Au sud de l’Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d’une voie ferrée… Ninny, fringante octogénaire, se souvient et raconte à Evelyn, une femme au foyer à l’existence monotone, les incroyables histoires incroyables de la petite ville de Whistle Stop. Grâce à l’adorable vieille dame, Evelyn qui vit très mal l’approche de la cinquantaine, va peu à peu s’affirmer et reprendre goût à la vie. Une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine de saveur et d’humour.Après La couleur des sentiments, je ne change pas beaucoup de contexte avec Beignets de tomates vertes.
En effet, la majeur partie de l'histoire se déroule en Alabama, état voisin du Mississippi et la ségrégation raciale est au cœur de ce roman.
A chaque chapitre, on change de point de vue mais aussi d'époque. Dans les années 80, Ninny Threadgoode qui réside pour quelques temps à la maison de retraite de Rose Terrace, raconte à Evelyn Couch, quand elle vient rendre visite à sa belle-mère, ses anecdotes sur la ville de Whistle Stop.
En plus de ses anecdotes, nous avons un regard direct sur la vie des habitants de cette petite ville, des années 30 jusqu'aux années 80. Nous suivons plus particulièrement Ruth et Idgie qui ont tenu un café à Whistle Stop pendant de longues années. Ce café a été le lieux de prédilection de toutes la ville pour se retrouver autour d'un bon repas cuisiné par Sipsey dont ses fameux beignets de tomates vertes.
Par la porte de derrière, Idgie donnait également à manger aux vagabonds et aux gens de couleurs qui n'avaient pas le droit de rentrer dans le café. Ce café était un refuge pour tout le monde.
En plus de la ségrégation raciale, Beignets de tomates vertes abordent de nombreux thèmes importants tels que l'homosexualité et le féminisme. Malgré cela, le ton reste léger et l'humour est omniprésent.
J'ai eu du mal au début à m'habituer aux changements d'époques et j'ai souvent mélangé les nombreux personnages du roman. Il m'a fallut parfois revenir en arrière pour me souvenir qui était qui. Le début m'a alors plutôt ennuyé mais c'est au fur et à mesure que je me suis attachée aux personnages que j'ai commencé à apprécier l'histoire.
J'ai particulièrement aimé Evelyn qui évolue énormément du début à la fin. On fait sa connaissance alors qu'elle a perdu le gout de la vie et compense avec le gout des aliments. De nombreuses peurs l'ont empêché de vivre la première moitié de sa vie. Grâce à Ninny, elle se rend compte du temps qu'il lui reste à vivre et elle compte bien en profité. J'ai beaucoup ri lors du passage où elle se révolte dans sa tête grâce à son alter ego Towanda...
J'ai bien aimé également le personnage de Idgie. Garçon manqué, elle fait les quatre cent coups mais a le cœur sur la main. J'aurai aimé que sa relation avec Ruth atypique pour l'époque soit plus développé par l'auteur.
Fannie Flag nous transporte dans l'Amérique des années 30 avec brio. On a l'impression d'y être et de sentir la cuisine de l'époque. Les personnages sont hauts en couleurs et très attachants. Un roman très agréable à lire dont je regarderais bientôt l'adaptation cinématographique...
J'avais adoré la couleur des sentiments alors pourquoi pas ?! Ta chronique me donne bien envie de le découvrir malgré les multiples sauts dans le temps
RépondreSupprimerIl me semble que j'en avait déjà entendu parler, mais très vaguement. En tout cas, ta critique me donne bien envie de me laisser tenter :)
RépondreSupprimerBonsoir, pareil, je n'ai pas le roman mais que le film est bien! Bonne soirée.
RépondreSupprimer