dimanche, juin 23, 2013

La vie sexuelle des cannibales de J. Maarten Troost

4ème de couverture:
Enfin la vraie vie! Sylvia et Maarten s’installent pour deux ans dans un atoll paradisiaque du Pacifique Sud. Mais la réalité les rattrape bien vite. Leur maison est un taudis, l’électricité et l’eau potable manquent cruellement, la mer turquoise se révèle polluée. Sans parler des fonctionnaires tatillons, des voisins aux facultés altérées par l’abus de substances variées… Rien n’est plus drôle que le récit d’un voyage raté. J. Maarten Troost nous révèle avec un humour corrosif l’envers des cartes postales. 
J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio, j'ai postulé car son titre et son résumé m'intriguaient. Finalement, cet ouvrage ne correspond pas du tout à ce que j'imaginais. Je n'ai toujours pas compris pourquoi ce titre a été choisi et alors que je croyais avoir affaire à une fiction humoristique, il s'agit en fait du récit d'un vrai voyage dans le pacifique Sud. En effet, l'auteur raconte deux années passées dans les kiribati avec sa femme Sylvia. Il décrit les mœurs particulières de la population, la beauté des paysages mais aussi l'envers du décor c'est-à-dire le manque d'hygiène, de nourriture, d'eau....

J'ai donc d'abord été plutôt déçu de ne pas trouver dans ce livre ce que j'attendais. De plus, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Le style m'a paru aux premiers abords ennuyeux et lent. Je suis passée vite sur certains passages qui m'ennuyaient profondément. Il m'est arrivé de sourire à plusieurs reprises aux sarcasmes de l'auteur mais La vie sexuelle des cannibales est loin d'être humoristique, il s'agit plutôt d'un récit autobiographique.

J'ai finalement commencé à apprécié ce livre après quelques chapitres. Le style de l'auteur devient plus agréable à lire, comme je le disais plus haut, il nous fait souvent sourire et découvrir les kiribati m'a intéressé. Comme beaucoup, je ne connaissais pas du tout cet endroit avant de lire ce livre. C'est sur une île minuscule que l'auteur et sa femme ont séjourné, tellement petite que peu de livre et de carte géographique la mentionne. Malgré tout, Maarten Troost parvient à nous captiver. On découvre en même temps que lui les lieux avec nos yeux d'occidentaux, ont sourit à l'évocation de ses (nombreuses) mésaventures et ont prend plaisir à apprendre au fur et à mesure de nouvelles informations sur cette île.

On finit par s'attacher au kiribati mais aussi à l'auteur à force de le suivre au quotidien. Sa femme, elle, reste en retrait dans son récit, les autres personnages également. J'ai d'ailleurs eu du mal à me repérer parmi tous les personnages secondaires qui font que très peu d'apparition. Le nom des habitants de l'île sont difficiles à retenir et je ne me souvenais plus à chaque fois si la personne était originaire de l'île ou de l’extérieur.

Pour conclure, après une entrée en matière décevante, j'ai passé un agréable moment à lire La vie sexuelle des cannibales. La plume de l'auteur est appréciable et travaillée et j'ai beaucoup aimé découvrir la vie sur une île du pacifique sud, pas aussi paradisiaque que l'on peut penser.

dimanche, juin 16, 2013

Struck : Comment foudroyer sa réputation en un éclair de Chris Colfer


4ème de couverture:


Clover, c'est l'enfer sur terre. Et c'est dans cette ville perdue au milieu de nulle part que Carson est coincé avec sa mère, une déglinguée sous médocs. Il n'a qu'une chose en tête : s'échapper de là au plus vite pour l'université de Northwestern, et commencer une brillante carrière de journaliste. Seulement, pour y être admis, il doit créer un magazine littéraire.
Vaste entreprise que de motiver ses camarades qui ne s'intéressent qu'à l'écriture de textos ! Une seule solution pour les impliquer dans le projet : le chantage. Qu'arriverait-il si le beau gosse du lycée apprenait que sa petite copine pom-pom girl couché avec le coach dans son dos ? Ou que la première de la classe n'hésite pas à envoyer des photos d'elle nue à n'importe qui sur Internet ? Mais à force de jouer les corbeaux, Carson risque de se brûler les ailes...

Ceux qui suivent un peu le blog savent que je suis une grande fan de la série Glee, alors lorsque j'ai appris que l'un des acteurs avait écrit un livre (en fait il en a écrit deux), il fallait absolument que je le lise. Ce livre, Struck, a été rédigé après le film du même nom dont le scénario a été écrit également par Chris Colfer.

L'histoire est donc la même que le film sauf que ce roman est le journal intime du héros de celle-ci. Il s'agit de Carson Philips, élève de terminale au lycée de Clover. Il rêve de devenir le rédacteur en chef du magazine New Yorker et pour cela il doit intégrer l'université de Northwestern. Pour augmenter ses chances d'admission à cette université, il veut créer un magazine littéraire dans son lycée et faire participer ses camarades à celui-ci. Le problème est que Carson n'a pas une très bonne réputation, il est souvent moqué, humilié et il se sent différent, plus intelligent que les autres lycéens. Il va alors utiliser le chantage pour arriver à ses fins...

Carlson est plutôt arrogant, il est convaincu d'être meilleur et plus intelligent que les autres. Il est très sarcastique et a beaucoup d'humour. Ses réflexions font mouche et m'ont beaucoup fait rire. Malgré son cynisme et son égocentrisme, il est plutôt attachant. Plus on avance dans l'intrigue, plus on apprend ce qui se cache sous la carapace de Carlson. On découvre alors sa situation familial difficile: sa mère est tombée dans l'alcoolisme après que le père de Carlson les a abandonné et sa grand-mère souffre de la maladie d’Alzheimer. J'ai trouvé sa famille très clichée: le père qui s'en va, la mère alcoolique et le fils qui essaye de survivre au lycée. D'ailleurs le lycée lui-même est plein de stéréotypes: La pom-pom girl qui sort avec le sportif, le couple d'homosexuel, la gothique.... On découvre en même temps que Carlson que même les lycéens les plus populaires de Clover High ont des secrets, des blessures et sont fragiles.

Le style de l'auteur m'a paru bien trop simple, évidemment il est adapté à des adolescents mais j'ai déjà lu des romans YA mieux écrit. L'intrigue n'est pas assez développé, elle est trop superficielle et on ne reste qu'en surface. C'est dommage car il y avait du potentiel pour écrire un bon roman. Ce livre se lit très rapidement, il m'a fallu à peine une journée pour le terminer. Il est écrit assez gros, espacé et les écritures sont centrés en milieu de page... La fin m'a beaucoup surprise, elle m'a choquée je dois dire. Je ne m'attendais pas du tout à ça et je n'ai pas vraiment compris pourquoi ce dénouement. J'espère que le film m'éclairera sur cette fin surprenante qui m'a tout de même fait réfléchir.

Pour résumé, je suis plutôt déçu. Struck ne se démarque pas des autres romans pour ados sur le lycée: on y retrouve les mêmes stéréotypes. Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié le personnage de Carlson. Ces sarcasmes drôles et intelligent m'ont beaucoup fait rire. Son évolution progressive au fil du roman m'a touchée. Le dénouement de ce livre m'a surprise et un peu choquée.

samedi, juin 15, 2013

Anna Karénine de Léon Tolstoï

4ème de couverture:
En gare de Moscou, deux jeunes gens s'aiment au premier regard. Femme d'un haut fonctionnaire, ornement de la société tsariste de son temps, Anna Karénine éblouit le frivole comte Wronsky par sa grâce, son élégance et sa gaieté. À ce bonheur, à cette passion réciproque porteuse de scandale et de destruction, ils ne résistent pas longtemps.
En écho à cette tragédie programmée, on entend toute l'âme d'un peuple et les premiers craquements de l'empire russe en train de se lézarder. L'inoubliable Anna Karénine, c'est l'apogée du génie littéraire de l'auteur de Guerre et paix.
Cela faisait longtemps que je voulais découvrir Anna Karénine mais vu son épaisseur j'ai préféré attendre d'être en vacances pour le lire.

A ma grande surprise, je suis rentrée très facilement dans l'histoire. L'écriture de Léon Tolstoï est très simple, très accessible, sans aucune fioriture. Les chapitres très brefs sont vraiment agréables à lire. On se laisse facilement entrainer dans cette Russie du 19ème siècle et on fait peu à peu connaissance avec les nombreux personnages du roman. Il faut un peu de temps pour se familiariser avec chacun d'entre eux et surtout avec leur nom. De plus, chacun à plusieurs noms de familles et surnoms. J'ai eu peur de m'y perdre mais finalement j'ai réussi à capter les différents noms des personnages principaux. La fameuse Anna n'apparait pas dans les premiers chapitres, il faut attendre un peu pour la voir enfin. Comme le titre du roman porte son nom, on la guette à chaque instant jusqu'à cette première apparition. Au vu de ce titre, j'ai été étonné de remarquer qu'elle n'est pas, en fait le personnage principal.
En effet, le point de vue alterne entre plusieurs personnages notamment Anna, Wronsky, Karénine, Kitty et Lévine. Ce grand roman oppose finalement deux couples: Lévine et Kitty, un ménage honnête à Wronsky et Anna un couple né de l'adultère.

Je ne me suis pas du tout attachée à Anna, je lui en ai voulu de faire autant souffrir son entourage en particulier son mari, Alexis Alexandrovitch qui lui m'a plu. Malgré sa froideur, j'ai admiré la droiture irréprochable de cet homme tout comme celle du personnage de Lévine qui est un de mes préférés. J'ai adoré suivre la romance de celui-ci avec Kitty. Et j'ai été touché par l'innocence de celle-ci. Lévine et Kitty est incontestablement mon couple préféré. J'ai suivi avec passion leur histoire, j'ai été heureuse, j'ai tremblé pour eux. Le couple formé par Anna et Wronsky m'a tout de même intéressé. J'ai aimé suivre la progression de leur passion jusqu'à la désillusion et le drame.

On suit tous ces personnages jour après jour, on se sent alors très proche d'eux. Tolstoï décrit si finement leur psychologie que l'on a l'impression de les connaitre. De plus, vu le nombre de pages, il devient difficile à la fin de quitter tous ces personnages qui nous sont devenus si familiers. La première partie du roman se lit plus vite que la deuxième. En effet, le milieu est ralenti par quelques longueurs qui m'ont parfois ennuyée. Tolstoï s'attarde sur des réflexions sur l'agriculture, l'économie et la politique ce qui ne m'a pas spécialement intéressée. De plus, je ne m'y connais pas vraiment sur la Russie. Par contre, j'ai bien aimé ses réflexions sur la religion et notamment la recherche de sens de la vie et de foi de Lévine.
J'ai été un peu surprise que Tolstoï finisse son livre de cette manière, j'aurai aimé qu'il continue, en savoir un peu plus sur l'avenir de Wronsky... J'ai eu l'impression avec ce dénouement qu'il manquait une partie.

Pour conclure, j'ai été séduite par cette histoire mais surtout par ces personnages dont j'ai aimé suivre l'existence et que j'ai eu du mal à quitter à la fin. Malgré quelques longueurs, Anna Karénine est très agréable à lire.

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