samedi, juillet 28, 2012

Le temps des femmes, tome 1 : Le Salon d'Emilie de Emmanuelle de Boysson

4ème de couverture:
Dans les tourments de la Fronde qui traumatise Louis XIV enfant, Émilie, jeune Bretonne sans le sou, part tenter sa chance à Paris. Elle y devient préceptrice chez la comtesse Arsinoé de La Tour qui l’introduit dans les salons littéraires. Son ambition provoque la jalousie des précieuses qui manient aussi bien l’art de la conversation que la raillerie. Cette caste arrogante s’accommodera-t-elle de la modeste condition ? Emilie tient son journal, tente de se protéger des coups bas, s’impose. Trouvera-t-elle la force de quitter son vieux mari, noble et fortuné, pour suivre Ronan, l’homme qu’elle aime, un poète libre et pauvre ?
Je ne suis pas très friande de romans historiques mais le résumé de celui-ci me faisait envie !

A la mort de son père, Émilie doit quitter sa Bretagne natale pour devenir préceptrice chez les La Tour. Elle rêve de faire partie des précieuses qui rendent visite à la maîtresse de maison. Elle admire leur audace lorsqu'elles commentent l'actualité politique ou s'amusent du langage.

Dès les premières lignes, j'ai été séduite par la plume de l'auteur. Elle est soignée, très agréable à lire et nous plonge avec délice dans la France du 17ème siècle. Là, nous rencontrons Émilie Le Guilvinec à laquelle nous nous attachons très rapidement. Nous découvrons en même temps qu'elle la haute bourgeoisie et ses secrets.
Émilie est touchante par sa fraicheur et sa naïveté. Cependant ce dernier trait de caractère est parfois un peu trop prononcé. On aimerait qu’Émilie grandisse un peu plus et fasse ses propres choix plutôt que de suivre la norme de ses amies les précieuses.
Les événements qui bousculent l'existence de notre héroïne nous captivent: Drame et sentiments sont au rendez-vous. Les rebondissements et retournements de situations sont nombreux et nous surprennent jusqu’au dénouement. Au fil des pages, on rencontre avec plaisir quelques écrivains célèbres de l'époque.

L'intrigue est ralentie par quelques longueurs rappelant le contexte historique. Moi qui n'y connais rien en histoire, j'avoue avoir été perdue par toutes ces références. De plus, j'ai beaucoup confondu les noms des personnages secondaires tant ils sont nombreux et leurs surnoms ne facilitent pas leur reconnaissance. Une page récapitulative des personnages en début d'ouvrage aurait été pratique. Malgré tout, mon incompréhension du contexte n'a gêné en rien ma lecture, cela  m'a seulement ennuyée parfois.
Comme j'ai eu du mal à différencier les protagonistes, je n'ai pu vraiment les apprécié.
J'aurai aimé en savoir plus sur Madame de La Tour et sa relation avec la famille d’Émilie.

Pour conclure, ce premier tome de la saga Le temps des femmes est très agréable à lire grâce à la plume de son auteur. L'intrigue nous captive tant les rebondissements sont nombreux et variés.

lundi, juillet 16, 2012

Le dernier rendez-vous de Catherine Briat

4ème de couverture:
Le dernier rendez-vous, celui qui change tout quand c’est déjà trop tard…. Pierre a atteint cet âge où l’on sait que l’on aborde l’ultime tronçon de la route. Il est seul, en sursis, malgré une volonté d’accomplissement. Sa rencontre avec Marie bouleversera une vie qu’il pensait figée à jamais. Tous deux iront alors à la rencontre de leurs désirs les plus profonds et trouveront ce qu’ils n’ont pas encore cherché.
Un dernier rendez-vous avec l’amour, avec le temps qui reste, quand on se met à rêver d’éternité. Réussir sa fin de vie, cette fin de vie qui offre le temps de partir à la conquête de l’essentiel, de transmettre avant de partir, de passer le relais à ceux qui suivent…..
Après deux romans bien épais, me voici avec un petit livre facile à lire, pour changer.

Suite au décès de sa femme Hélène, Pierre, septuagénaire se retrouve seul, sans perspective d'avenir, jusqu'au jour où il rencontre Marie qui ravive ses espoirs.

En feuilletant Le dernier rendez-vous, je me suis dit qu'il serait facile et rapide à lire. Cependant, trop de simplicité conduit à l'ennuie. Dès les premières lignes, j'ai eu du mal avec le style de l'auteur: une succession de phrases ou de demies phrases très courtes avec parfois quelques longues énumérations sans grand intérêt.
Les phrases sont collées bout à bout sans aucune fluidité, ce qui évidemment n'est pas très agréable à lire.
Je n'ai pas non plus aimé le ton de l'auteur, du genre à s'émerveiller de tout, à plonger dans la nostalgie, un brin trop rêveur à mon goût.
Le couple phare du roman voyageant énormément, j'ai souvent eu l'impression de lire un guide touristique ce qui m'a franchement agacé... Et puis, ils ne sont pas très originaux leurs voyages: Italie, Grèce, France, États-Unis...
Malgré la brièveté des chapitres, je les ai trouvé bien assez longs tant mon ennui était profond.

L'histoire en elle-même n'a pas non plus beaucoup suscité mon intérêt. Elle est banale, très prévisible. La succession des actions ne nous surprend pas.
L'auteur s'attarde sur des détails sans importance et au contraire va trop vite pour décrire des événements plus importants.
Je ne me suis pas attachée aux personnages, ils m'ont paru stéréotypés. D'un côté, l'architecte à la retraite qui s'est laissé influencé par le désir d'argent et le pouvoir et qui à la fin de sa vie se rend compte de ses erreurs. De l'autre, Marie une cinquantaine d'année, timide. J'ai souvent eu l'impression que cette dernière agissait comme une jeune fille. Leur histoire d'amour ne m'a pas convaincue, c'est plutôt deux solitudes qui se rencontre au bon moment alors qu'elles ont besoin de l'autre.

Vous l'aurez compris Le dernier rendez-vous m'a ennuyé et ne m'a donc pas plu. Ce livre a au moins le mérite de se lire vite. Certains l'apprécieront à la plage pendant les vacances !

samedi, juillet 14, 2012

La clé de l'abîme de José Carlos Somoza

4ème de couverture:
Puissant, immense, tout de verre et d'acier, le Grand Train de 7h45 vient de s'ébranler à destination de Hambourg, quand, à son bord, le modeste employé Daniel Kean distingue une flaque rouge sang aux pieds d'un passager. Pour déjouer l'attentat imminent, le jeune homme amorce le dialogue avec le kamikaze agonisant qui lui susurre quelques mots à l'oreille. Le voilà dépositaire malgré lui d'un effroyable secret : l'emplacement de la "Clé" qui pourrait détruire Dieu, détruire surtout la crainte qu'il inspire aux hommes.
Flatté, menacé ou manipulé par deux bandes rivales qui se disputent cette boîte de Pandore, Daniel s'immerge dans un univers peuplé d'ombres, traverse des ténèbres et affronte des mythes et des divinités archaïques. Tels Verne, Stevenson ou Lovecraft, José Carlos Somoza conduit ce thriller futuriste vers des terres inexplorées, des continents entourés de marais, des océans contenus dans des cercueils de verre, orchestrant l'éternelle bataille, ici magistralement renouvelée, entre les armées du bien et du mal. Un voyage hallucinant dans les méandres de la foi, du doute et de la puissance fabulatrice.
Les vacances est le moment idéal pour lire de bons gros pavés de plus de 500 pages. Avec sa couverture douce aux couleurs pastels et son résumé énigmatique, La clé de l'abîme me faisait envie même si je ne savais pas vraiment à quoi à m'attendre et que j'avais peur d'être déçue. Finalement, c'est une très bonne surprise !

Comme tout les jours, Daniel Kean part travailler dans le Grand Train où il n'est que subalterne. Mais ce jour n'est pas comme les autres et va changer le destin de Daniel: Le train présente à son bord un homme qui menace de faire sauter le train si Daniel n'écoute pas le secret qu'il doit lui léguer. Ce secret va mettre en péril la vie de Daniel et celles des siens, il va être confronter à des choses qu'il n'aurait jamais osé imaginer et va voyager sur plusieurs "continents".

La clé de l'abîme est un de ces romans difficile à résumer au vu de sa richesse. Fantastique, thriller, science-fiction voir dystopie sont les genres qui se mêlent dans ce roman, sans oublier une bonne dose de mysticisme.
Les personnages évoluent dans un monde futuriste où notre civilisation a disparu. Les hommes nés de façon naturelles sont rares, tellement, que les femmes ont oublié qu'elles pouvaient porter la vie. Les nouveaux nés sont créés grâce au progrès de la science, certains par clonage. Les différences entre les deux sexes sont presque inexistantes et la mode vestimentaire est assez particulière, certains individus se promènent même nus sans que cela ne gène qui que ce soit.
La population se divise entre croyants et non croyants. Leur livre sacré s'appelle toujours La Bible mais son contenu est bien différent de la notre.

A travers ce livre, José Carlos Somoza veut amorcer une réflexion sur les religions plus particulièrement sur la croyance aveugle en un livre sacré. Dans la clé de l’abîme, La Bible est divisé en quatorze chapitres et il existe des croyants spécialisés pour chacun d'entre eux. Pour certains, le livre sacré décrit la réalité tel qu'elle est, pour d'autres, il s'agit de métaphores.

Les protagonistes sont tous très différents mais ont pour pour points communs d'être des créatures bien singulières. Il y a notamment Maya, une jeune fille aveugle mais non moins dangereuse, Darby le seul homme biologique de l'aventure, plus faible que les autres qui ont bénéficié des progrès de la génétique, La blonde et ses cheveux acérés en or véritable et bien d'autres encore. On s'attache particulièrement, à Daniel le héros de l'histoire. Malgré qu'il soit un être de conception, il est le plus humain de tous, celui auquel on peut s'identifier. Il découvre en même temps que nous les dangers et les mystères de l'univers.

Le style de l'auteur est très agréable à lire, fluide sans être trop simpliste. José Carlos Somoza nous emmène dans des contrées que notre imagination n'avait encore jamais exploré. On ne s'ennuie pas une seule seconde, les rebondissements sont nombreux et le suspens intenable.

La clé de l'abîme est bien difficile à décrire. L'intrigue est très originale et parfaitement maitrisée. Rien n'est prévisible et tout nous surprend. L'imagination débordante de l'auteur ainsi que sa plume et ses personnages hauts en couleurs ne peuvent que vous séduire, en tous cas moi, ce roman m'a totalement séduite ! Plus j'avançais dans l'histoire plus j'ai eu du mal à lâcher mon livre !

dimanche, juillet 08, 2012

Le Rouge et le Noir de Stendhal

4ème de couverture:
En 1827, dans une église, un jeune homme tire à bout portant sur la femme qu'il aime, dont il élevé les enfants. Stendhal veut passionner ses lecteurs, il s'inspire d'un fait divers. Son héros, Julien Sorel est aussi un fils d'artisan renié par sa famille parce qu'il lit. Toute sa vie, il se sentira exclu. Séminariste, vêtu de noir, il rêve de pourpre et de gloire napoléonienne. Précepteur fier de son savoir, il n'est que domestique, un pauvre dans un monde de riches. Aimé à la folie par Mme de Rênal et par Mathilde de La Mole, il oublie de laisser parler son cœur; tenir leur main ne lui sera pas une joie mais un devoir à accomplir.

Depuis le temps que ce livre est dans ma PAL, je me suis enfin décidée à le lire. Pour me motiver, je me suis inscrite à une lecture commune sur Livraddict sinon il serait toujours en train d'attendre d'être lu.

Julien Sorel, ambitieux fils de charpentier rêve de gloire et d'un destin hors du commun comme celui de son modèle Napoléon 1er. Son intelligence et sa culture mais surtout son hypocrisie vont le conduire au sein de la haute société où son apparente fragilité vont séduire des femmes de hautes lignées.

Le nombre de pages et leur finesse ainsi que la police d'écriture de ce roman peuvent effrayer au premier abord. De plus, on a toujours peur que les classiques soient rédigés dans un style complexe inabordable pour le commun des mortels. Évidemment le style n'est pas aussi simple que dans la plupart des romans que l'on trouve chez les libraires aujourd'hui mais il reste abordable. J'ai particulièrement aimé la brièveté des chapitres. Le problème pour moi a été toutes les références historiques et religieuses du XIXème siècle. Je déteste l'histoire et n'y connais absolument rien alors toutes ces références m'ont complétement échappés. Malheureusement, Le Rouge et le Noir est un roman qui se veut être une satire de cette époque, les allusions y sont donc nombreuses et forment la base du récit. De nombreuses pages m'ont alors ennuyée. Je n'ai pas toujours compris le statut social de tous les personnages et particulièrement celui des hommes d'églises.
J'avais lu que Le Rouge et le Noir était un livre très romantique mais finalement la critique de la société est bien plus présente que la romance.

Ce sont les relations entre les personnages et plus particulièrement les jeux de séduction entre Julien et Mme de Rênal et Mathilde de La Mole qui m'ont le plus intéressés. Il ne s'agit pas de romance tel que l'on en trouve dans Roméo et Juliette puisque Julien n'éprouve quasiment pas de sentiments amoureux. Je n'ai pas du tout accroché à ce protagoniste. Il n'agit que pour se faire bien voir et monter dans la haute société, il est alors souvent très hypocrite. Il ne s'intéresse aux deux femmes seulement parce qu'elles sont d'un rang plus élevé que le sien, cela flatte son égo et il y voit alors un moyen d'assouvir ses ambitions.
Les deux femmes quant à elles éprouvent des sentiments sincères. Elles voient en Julien un homme différent des autres qui trouble l'ennuie de leur existence
Ma préférence va pour Mathilde: C'est une jeune fille égoïste, narcissique, pas du tout enclin au sentimentaliste mais qui va tomber dans la folie pour Julien.

Le dénouement du roman est sans aucun doute le passage que j'ai le plus apprécié. Il m'a énormément surprise. Là où une bonne partie du roman m'a ennuyé, la fin met en scène des événements rocambolesque qui nous font penser que l'on a bien fait de le lire jusqu'au bout.

Je ne regrette pas d'avoir lu Le Rouge et le Noir même s'il ne m'a pas vraiment emballé. Le style de l'auteur et les références historiques m'ont profondément ennuyés mais les relations entre Julien et les deux héroïnes ont augmentés mon intérêt pour le livre. Ce livre mérite d'être lu jusqu'au bout juste pour son dénouement surprenant.

Les chroniques des participants de la LC: Isallysun , Petitepom, Luna, Azilice, Marmotte, Joyce, Coffeebee, Zazou8888

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