mercredi, avril 25, 2012

Les étoiles de Noss Head, tome 1 : Vertige de Sophie Jomain


4ème de couverture:
Hannah, bientôt dix-huit ans, était loin d'imaginer que sa vie prendrait un tel tournant. Ses vacances tant redoutées à Wick vont se transformer en véritable conte de fées, puis en cauchemar... Tout va changer, brutalement. Elle devra affronter l'inimaginable, car les légendes ne sont pas toujours ce qu'on croit.Leith, ce beau brun ténébreux, mystérieux, ne s'attendait pas non plus à Hannah. Il tombe de haut, l'esprit a choisi : c'est elle, son âme sœur. Pourra-t-il lui cacher ses sentiments encore longtemps ? Osera-t-il lui avouer qu'il n'est pas tout à fait humain ? Il le devra, elle est en danger et il lui a juré de la protéger, toujours...
Voila un an que ce livre attendait sagement dans ma PAL, je me suis enfin décidée à l'en sortir.

Hanna part en vacances à Wick, en écosse chez sa grand-mère. Elle n'est pas vraiment ravie à l'idée de quitter Paris mais une rencontre imprévue va la faire changer d'avis.

Avant d'entamer ma lecture, j'avais quelques à priori. En effet, en lisant le résumé et l'incipit du livre, on ne peut s'empêcher de penser au best-seller Twilight. Sur ce point, j'ai vite été rassuré. Bien sur, il s'agit d'une énième histoire d'amour entre une humaine et un être surnaturelle. Les intrigues de ce genre pullulent depuis la saga de Stephenie Meyer mais elle n'est pas non plus la première à avoir eu cette idée.
Quelques éléments de Vertige nous font parfois penser à Fascination mais elles restent en générale deux histoires bien distinctes.

Le style de Sophie Jomain n'est pas non plus comparable à celui de Stephenie Meyer. Je préfère la plume de cette dernière, bien plus agréable à lire. Vertige manque de descriptions qui pourraient nous aider à rentrer dans l'ambiance du roman, et créer une atmosphère particulière. J'ai notamment trouvé le début plat, fade. De plus, l'auteur nous donne des détails sans importance. Je pense surtout à une scène où l'héroïne va au toilette...

Et parlons-en de cette héroïne: elle m'a beaucoup agacé ! Elle se dit timide mais son comportement est souvent incohérent avec ce trait de personnalité ( et je sais de quoi je parle ! ) et même incohérent tout court. Au début, elle nous semble responsable mais finalement elle oublie certains de ses "principes". Elle est surtout niaise et se comporte comme une fillette. Les mails qu'elle écrit à sa meilleure amie sont particulièrement puérils. Heureusement son cher Leith n'est pas aussi niais qu'elle. Arrogant et blagueur, il m'a beaucoup fait sourire. Il est néanmoins trop parfait, trop lisse pour être crédible. Leith et Hanna ne correspondent pas du tout aux adolescents de 18ans, dans leur réaction ils sont plus proches de ceux de 16ans si ce n'est pas moins.

L'intrigue quant à elle est très prévisible. A peine les protagonistes se rencontrent qu'ils tombent amoureux.
Encore une fois cela manque de crédibilité.  L'émergence des sentiments nous est même à peine contée ! On démasque le vilain méchant - parce qu'il en faut bien un pour apporter un peu d'action - une bonne cinquantaine de pages avant l'héroïne: ce n'est plus de niaiserie mais de bêtise dont elle est dotée !

Malgré ses défauts, Vertige se lit facilement. On a envie de connaitre la suite et la mythologie créée par l'auteur est originale. J'ai même parfois eu du mal à lâcher le roman ! Il reste une lecture agréable sans prise  de tête, idéal pour se détendre ( à part l'héroïne qui peut taper sur les nerfs).
Les étoiles de Noss Head plaira sans doute davantage à des adolescentes de 16ans voire plus jeunes.

jeudi, avril 19, 2012

Sérum, saison 1, tome 2 de Henri Loevenbruck & Fabrice Mazza

4ème de couverture:
1773 : Mesmer invente l'hypnose
1886 : Freud invente la psychanalyse
 2012 : Draken invente le sérum
Une injection. Sept minutes pour accéder au subconscient profond d'Emily Scott.
Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques. Quelques jours pour empêcher le pire.
Mais quand les morts suspectent se multiplient, le NYPD se pose une question : Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ?
Le premier épisode de Sérum m'avait conquise,c'est donc avec fébrilité que j'ai entamé ce deuxième roman.
Je n'en avais pas parlé lors de ma chronique de l'épisode 1 mais le design des couvertures me plait beaucoup. Sobre et énigmatique, il reflète parfaitement l'intrigue. De plus, j'ai remarqué que chaque couverture comporte un logo (ici la pomme) en lien avec l'histoire plus précisément avec l’inconscient d'Emily...

Avant de rentrer dans le vif du sujet, un résumé de l'épisode précédent nous est présenté. On a alors vraiment l'impression de suivre une série télévisé. Ensuite, l'intrigue commence exactement là où nous l'avions laissé: Emily subit sa première séance d'hypnose avec Draken assisté par l'étrange Dr Ben Mitchell. Nous découvrons alors avec eux l'inconscient de la jeune femme amnésique. Truffé de symbole, celui-ci nous fait penser à un conte macabre et renforce le mystère entourant Emily.

Alors que certaines de nos interrogations trouvent des réponses, d'autres surgissent à l'improviste. Les personnages en particulier suscitent notre curiosité. Le comportement de Draken se fait encore plus ambigu.
En tant que psychiatre, il néglige totalement la déontologie et la présence de son assistant lors des séance d'hypnose n'est pas des plus rassurante. Nous faisons également la connaissance du père du thérapeute, dont il a surement hérité de l’humour et des sarcasmes. Quant à Chris, le frère de Lola, il semble cacher quelques secrets inavouables... Malgré sa fragilité, on commence à se poser des questions sur la véritable identité d'Emily. Ses visions lors des séances avec Draken vont se révéler utile. En même temps, quelqu’un essaye de l'éliminer, peut-être est-ce l'homme au chapeau dont les agissements font froid dans le dos?

Toujours avec humour et un style efficace, Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza nous captive de la première à la dernière ligne. Suspens et rebondissements rendent cette série complétement addictive.
La tension est à son comble lors du dénouement ce qui nous donne encore plus envie de lire l'épisode 3....mais il faudra attendre le mois de juin !


Retrouver l'univers de Sérum sur http://www.serum-online.com/
Encore merci aux éditions J'ai lu et en particulier à Elena.


dimanche, avril 15, 2012

Delirium, tome 2 : Pandemonium de Lauren Oliver

4ème de couverture:
Lena a découvert avec Alex ce sentiment interdit qu’est l’amour. Ensemble ils se sont enfuis, déterminés à gagner la Nature pour vivre leur passion. Mais seule Lena est parvenue à franchir la frontière. Sans savoir si Alex est encore vivant. Aujourd’hui Lena a rejoint la résistance. Elle se voit confier une mission qui pourrait bien lui coûter la vie. Mais une nouvelle rencontre vient remettre en question tous ses principes. Se battre pour avoir le droit d’aimer : cela a-t-il vraiment un sens ?
Imaginez qu’on vous prive de tout sentiment. Que la liberté ne soit plus qu’un vieux souvenir dénué de sens. Jusqu’où iriez-vous pour garder le droit d’aimer ? Plongez dans l’inoubliable trilogie DELIRIUM.

 /!\Spoiler du tome précédent/!\

J'avais beaucoup aimé le premier tome de Délirium et même si son dénouement me semblait être parfait et ne pas nécessiter de suite, c'est avec impatience que j'attendais ce second tome.

Rappelez-vous, Lena avait réussi à s'échapper de la ville et de son protocole mais en laissant Alex derrière elle sans chance de survie. Nous la retrouvons dans un lieu inconnu ce qui génère un bon nombre de questions. Que s'est-il passé depuis la dernière fois que nous avons lu ses aventures?

Petit à petit, les pièces du puzzle se complètent grâce à une alternance de chapitres "Maintenant" et "Avant".
Les chapitres "Avant" nous permettent de comprendre comment elle en est arrivée à "Maintenant", la nouvelle vie à laquelle elle doit se conformer. Suite à son évasion, elle est retrouvée à demi-morte dans la Nature par une colonie d'Invalides. De nouveaux personnages font alors leur apparition. Ils vont faire office de famille à Lena qui doit apprendre à se débrouiller dans la Nature. Raven, leader du groupe va en particulier enseigner à Lena les rudiments pour survivre sans le confort de la ville. Seuls quelques personnages ont une véritable importance, les autres restent en arrière-plan. Quant à Lena, elle est toujours aussi touchante mais plus mature et sure de ses choix.

Comme pour le livre 1, le début est particulièrement lent, très descriptif avec quelques longueurs qui finissent par nous ennuyer. Je n'avais qu'un vague souvenir de ma lecture du tome 1, il m'a donc fallu un peu de temps pour me réhabituer à l'univers créé par Lauren Oliver. Cela n'a pas gêné ma lecture puisque le décor est très différent du premier tome. Par contre, ce décor m'a beaucoup rappelé celui de la saga Uglies de Scott Westerfeld dont l'intrigue se déroule, elle aussi, essentiellement dans la nature. J'avais déjà remarqué ces similitudes entre les deux sagas dans le premier tome...
De plus, l'intrigue est extrêmement prévisible. On se doute de nombreuses pages avant ce qui va se passer. Seul les dernières pages m'ont réellement surprise. La tournure que prennent les événements ne m'a pas néanmoins déplu, cela m'a semblé être la suite logique des choses.

La plume de l'auteur est très agréable à lire. Elle est fluide, à part parfois un surplus de descriptions, mais surtout captivante. De nombreux chapitres s'achèvent sur de véritables cliffhanger créant un suspens insoutenable. On avale alors avec avidité les pages qui nous séparent de la fin. Celle-ci, bien que prévisible m'a beaucoup plu et m'a surtout donné envie de lire la suite...qui malheureusement ne va pas être publiée de sitôt. Lauren Oliver nous transmet avec brio les émotions éprouvaient par son héroïne. Du stress au soulagement en passant par la peur, la tristesse et le regret, le lecteur est complétement immergé dans sa lecture.

L'intrigue, prévisible, manque d'originalité mais Pandemonium est une lecture très plaisante avec des personnages attachants au travers desquels Lauren Oliver nous transmet divers émotions. Il est très difficile de s'arrêter de lire une fois que les rebondissements commencent à s'enchainer. La touche finale, très surprenante, nous donne une envie irrépressible de lire la suite.

Merci à Livraddict et Black Moon pour ce partenariat.

mercredi, avril 11, 2012

Un portrait de Jane Austen de David Cecil

4ème de couverture:
Si les romans de Jane Austen (1775-1817) sont encore très lus - et très "vus" quand ils sont portés à l'écran -, on ignore généralement tout de cette fille de pasteur qui a grandi dans une famille nombreuse issue de la gentry et qui, demeurée célibataire, a toujours vécu avec sa mère et sa soeur Cassandra. Elle écrivait très discrètement sur un coin de bureau et son premier roman publié, Raison et Sentiments, ne l'a été qu'en 1811, signé d'"une dame" parce qu'elle ne cherchait pas la célébrité.

"Cette jeune dame, écrit pourtant Walter Scott, a le don le plus extraordinaire qu'il m'ait été donné de rencontrer pour décrire les relations, les émotions et les personnages de la vie ordinaire. " Car pour comprendre le génie de Jane Austen il faut se souvenir qu'elle est fille de l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle : elle a gouverné son existence et sa plume en conciliant précisément la raison et les sentiments selon un solide bon sens épicé d'un humour à toute épreuve. 
 Après avoir lu quelques romans de Jane Austen et vu Jane, un film censé retracer sa vie, j'avais très envie d'en savoir plus sur l'écrivain, sur l'existence qu'elle menait et sur sa personnalité.

Pour nous aider à mieux cerner l'objet de cette biographie, David Cecil commence par nous décrire en détail l'époque où Jane vivait mais surtout la mentalité associée à ce siècle. La romancière apparait alors comme une femme bien dans son époque accordant une importance toute particulière à la vertu, la raison et le bon goût. Cette adhésion aux principes de son époque lui a permis d'écrire avec assurance sans se soucier d'éventuels désaccords avec ses idées.

David Cécil continue ensuite en nous décrivant Jane Austen en tant que femme sans toutefois s'éloigner de Jane Austen l'écrivain. En effet, la femme et l'écrivain sont deux aspects indissociable de la personnalité de Jane. En tant que femme, malgré sa réputation de vieille fille renfermée, elle participait activement à la vie sociale qui s'offrait à elle. Les bals et tout autres sorties était alors l'occasion pour elle d'observer ses semblables et de récolter ainsi des informations réalistes pour ses travaux littéraires.
Grâce aux lettres que l'auteur de cette biographie nous fournit, on remarque alors avec quel plaisir, elle analyse les personnes qui l'entourent, comment elle s'amuse de la sottise. Bien sur elle ne se laisse aller à ces critiques que dans sa correspondance avec sa sœur Cassandra, sans aucun doute celle qui l'a connue le plus intimement.

Malheureusement on apprend que beaucoup de lettres ont été censurées mais surtout brûlées. Ces lettres sont celles justement qui nous auraient appris beaucoup sur les pensées et la personnalité de la romancière. Jane Austen était quelqu'un de très discret sur sa vie privée mais aussi sur ses travaux d'écriture. En effet, elle se cachait du regard des autres pour écrire. Connaissant son envie de rester dans l'anonymat et pour préserver son intimité, Cassandra a alors détruit tout ce qui aurait pu nous révéler la personnalité mais surtout les faiblesses de sa sœur.

Je me suis alors rendue compte que le réalisateur du  film Jane avait pris de très grande liberté quant à la vie de l'écrivain. Sa vie amoureuse est en effet quasiment un mystère. On sait bien sur qu'elle est restée célibataire toute sa vie mais seulement trois noms de jeunes hommes ressortent de sa biographie mais entourés de nombreuses interrogations.

David Cécil se répète beaucoup dans cette ouvrage et quelques longueurs finissent par nous ennuyer. Bien sur, la vie de Jane Austen n'a pas été non plus particulièrement palpitante.... David Cécil fait beaucoup de suppositions à cause du manque de matériel pour brosser un portrait complet de Jane Austen. Son amour pour l'écrivain transparait un peu trop à mon goût dans ses lignes. J'aurai parfois préféré une biographie plus objective avec des faits dont on est sur de la véracité. Néanmoins, sa plume est très soignée et agréable à lire.

 On a beau savoir qu'une biographie se terminent par le décès du personnage, on ne peut s’empêcher, après avoir lu 285 pages sur sa vie d'éprouver tristesse et mélancolie. Même après avoir refermé ce livre, Jane Austen reste entourée de mystère pour moi, ses secrets sont partis avec elle et sa famille. Malgré tout, cette ouvrage permettra aux fans de l'auteur d'en savoir un peu plus sur sa vie et sa personnalité.

mercredi, avril 04, 2012

Serum, saison 1, tome 1 de Henri Loevenbruck & Fabrice Mazza

4ème de couverture:
1773 : MESMER INVENTE L'HYPNOSE
1886 : FREUD INVENTE LA PSYCHANALYSE
2012 : DRAKEN INVENTE LE SÉRUM


Une injection.
Sept minutes pour accéder au subconscient d'Emily Scott.
Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques.
Quelques jours pour empêcher le pire.
Mais quand les morts suspectes se multiplient, le NYPD se pose une question : Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ?
Le thriller n'est pas mon genre de prédilection pourtant le concept Sérum m'a tout de suite plu.
Il s'agit en effet d'un roman série: l'histoire est divisée en saison elle-même divisées en six épisodes. De plus, le site internet http://www.serum-online.com/ permet une immersion complète dans l'intrigue grâce à différents contenus interactifs. Pour ceux qui ont un smartphone, des flash-codes sont également dissimulés parmi les chapitres de sérum.
Si vous êtes comme moi et préférez le livre seul, ne vous inquiétez pas ces outils ne sont que des suppléments !

Lola Gallagher, détective à New-York est appelée sur les lieux d'une fusillade. Une jeune femme a reçu une balle dans la tête, elle se réveillera quelques temps après à l’hôpital sans aucun souvenir de sa vie passée...

Dès les premières lignes, j'ai été happé par l'histoire. En effet, le style est concis et efficace. L'humour est omniprésent ce qui nous fait passé un agréable moment. Les chapitres, courts, alternent entre différents points de vues créant ainsi du suspens mais aussi une atmosphère pleine de tension et de mystère. Ce premier opus, relativement bref, met en place les bases de la série: Les décors sont posés, les personnages introduits et le sérum -objet central de l'histoire- n'est que brièvement abordé donnant envie au lecteur d'en savoir plus.

On s'attache très rapidement aux personnages plus particulièrement à Lola, femme indépendante et au fort caractère hérité de ses racines irlandaises, qui jongle entre son métier de détective et son rôle de mère célibataire. L'insolence et l'insouciance de son collègue détroit ne nous laisse pas indifférents et nous font beaucoup sourire. La fragilité de la victime de la fusillade, Émily ne la rende que plus touchante quant au psychiatre Draken, on se méfie de ses comportements ambigus.

Dans ce premier épisode, l'intrigue se met doucement en place. On ne sait pas où veulent nous emmener les auteurs. Quelques allusions par ci, par là nous donnent envie d'en savoir plus.
Ce roman me fait un peu penser à une bande annonce: il nous fait entrevoir une suite palpitante pleine de rebondissements. J'attends le deuxième épisode avec impatience en espérant en savoir plus !

En bref: Des personnages attachants, un style efficace, du suspens, des rebondissements, tout les ingrédients sont réunis pour faire de Sérum une série palpitante !

Merci aux éditions j'ai lu pour cette découverte !

lundi, avril 02, 2012

1Q84, tome 3 : Octobre-Décembre de Haruki Murakami

4ème de couverture:
Ils ne le savaient pas alors, mais c'était là l'unique lieu parfait en ce monde. Un lieu totalement isolé et le seul pourtant à n'être pas aux couleurs de la solitude.
Le livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d'Ushikawa.
Et pose d'autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte ? La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ?
Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls...
/!\Présence de spoilers/!\

Dès que ma médiathèque l'a eu en sa possession, je me suis ruée sur ce troisième tome - avant que quelqu'un d'autre ne le prenne. J'avais vraiment hâte de connaitre la suite des aventures de Aomamé et Tengo et de découvrir les mystères de l’année 1Q84.

Jusqu'alors nous n'avions que les points de vue de nos deux personnages principaux, Tengo et Aomamé. Dans ce tome, un troisième narrateur fait son apparition. Il s'agit d'Ushikawa, un homme entre deux âges engagés par les Précurseurs afin d’enquêter sur le meurtre de leur leader et en particulier sur Aomamé, coupable de l'assassinat. Il m'a fallut un peu de temps pour m'en souvenir mais cet étrange personnage est apparu pour la première fois dans le tome 2. Se faisant passer pour le directeur d'une association, il avait rencontré Tengo.

Les deux premiers tomes étant sortis simultanément, j'avais pu les lire pratiquement à la suite. Cette fois le délais d'attente était plus long, j'avais donc oublié certains éléments de l'intrigue et il m'a fallut plus de temps pour m'immerger complétement dans le récit. Heureusement, Murakami nous redonne discrètement les informations que l'on a besoin au moment propice.
Le début de ce tome m'a paru beaucoup plus lent que les précédents. Même si les protagonistes vivent désormais dans un monde étrange et incohérent, une certaine routine s'installe et dans la première partie du livre peu de faits notoires sont remarquables. Aomamé reste cachée dans l'appartement mis à sa disposition par la vieille dame et Tengo navigue entre chez lui et l’hôpital où a été admis son père.

Ushikawa enquêtant sur Aomamé, ils ressassent des éléments que nous connaissons déjà et ne nous apportent que très peu d'informations nouvelles. Bien que singulier, je me suis très vite habituée à ce personnage. Nouvellement arrivé, il occupe quand même un place importante dans le récit en tant que narrateur et en quelque sorte connecteur entre Tengo et Aomamé.

Tout se précipite dans la seconde moitié du roman. Certains événements m'ont réellement bouleversés. En effet, grâce à cette routine dont je parlais précédemment, on s'attache énormément aux personnages. On vit avec eux, s'inquiète et tremble pour eux. C'est véritablement un déchirement lorsqu'il faut tourner la dernière page de 1Q84. Mais j'ose espérer que Murakami écrira une suite...

Le roman terminé, beaucoup de questions restent en suspens. En cela, il n'y a rien de surprenant, venant de Murakami c'est un fait habituel. Et même s'il écrit une suite, il se peut que ces questions ne soient jamais résolus. C'est au lecteur de répondre comme il lui convient à ces interrogations. Certaines réponses sont légèrement sous-entendus.
Dans ce troisième tome, le style de l'auteur est moins poétique mais plus épuré. Il reste très agréable à lire et hypnotique.

Même si ce tome 3 offre un dénouement parfait à cette trilogie, il est en dessous des précédents: L'intrigue est plus lente et le style moins élaboré. Néanmoins, c'est avec plaisir que nous retrouvons Tengo et Aomamé et faisons la connaissance d'Ushikawa. La plume de Murakami reste agréable et captivante.

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