vendredi, août 31, 2012

Oscar et la dame rose de Eric-Emmanuel Schmitt

4ème de couverture:
Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans. Elles ont été retrouvées par Maorie Rose, la dame rose qui vient lui rendre visite à l'hôpital pour enfants. Elles décrivent douze jours de la vie d'Oscar, douze jours cocasses et poétiques, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants. Ces douze jours seront peut-être les douze derniers. Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un très fort lien d'amour, ces douze jours deviendront légende.
Voila plusieurs jours que je n'avais pas lu, pour m'y remettre j'avais besoin d'un livre court. Celui-ci est dans ma PAL depuis un bon moment: on me l'avait offert et j'avais peur que cela soit trop larmoyant.

Suite au conseil de Mamie Rose, une vieille dame qui vient lui rendre visite à l’hôpital, Oscar écrit à Dieu pendant les douze jours qu'il lui reste à vivre - Oscar étant atteint de leucémie.

Ce court roman nous présente donc les lettres écrites par Oscar à Dieu. Les premières pages m'ont surprises par leur ton: Oscar ne s'apitoie pas du tout sur son sort. Il reste un enfant de dix ans comme les autres qui veut découvrir la vie et profiter de ses derniers jours. Il est très mature et aimerait qu'on lui dise la vérité sur sa maladie, que l'on n'est pas pitié de lui. C'est pour cela qu'il se lie d'amitié avec Mamie Rose qui n'évite pas les sujets qui fâche et lui parle franchement.

Malgré la brièveté du roman, on a largement le temps de s'attacher aux personnages que ce soit Mamie Rose mais surtout Oscar. Les personnages secondaires, en particulier les autres enfants de l’hôpital, sont aussi touchants. L'auteur aborde parfaitement le sujet de la maladie sans tomber dans le pathos, il ose même ajouter une bonne dose d'humour. Le style est simple, agréable et facile à lire. La fin, prévisible bien sur, ne m'a pas autant émue que certains.

A travers ce livre, Eric-Emmanuel Schmitt nous donne une belle leçon de vie. Malgré le thème aborder il nous fait beaucoup sourire grâce à ses personnages touchants et hauts en couleur. Une bonne lecture pour moi mais pas un coup de coeur.

mardi, août 14, 2012

Raison et sentiments de Jane Austen

4ème de couverture:
En amour, comme en tout, rien n’a changé depuis le XIXè siècle de Lady Jane. Si la fougeuse Marianne s’abandonne à une passion qui menace de lui brûler les ailes, la sage Elinor prend le risque de perdre l’amour à force de tempérance. Raison et sentiments : impossible équation? Les deux jeunes femmes devront apprendre de leurs vacillements. Pour le meilleur et pour le pire.
J'avais beaucoup aimé Orgueil et Préjugés de Jane Austen ainsi que Lady Susan et je ne voulais pas m'arrêter là dans la découverte de cet auteur. Raison et sentiments me faisait particulièrement envie, de plus j'ai complétement craqué pour les nouvelles couvertures de chez 10/18 (j'aurais dû attendre avant d'acheter O&P).

A la mort de leur père, Marianne et Elinor Dashwood doivent emménager avec leur mère dans un petit cottage pour laisser leur demeure à leur demi-frère et sa femme. La distance va alors séparer Elinor de l'homme pour lequel elle éprouve de l'affection, qui n'est autre que le frère de sa belle-sœur. Marianne quant à elle devient passionnément amoureuse de Mr. Willoughby, gentleman qui lui porte secours lorsqu'elle tombe près de sa nouvelle maison.

Au commencement, j'ai eu quelques difficultés avec le style que j'ai trouvé plus complexe que dans Orgueil et Préjugés. Le début m'a semblé également plus lent. Une fois habitué, on rentre très facilement dans l'histoire et la lecture devient plus fluide. Les premières impressions passées, j'ai trouvé la plume de Jane Austen très agréable à lire avec peu de descriptions et des dialogues justement dosés. Son ironie est toujours présente à travers son écriture mais aussi au travers de ses personnages.

Ceux-ci ne m'ont pas autant plus que dans Orgueil et Préjugés. Je ne me suis pas vraiment attachée aux héroïnes. Leur psychologie est pour moi, moins développé que dans l'autre roman. Marianne ressemble beaucoup à sa mère, qui quand un drame ou un bonheur survient, se sent obliger d'exagérer ses émotions. Elle passe de l’extrême gaieté à la dépression sans juste milieu. De ce point de vue, Elinor est son opposé. Elle dissimule toujours ses émotions pour ne pas inquiéter ses proches et agit toujours avec raison ce qui lui vaut des reproches de sa sœur. Du côté féminin, Lucy Steele est surement un des personnages que j'ai préféré. Non pour ses qualités mais parce que j'ai adoré la détesté. J'ai trouvé que c'était un des personnages les plus aboutit du roman. Opportuniste, à l'aide de flatterie mais sans aucune éducation, elle arrive toujours à ses fins et se fait un plaisir de tourmenter ses rivales...
Les hommes sont beaucoup plus effacés dans ce roman. Et non, on ne rencontre pas de Mr Darcy.
Les personnages masculins nous sont connus essentiellement grâce à leur relation avec les sœurs Dashwood et les sentiments (positifs ou négatifs) qu'elles éprouvent pour eux.
Seul le colonel Brandon se démarque par sa réserve, son sens de l'honneur et son affection pour la famille Dashwood.

L'intrigue m'a beaucoup plu et m'a tenu en haleine du début à la fin. Jane Austen manie habilement le suspens, puisque jusqu'au dénouement, on ne sait quel va être le sort des sœurs Dashwood: Vont-elles faire un mariage heureux? Vont-elle finir vieilles filles ou mariés à des hommes qu'elles n'aiment pas?
On retrouve dans Raisons et sentiments les mêmes thèmes que dans les autres œuvres de Jane Austen: L'amour, le mariage, l'argent, la condition féminine. Ces thèmes restent d'actualité et le comportement des personnages n'est pas si différent du notre malgré les siècles qui nous séparent.

Je n'ai pas autant aimé Raison et sentiments qu'Orgueil et préjugés en particulier parce que je ne me suis pas autant attachée aux personnages. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai été séduite par la plume de l'auteur et l'intrigue m'a tellement captivé que parfois, j'ai eu du mal à m'arrêter de lire.

dimanche, août 05, 2012

Coup de gigot et autres histoire à faire peur de Roald Dahl

4ème de couverture:
Qui pourrait croire que derrière cette paisible ménagère, si tendre et si attentionnée avec son mari, se cache une terrible meurtrière ? Et cette logeuse débordante d'amabilité et de gentillesse, comment ne pas lui faire confiance ? Mais attention ! Les apparences sont parfois trompeuses... Voici quatre histoires à l'humour plutôt macabre dont la lecture vous fera frémir !
Rires et grincements de dents... Roald Dahl est un maître incontesté dans l'art du suspense et du frisson. Emotions assurées !
Je cherchais une lecture courte et rapide. Mon choix s'est finalement porté sur ce livre. Cela faisait longtemps que j’avais lu Roald Dahl. Je garde particulièrement un bon souvenir de Charlie et la chocolaterie et de Sacrées sorcières.

Ce recueil est composé de quatre nouvelles: Coup de gigot, Tous les chemins mènent au ciel, La logeuse et William et Mary. Il est édité dans une collection pour la jeunesse mais s'adresse tout aussi bien aux adultes. D'ailleurs je pense que certaines nouvelles sont un peu complexe pour les plus jeunes.
En effet, leurs chutes ne sont pas explicites, elles sont seulement sous-entendus mais c'est justement ce qui confère leur aspect angoissant à ces nouvelles.
Ces histoires sont un peu différentes des autres romans de l'auteur. Le style est moins enfantin, moins naïf.

Toutes les quatre mettent en avant des femmes sans histoires, plutôt banale, des ménagères qui accomplissent parfaitement leur devoir d'épouses et ne se plaignent jamais. Cependant l'auteur veut nous mettre en garde: il faut se méfier des apparences. Qui sait de quoi sont capables ces femmes ?
Certaines nouvelles sont tout bonnement jouissives: après s'être tut pendant de longues années, les femmes ont leur revanche sur leur mari.
Mention spécial pour Coup de gigot qui bien que prévisible est à la fois drôle et cruelle. L'héroïne se moque franchement des hommes et en particulier de policiers.

Le style de l'auteur est très simple mais vraiment efficace. Ces nouvelles se lisent très facilement et rapidement mais surtout avec plaisir !

Charlotte Isabel Hansen de Tore Renberg

4ème de couverture:
Jarle Klepp, vingt-quatre ans, mène la vie insouciante d'un étudiant. Il a une exubérante maîtresse et de nombreux compagnons de beuverie chaque fin de semaine. Mais voici qu'à la suite d'un test ADN il se découvre père d'une enfant de sept ans, conçue lors d'une soirée très arrosée, à son lycée, quand il avait seize ans. Une catastrophe arrivant rarement seule, la mère, dont il se souvient à peine, lui envoie Charlotte Isabel pour une semaine, afin que celle-ci fasse enfin la connaissance de son papa. Ou comment une gamine de sept ans va amener pas mal d'adultes à grandir enfin !
Le résumé de ce livre me faisait bien envie. De plus, charlotte Isabel Hansen fait partie du prix des lecteurs sélection 2012 du livre de poche ce qui m'a semblé prometteur. Purge de Sofia Oksanen que j'ai adoré fait également partie de cette sélection.

Jarle Klepp est étudiant en littérature à Bergen (Norvège) où il s'intéresse plus particulièrement à l’œuvre de Proust. Malgré son côté premier de la classe, Jarle n'oublie pas de s'amuser avec ses amis de fac.
Un jour, il reçoit une lettre lui apprenant qu'il est père d'une fillette maintenant âgée de sept et que celle-ci va venir passer une semaine chez lui.

Il est difficile de parler des livres qui nous ont plus et c'est le cas de celui-ci. Je l'ai aimé dès les premières pages. Le style de l'auteur est très agréable à lire et ne nous ennuie pas une seule seconde. Tore Renberg captive son lecteur en laissant planer le mystère dès le début: Le silence qui règne dans la ville de son héros laisse penser qu'un drame s'est produit. Seulement Jarle ignore de quoi il s'agit puisqu'il a passé la nuit à s’alcooliser. C'est ainsi que l'on fait la connaissance de Jarle, toujours un peu en marge de la société.
Je me suis très vite attachée à lui. Son caractère est un peu contradictoire. Il est un brillant élève de l'université, ne s'attarde pas sur des futilités et se croit un peu supérieur aux autres mais en même temps il aime faire la fête et n'est pas très responsable.

L'arrivée de sa fille va justement l'obliger à grandir un peu. Charlotte ou Lotte est également très attachante. Elle n'a pas l'air perturbé par sa rencontre avec son père. Comme toutes les petites filles, elle est vive et insouciante et va très vite charmer son papa qui pourtant était plutôt irrité par l'arrivée de sa progéniture. De plus, Jarle est fière de découvrir que Charlotte est une petite fille très intelligente lui qui aime tant les études.

L'intrigue en elle-même est très simple, sans originalité mais pourtant la magie opère. On observe Jarle évoluer et on découvre peu à peu l'histoire de Charlotte. On s'est tellement attaché aux personnages que le dénouement parvient à nous faire décrocher une larme.

Je ne peux que vous conseiller Charlotte Isabel Hansen pour ses personnages attachants, ses leçons de vie et son histoire sympathique !

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