trois livres de l'écrivain et à découvrir la chanteuse Robert ainsi que ses titres écrits par Amélie.

2 commentaires:

  1. Tiens moi aussi il m'en reste 3 à lire (après celui que je lis maintenant). C'est vrai que celui-ci n'est pas le meilleur. Je n'avais pas trop aimé la fin.

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