Le passé– tel qu'il était peut-être – fait surgir sur le miroir l'ombre d'un présent – différent de ce qu'il fut ?
Un événement éditorial sans précédent
Une oeuvre hypnotique et troublante
Un roman d'aventures
Une histoire d'amour
Deux êtres unis par un pacte secret
Dans le monde bien réel de 1984 et dans celui dangereusement séduisant de 1Q84 va se nouer le destin de Tengo et d'Aomamé...
Haruki Murakami est un de ces auteurs dont j’achèterai le livre les yeux fermés: J'ai été rarement déçu ! Cela faisait un moment que je mettais plongé dans un de ses romans aussi lorsque Priceminster a proposé 1Q84 dans le cadre de l'opération Les Matchs de la Rentrée Littéraire, j'ai sauté sur l'occasion ! Je l'ai remercie donc pour cette découverte.
La quatrième de couverture dévoile peu de chose sur le roman, on ne sait à quoi à s'attendre et au contraire certains résumés en disent beaucoup trop.
Nous suivons en parallèle deux personnages qui à première vue n'ont rien en commun. D'un côté, il y a Aomamé, jeune femme de 29ans professeur d'arts martiaux. De l'autre, Tengo, 29ans également, professeur de mathématique et rédacteur d'articles pour des revues littéraires.
Les chapitres alternent selon ces deux points de vue. Au début, on ne comprend pas où l'auteur veut en venir, il décrit avec de nombreux détails des scènes d'apparences plutôt banales:
Aomamé coincée dans un taxi par les embouteillages, Tengo qui parle littérature avec un éditeur.
Pourtant, la plume de l'auteur nous hypnotise et l'apparente insignifiance de ces scènes nous intrigue et nous donne envie de poursuivre la lecture.
Murakami glisse au fur et à mesure du récit des informations sur les deux personnages principaux: leurs situations actuelles, leurs passés... Discrètement, des liens se font entre Aomamé et Tengo. Certains détails nous interpellent et on se rend compte qu'ils ne sont pas si différents l'un de l'autre.
Ils sont tous deux singuliers mais surtout très attachants. Tous deux ont leur part d'ombre. Aomamé fait disparaitre des hommes qui font subir des violences conjugales à leurs femmes et Tengo récrit une histoire qui n'est pas de lui.
On retrouve avec plaisir la plume de Murakami, poètique mais parfois cru. Les digressions sont nombreuses mais pas si inutiles que ça... Cela créé une atmosphère pesante et mystérieuse où se mêle réalité et monde fantastique. A la fin du roman, on en sait bien sur plus mais le mystère reste intact et les questions sont nombreuses. Malgré son épaisseur (534pages), ce livre nous semble bien trop court. On avale chaque page avec avidité et une fois notre festin terminé, on a qu'une seule envie dévorer le deuxième tome.
Vous l'aurez compris, j'ai littéralement adoré le premier opus de 1Q84. Les personnages par leurs singularités et leurs richesses m'ont ému et il a été difficile de m'en séparé. Le style de Murakami m'a encore une fois conquise. La multitude de détails sans importance manifeste peuvent rebuter certains mais personnellement c'est une des particularité de l'auteur que j'aime.